Les nouvelles figures convoquées par Hossam Al-Badri n'ont pas fait l'impact nécessaire face au Kenya et aux Iles Comores.
Après deux rencontres en début des qualifications de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021, la sélection d’Egypte est en panne de victoire. Tenu en échec par le Kenya 1-1 au Stade de Borg Al-Arab en Alexandrie, jeudi 14 novembre, les Pharaons ont été une nouvelle fois accrochés par les Iles Comores, une équipe qu’ils surclassent de presque une centaine de places au classement FIFA, 0-0 lundi 18 novembre à Moroni. Des résultats qui ont fait chuter l’équipe à la troisième place du groupe G derrière le leader comorien (4 points), le Kenya (2 points et meilleure différence de buts) et juste devant le Togo (1 point), dans des qualifications qui ne semblent plus une promenade paisible comme c’était annoncé. Un début au ralenti qui a mis une grande pression sur le nouveau sélectionneur Hossam Al-Badri. « Nous avons fait face à des circonstances très difficiles ces derniers temps. Les gens me critiquent comme si tout était parfait. Je ne suis pas non plus satisfait de la performance de l’équipe, mais nous n’avons pas eu assez de temps pour la préparation et nous étions frappés par de nombreuses absences. Mais je promets qu’avec la fin des qualifications, nous serons parmi les équipes qualifiées à la Coupe d’Afrique », a dit Al-Badri lors de la conférence de presse qui a suivi le match.
Il faut dire que rien ne leur a souri en ce début de parcours. Nommé à la barre depuis septembre dernier seulement, Al-Badri n’a pu disputer que deux rencontres amicales seulement contre le Botswana et une équipe B du Liberia qui se sont soldées par de petites victoires de 1-0. Pour son début officiel, il a été privé de son arme fatale, Mohamad Salah, en raison d’une blessure à la cheville. L’attaquant de Liverpool (27 ans) est la source d’inspiration de cette génération et grâce à son imagination et sa vitesse foudroyante, il a toujours pu débloquer les défenses adverses pour devenir le troisième meilleur buteur de l’histoire de la sélection avec 41 buts en 67 rencontres. Les Pharaons ont aussi dû se passer des services de 7 joueurs de Pyramids FC, dont le talentueux et expérimenté meneur Abdallah Al-Saïd, pour des raisons disciplinaires outre que les blessures de l’attaquant de Braga (Portugal) Ahmad Hassan « Kouka » et le milieu moteur d’Ahli, Hamdi Fathi, auteur des buts de victoire face au Kenya et au Liberia.
Dix mois pour rattraper le coup
Et pourtant, face à des adversaires abordables, sur papier, le onze national aurait pu décrocher plus de points si ce n’était d’une gaffe du milieu Mohamad Al-Nenni qui a offert le but d’égalité au Kenya, ou du manque d’imagination de Mahmoud Hassan « Trezeguet » devant les buts, ou de la malchance de Mahmoud Abdel-Moneim « Kahraba » qui a buté sur un poteau face aux Iles Comores.
Mais outre les résultats qui laissent à désirer, c’est plutôt le spectacle qui a donné l’incertitude. « Le niveau de l’équipe est très modeste, la gestion technique doit aussi évoluer et certains joueurs ne méritent pas d’être dans la sélection. Hossam Al-Badri a beaucoup de travail à faire », a dit Waël Gomaa, ancien défenseur international des Pharaons et analyste sportif. Le septuple champion d’Afrique n’a pas montré une figure dominatrice face à des adversaires de moindre calibre. Techniquement, l’équipe a manqué à sa fluidité de jeu et à sa solidité défensive. Physiquement, elle s’est trouvée dépassée lors des dernières longueurs et mentalement, les joueurs n’ont pas montré l’esprit et la détermination nécessaires pour combler certaines lacunes.
La bonne nouvelle c’est qu’Al-Badri a 10 mois pour remanier son groupe avant la reprise des qualifications en septembre prochain face au Togo dans cette route pour la CAN 2021 qui s’annonce longue et sinueuse.
Lien court: