Ce comité provisoire a été approu­vé par la Fédération internationale de football (FIFA), qui interdit toutes sortes d’intervention gouvernemen­tale dans les affaires du football. D’abord la nomination d’Al-Ganay­ni, ancien membre du conseil admi­nistratif de Zamalek, comme prési­dent de ce comité provisoire a été sévèrement critiqué par les diri­geants d’Ahli, qui ont exprimé leur surprise en ce qui concerne ce choix. « Nous sommes à la même distance avec tous les clubs en Egypte. Notre programme de travail sera basé sur la justice et l’égalité », a, quant à lui, assuré Al-Ganayni lors d’une confé­rence de presse qui a eu lieu samedi 24 août.

Lors de la même conférence de presse, Al-Ganayni a souligné que l’organisation d’une compétition locale stable et sans long arrêt figu­rait parmi les grandes priorités de son comité. « On va éviter les erreurs de la saison dernière, qui a été la plus longue de l’histoire du football égyptien et qui a connu beaucoup de problèmes. Dans les prochains jours, on va révéler un tableau précis pour le championnat et il n’y aura aucune exception pour n’importe quelle équipe », a-t-il indiqué.

Un jour après la déclaration d’Al-Ganayni, le comité provisoire a été secoué par la décision du centre d’arbitrage sportif au sein du comi­té olympique, qui a accepté l’appel du trio relégué en D2 — Petrojet, Daqahliya et Al-Nasr — concer­nant sa relégation. Selon Mohamad Al-Tawila, président d’Al-Nasr, la décision du centre d’arbitrage est définitive et son club retournera en D1 la saison prochaine. Or, Ossama Ismaïl, porte-parole du comité pro­visoire, a indiqué que la décision allait être référée au comité concer­né au sein de la fédération, qui en discutera et donnera sa réponse sur cette question, qui survient à près de trois semaines du coup d’envoi du Championnat égyptien. Celui-ci est fixé au 18 septembre, avec la rencontre de la Supercoupe d’Egypte opposant Ahli à Zamalek.

La question du sélectionneur

Choisir un nouveau directeur technique pour les Pharaons est un autre sujet épineux qui attend une décision rapide du comité provi­soire. Le Mexicain Javier Aguirre a en effet perdu son poste de sélec­tionneur des Pharaons début juillet et depuis, ce poste est resté vacant. Selon Al-Ganayni, le successeur d’Aguirre sera nommé cette semaine ou la semaine prochaine au plus tard. Hassan Chéhata, ancien entraîneur des Pharaons et qui a mené la sélection vers un triplé his­torique (2006, 2008 et 2010), est le grand favori pour remplacer Aguirre.

Hossam Al-Badri, ancien entraî­neur d’Ahli et de la sélection olym­pique, figure aussi parmi les pres­sentis pour le poste, mais selon des sources au sein du comité, ses chances ne sont pas aussi grandes que celles de Chéhata. Quel que soit le nom du nouvel entraîneur, on attend du comité provisoire qu’il fasse son choix d’une façon rapide, afin de bien préparer la sélection avant le coup d’envoi des qualifica­tions pour la prochaine CAN, qui commenceront en novembre.

A cause de l’absence d’un cadre technique pour la sélection, les Pharaons manqueront le prochain arrêt international et ne disputeront aucune rencontre amicale lors de cet arrêt, ce qui va nuire à leur place au classement de la FIFA. Il est dès lors clair que la mission d’Al-Ganayni et de son comité ne sera pas des plus aisées, vu le grand nombre de défis qu’ils vont devoir affronter dans cette période critique.