La ville de Pattaya en Thaïlande accueille, du 18 au 27 septembre, les Championnats du monde d’haltérophilie. La Fédération internationale d’haltérophilie (IWF) a annoncé que cette édition des Mondiaux témoignera d’un nombre record de participants avec 734 athlètes représentant 105 nations. Les meilleurs haltérophiles du monde seront présents à cette édition qui intervient à une année des Jeux Olympiques (JO) de Tokyo 2020.
Huit haltérophiles (5 hommes et 3 dames) défendent les couleurs de l’Egypte en Thaïlande. Il s’agit de Mohamed Ihab (81 kg), Karim Kahla (89 kg), Ahmed Ashour (96 kg), Mohamed Selim (96 kg) et Abdelrahman Mohamed (+109 kg) chez les hommes. Et Sara Samir (76 kg), Samar Habash (81 kg) et Halima Abdelazim (+87 kg) chez les dames. Les Egyptiens sont conduits par le directeur technique, Mohamed Eldib, et les entraîneurs Mohamed Hosny et Mohamed Tantawi. « Nous avons choisi seulement les athlètes qui sont capables de décrocher des médailles aux Mondiaux. Nos haltérophiles sont prêts pour les Mondiaux grâce à un bon programme de préparation », souligne Mahmoud Mahgoub, président de la Fédération égyptienne.
En Thaïlande, les Egyptiens veulent continuer leur élan en montant sur le podium mondial comme lors des dernières éditions. Lors des derniers Mondiaux qui ont eu lieu en 2018 au Turkménistan, l’Egypte, avec seulement 5 athlètes (3 hommes et 2 dames), s’était classée à la 12e place avec 6 médailles dont une d’or, 3 d’argent et 2 de bronze. Les 6 médailles ont été décrochées par les deux vedettes de l’équipe, les deux médaillés de bronze aux JO de Rio de Janeiro 2016, Sara Samir (71 kg) et Mohamed Ihab (81 kg). Ainsi, l’Egypte compte sur ces deux athlètes et d’autres. La sélection nationale a commencé sa préparation au début de l’année avec des stages de préparation en Egypte et à l’étranger. Avant les Jeux Africains (JA) qui ont eu lieu fin août au Maroc, l’équipe égyptienne a effectué un camp de 5 semaines en Azerbaïdjan. Aux JA les Pharaons ont réalisé un exploit en se classant à la première place de l’épreuve d’haltérophilie avec 31 médailles d’or, 20 d’argent et 5 de bronze (56 au total), soit un nombre record de médailles. Après le Maroc, les haltérophiles se sont dirigés vers l’Azerbaïdjan pour un dernier stage de préparation avant de partir en Thaïlande. Malgré le grand nombre de médailles d’or obtenues aux JA, les stars de l’équipe d’Egypte n’ont pas réalisé de records personnels. « Les JA étaient comme une étape de préparation avant les Mondiaux. Les Egyptiens ont remporté les médailles d’or avec le minimum d’effort pour se ménager avant les Mondiaux, la compétition la plus importante », confie Mahgoub.
Améliorer le classement
Il faut savoir que le but des Egyptiens n’est pas seulement le podium mondial, leur objectif est d’améliorer leur classement mondial, qui compte pour la qualification olympique. La Fédération internationale d’haltérophilie (IWF) a déjà mis en place un nouveau système de qualification olympique désormais individuel plutôt que partiellement par équipe. Ce système, d’une durée réduite de 24 à 18 mois, vise à mieux contrôler les sportifs. Ce système obligera les athlètes à se produire plus régulièrement en compétition. Une mesure censée les empêcher de se « cacher » pour éviter les contrôles antidopage. Selon ce système, l’athlète doit disputer 6 compétitions internationales (une classée de la catégorie d’or, une d’argent et 4 de bronze). Les Mondiaux et les Championnats continentaux sont classés comme des compétitions de catégorie « or », les Jeux continentaux sont classés de catégorie « argent » et les Coupes du monde ou les tournois internationaux sont classés de catégorie « bronze ». Les 4 meilleurs résultats réalisés dans 6 compétitions seront choisis pour calculer le classement mondial de chaque catégorie de poids. Les 8 premiers athlètes au classement mondial seront qualifiés pour les JO de Tokyo 2020. Puis, le premier athlète de chaque continent sera choisi.
Il est à noter que le quota maximum pour l’Egypte est de 2 hommes et 2 dames. « Nous visons la qualification olympique avec le quota maximum, soit 2 hommes et 2 dames. Les Egyptiens affrontent à ces Mondiaux une concurrence féroce vu le niveau très élevé de la compétition qui est la dernière avant les JO », conclut Mahgoub.
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