Un exploit inattendu pour la natation
La natation égyptienne a réalisé une performance inattendue lors de cette édition des JA. Discipline dominée par les Sud-Africains depuis longtemps, la natation devient aujourd’hui une spécialité égyptienne. Grâce à la natation, l’Egypte s’est en effet adjugé la première place au tableau de médailles de ces Jeux.
Les nageurs égyptiens ont décroché 14 médailles d’or, 17 d’argent et 10 de bronze, ce qui fait un total de 41 médailles, soit plus de la moitié des médailles obtenues par l’Egypte jusqu’à la fin de l’épreuve de natation. Grâce à ce résultat, le pays a terminé 2e de l’épreuve de natation derrière l’Afrique du Sud, qui a décroché 20 médailles d’or, 13 d’argent et 12 de bronze (total : 45 médailles). Cette performance est bien meilleure que celle de l’édition précédente : lors des JA de 2015, les nageurs égyptiens avaient décroché 11 médailles d’or, 18 d’argent et 12 de bronze (total : 41 médailles), se classant 2es derrière l’Afrique du Sud, qui avait remporté 25 médailles d’or.
Au Maroc, la vedette de l’équipe égyptienne était la jeune Hania Moro, qui a remporté 4 médailles d’or, en 200 m, 400 m, 800 m et 1 500 m nage libre. La médaillée de bronze aux Mondiaux, Farida Osman, a décroché 2 médailles d’or (50 m et 100 m papillon) et 2 médailles d’argent (50 m et 100 m nage libre). Quant à Ahmed Akram, il a décroché 2 médailles d’or (800 m et 1 500 m nage libre). Les autres médailles d’or ont été obtenues par Marwan Elkamash (200 m nage libre), l’équipe masculine du 4X200 m relais nage libres, Mohamed Hassan (50 m dos), Ali Khalafalla (50 m nage libre), Abdelrahman Elaraby (50 m papillon) et Nour Elgendy (200 m papillon dames).
Le judo retrouve sa place africaine

Ali Hazem, médaillé d'or en -90 kg.
Après des années de baisse de régime pour le judo égyptien sur le plan africain, les Pharaons ont retrouvé leur place en tête du continent. L’Egypte s’est en effet adjugé la première place au tableau des médailles de judo, après avoir remporté 4 médailles d’or et 4 de bronze. L’Egypte a ainsi devancé le Maroc, 2e avec 2 médailles d’or, 5 d’argent et 4 de bronze (total : 11 médailles), et l’Algérie, 3e avec 2 médailles d’or, 3 d’argent et 6 de bronze (total : 11 médailles). La performance des judokas égyptiens a été meilleure que celle réalisée lors des JA 2015, lorsque les Egyptiens s’étaient classés à la 2e place derrière l’Algérie, avec 3 médailles d’or, une d’argent et 3 de bronze, tandis que les Algériens avaient décroché 7 médailles d’or. Au Maroc, les lauréats de l’or ont été Ali Abdelmouati (-73 kg), Abdelrahman Mohamed (-81 kg), Ali Hazem (-90 kg) et Ramadan Darwish (-100 kg). Après le Maroc, les judokas égyptiens se sont rendus au Japon pour disputer les Championnats du monde, qui se déroulent du 25 au 31 août.
L’or pour le volley-ball de plage
Doaa Elghobashy et Farida Elaskalany ont réalisé un exploit pour l’Egypte en remportant la médaille d’or en volley-ball de plage. Une première médaille historique pour l’Egypte dans cette discipline encore nouvelle. L’Egypte a réalisé un parcours exceptionnel dans ces Jeux. Au premier tour, les deux Egyptiennes ont battu le Niger (2-0), le Mozambique (2-0) et le Sénégal (2-0). En quarts de finale, elles ont continué sur leur élan en battant le Rwanda (2-0). En demi-finale, elles ont battu l’Ile Maurice (2-0), avant de s’imposer en finale face au Kenya (2-0), pour s’adjuger l’or sans grand effort. Il est à noter que les deux jeunes filles sont des joueuses de volley-ball en salle. Elles ne s’entraînent pour le volley-ball de plage que juste avant les grandes compétitions. Doaa Elghobashy avait disputé les JO de Rio en 2016. Le duo rêve de disputer les JO de Tokyo 2020.
Le taekwondo perd son trône africain

Hedaya Malak, médaillée d'or en -67 kg, sur le podium accompagnée de Mohamed Shaaban, président du comité des jeux à la Fédération mondiale.
Pour la première fois dans l’histoire des JA, le taekwondo égyptien s’est classé à la 3e place seulement au tableau des médailles de la discipline. Les Egyptiens ont décroché 2 médailles d’or, 8 d’argent et une de bronze (total : 11 médailles). C’est le Maroc qui s’est offert la première place, avec 5 médailles d’or, 2 d’argent et 4 de bronze (total : 11 médailles). La Côte d’Ivoire a, elle, obtenu la 2e place avec 3 médailles d’or, 2 d’argent et 5 de bronze (total : 10 médailles).
Les médaillés d’or de la délégation égyptienne sont Hedaya Malak (-67 kg), médaillée de bronze aux Jeux Olympiques (JO) de Rio 2016, et Maisoun Ehab (-73 kg). L’Egypte, qui a disputé 10 finales lors de ces Jeux, en a remporté 2 seulement, tandis que 8 athlètes ont perdu leur match. Les médaillés d’argent sont Abdelrahman Darwish (+87 kg), Moaz Nabil (-54 kg), Abdelrahman Wael (-68 kg), Seif Eissa (-74 kg), Salaheldin Khairy (-87 kg), Nour Abdelsalam (-49 kg), Radwa Reda (-57 kg) et Rewan Refaei (-62 kg). Enfin, la médaille de bronze a été obtenue par Mennatullah Maher (+73 kg).
Si ce résultat est inférieur par rapport à l’édition précédente des JA, lors de laquelle les Egyptiens s’étaient classés à la première place avec 7 médailles d’or, 4 d’argent et 4 de bronze (total : 15 médailles), il ne constitue pas une grande surprise, puisque déjà lors des derniers Championnats d’Afrique, l’Egypte s’était classée seulement 2e, derrière le Maroc. Le continent africain a connu un grand progrès dans la discipline. L’Afrique avait décroché 5 médailles olympiques aux JO de Rio 2016, à savoir une d’or, une d’argent et 3 de bronze. En même temps, le taekwondo égyptien n’est pas bien préparé pour les grands événements. Hedaya Malak, Radwa Réda et Nour Abdelsalam sont les seules à avoir bien préparé les Jeux en effectuant un stage en Croatie, sous la houlette de l’entraîneur international Dragan Zovic. La Fédération égyptienne devra être attentive au cours des prochains mois. Les éliminatoires africaines qualificatives pour les JO auront, en effet, lieu les 22 et 22 février 2020 au Maroc.
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