Du 24 octobre au 1er novembre, une grande noce de squash aura lieu sur le site des pyramides de Guiza. Les organisateurs égyptiens ont réussi à convaincre les responsables de la Fédération internationale de squash d’être le pays hôte de cette édition des Championnats du monde individuels dames. Après l’approbation de la Fédération internationale, les organisateurs ont aussi décidé d’organiser un Platinum tournoi de squash hommes en marge de cet événement majeur. « Je suis content que l’Egypte ait pu rebondir en organisant beaucoup d’événements majeurs de squash comme avant. Il s’agit d’une grande relance de ce sport en Egypte. En plus, les joueurs égyptiens tirent profit de jouer parmi leur public, leurs familles et leurs amis. Ils vont jouer ici avec force et confiance », souligne Assem Khalifa, président de la Fédération égyptienne de squash. Il ajoute que c’est grâce au grand écrivain Ibrahim Hégazi, le premier à installer le court en plexiglas au pied des pyramides, que la Fédération internationale a réclamé à l’Egypte d’organiser régulièrement des événements majeurs.
64 joueuses des quatre coins du monde prendront part à cette édition des Championnats du monde individuels, avec toutes le même rêve : décrocher le titre. 17 joueuses égyptiennes disputeront cette compétition et aspirent à réaliser un exploit personnel ou un record mondial.
Nour Al Cherbini, actuelle n° 2 mondiale PSA, dispute cette édition comme tenante du titre. La joueuse a déjà remporté 3 fois ce titre en 2015, 2016 et lors de la dernière édition en 2018. Mais actuellement, Al Cherbini est de retour d’une grave blessure au genou. « Son médecin l’a autorisée à jouer, mais en cas de douleur, elle devra immédiatement quitter le court et déclarer forfait. Et si la douleur persiste, elle devra subir une opération », explique Omar Al Cherbini, frère et porte-parole de Nour Al Cherbini.
Les Egyptiennes visent le titre
Mais l’Egypte garde espoir avec Ranim Al Welili, l’actuelle n° 1 mondiale qui a réussi pour la première fois de sa carrière à arracher le titre de championne du monde en 2017. « Il n’est pas facile de connaître le vainqueur ou même les demi-finalistes, car les niveaux sont très proches. Les 10 joueuses dans le top du classement mondial sont toutes très fortes », assure Al Welili. Selon les experts, Al Welili est en très bonne forme, ce qui lui permettra d’arracher le titre. Mais selon la joueuse, il s’agit d’un rêve difficile à réaliser. « J’ai réussi une fois à remporter ce titre prestigieux de championne du monde. Je suis déterminée à rééditer cet exploit, meme si la mission me paraît cette année un peu difficile », a ajouté Al Welili.
Comme les deux stars Al Cherbini et Al Welili, de nombreuses joueuses aspirent à arracher le titre d’autant que le tournoi se joue en Egypte. A la tête de celles-ci, on peut citer les stars montantes Nouran Gohar et Nour Al Tayeb qui ne cessent d’améliorer leur niveau et ont à plusieurs reprises créé la surprise. En effet, ces deux joueuses ont terminé respectivement vainqueur et finaliste de l’Open des Etats-Unis qui s'est achevé une semaine avant les Championnats du monde en Egypte.
Gohar a éliminé facilement Al Welili en demi-finales sur le score de 3 à 0, tandis qu’Al Tayeb a éliminé la Française expérimentée Camille Serme sur le score de 3 à 0 à la surprise de tout le monde. « Les joueuses égyptiennes de squash ont prouvé récemment leur suprématie en circuit de squash. A cet égard, les organisateurs des Championnats du monde ont haussé le total des prix de la compétition dames pour atteindre 435 000 dollars au lieu de 325 000 dollars. C’est pour les encourager à trôner pour longtemps sur le circuit féminin », note Amir Waguih, expert du squash et directeur technique de la sélection hommes.
Selon les règles de la Fédération internationale de squash, chaque pays organisateur d’un tournoi a le droit de faire participer un joueur, ou une joueuse de classement médiocre, ou un junior, sur invitation.
En compétition dames, la Fédération égyptienne a sélectionné la joueuse du club Al-Seid, Sana Ibrahim, sur carte d'invitation, n° 115 mondiale PSA et n° 1 au classement junior des moins de 17 ans. « J’ai vraiment de la chance de participer à ces Championnats du monde. Même si je perds mon premier match et que je quitte la compétition, mon classement mondial sera nettement influencé. Cette participation me permettra d’être n° 80 mondiale PSA au mois de novembre prochain », souligne Sana Ibrahim, qui affrontera, selon le tirage au sort, dès le premier match du premier tour, la star Ranim Al Welili. Et d’ajouter : « Jouer contre Al Welili est une chose merveilleuse. Même si je suis sûre qu’elle va me battre, il s’agit pour moi d’une opportunité pour acquérir de l’expérience ».
Les hommes aussi ont leur compétition
En compétition hommes, le jeune joueur Moustapha Al Serti, du club Wadi Degla, participe sur carte d'invitation. Les 7 joueurs égyptiens qui dominent le top 10 du classement mondial PSA aspirent à remporter le titre, surtout que la compétition se déroule parmi leurs fans en Egypte. C’est le cas de Ali Farag, champion du monde en titre et actuel n° 1 mondial : « Jouer en Egypte est pour moi un grand atout. Je rêve de remporter pour la première fois de ma vie la compétition qui aura lieu au pied des pyramides ». 10 joueurs égyptiens figurent au tour principal de la compétition hommes qui a lieu du 25 octobre au 1er novembre, avec à la clé 185 000 dollars pour l’ensemble des prix.
Les premiers tours des Championnats du monde dames, qui commenceront le 24 octobre ainsi que ceux de l’Open égyptien hommes, qui débutera le 25 octobre, auront lieu aux courts du club Al-Seid. Ensuite, 5 matchs de chaque stade des deux compétitions hommes et dames auront lieu sur le court en plexiglas aux pyramides. « A mon avis, il ne faut pas seulement suivre les matchs des grands joueurs mais aussi observer les talents de la nouvelle génération tels Mostafa Assal , champion du monde junior, Mostafa Al Serti, Zahed Cherine et Karim Ibrahim (catégories hommes) ainsi que Hanya Al Hamamy, Zeina Mekawi, Yasreb Adel, Mariam Metwali, Nadine Chahine et Salma Hani. A suivre », conclut Amir Waguih.
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