L'Algérien Riyad Mahrez (à gauche) et le Sénégalais Keita Baldé (à droite) ont été buteurs lors de la première journée. (Photo : AFP)
C’est l’un des grands chocs de ce premier tour. Le jeudi 27 juin on assistera au sommet du groupe C entre l’Algérie et le Sénégal, deux favoris du titre qui ont confirmé leur statut dès leur entrée. Les Lions de la Téranga ont rugi fort face à la Tanzanie en s’imposant sur le score de 2-0 dans un match à sens unique. Keita Baldé (28e minute) et Keprin Diatta (65e minute) ont concrétisé l’écrasante domination sénégalaise alors que Mbaye Niang, meilleur buteur du Championnat turc, Ismaila Sarr (Rennes) et Moussa Konaté (Amiens) ont gâché un nombre record d’occasions franches. Ce carton a été même obtenu en l’absence du buteur de la Premier League et l’élément inspirateur de cette équipe sénégalaise, Sadio Mané, suspendu pour ce match. « Ce n’est pas facile de remplacer Sadio Mané, mais les joueurs ont fait un grand travail sur le terrain. Je les félicite tous. Il était important de remporter notre premier match, cela va nous aider pour le reste du parcours », a déclaré l’entraîneur du Sénégal, Aliou Cissé, après le match.
Dans la soirée, l’Algérie a répondu au Sénégal en battant aussi le Kenya sur le même score de 2-0 avec des buts de Baghdad Bounedjah (34e minute sur pénalty) et Riyad Mahrez (43e minute). « Ce n’est pas facile de gagner le premier match. Nous avons eu beaucoup de difficultés au début de plusieurs compétitions africaines, c’est pour cela que notre victoire aujourd’hui est importante. On ne doit pas sous-estimer le Kenya, mais on peut dire que nous étions meilleurs et avons bien joué », a dit Djamel Belmadi, entraîneur des Fennecs algériens.
L'Algérien Riyad Mahrez (à gauche) et le Sénégalais Keita Baldé (à droite) ont été buteurs lors de la première journée. (Photo : Reuters)
Aussi bien l’Algérie que le Sénégal avaient des adversaires abordables mais leur qualité, leur domination et leur organisation les ont mis à une échelle supérieure dans la hiérarchie de cette compétition. Maintenant après cet échauffement, ces deux puissances qui se sont croisées à plusieurs reprises récemment vont se soumettre à un sérieux test. « C’est une longue histoire entre l’Algérie et le Sénégal. En 2015, à Mongomo, nous étions dans la même poule également (défaite des Lions 2-0). Au Gabon, en 2017, nous avons partagé la même poule (match nul 2-2) et en Egypte, nos chemins vont encore se croiser. L’Algérie n’est plus à présenter. C’est une grande équipe. Aujourd’hui, ils sont en train de se renforcer avec l’arrivée de Djamel Belmadi que je connais. C’est un ami à moi, on a grandi dans le même quartier à Paris. Donc, ce sera une belle bataille », avait dit Cissé, suite au tirage au sort en avril dernier.
Les deux entraîneurs n’ont cessé de se lancer des mots afin d’apaiser la pression qui pèse sur leurs épaules. « Le match contre le Sénégal sera très difficile parce que nous jouons contre un favori du tournoi. Nous, nous ne sommes pas favoris. Nous sommes sortis du premier tour en 2017 et nous n’avons pas disputé la dernière Coupe du monde. Aliou, mon ami, doit assumer son rôle de favori. Il a joué la Coupe du monde et il a des remplaçants qui jouent dans de grands clubs », a dit Belmadi, lors d’une conférence de presse.
De l’autre côté, Cissé a admis ses ambitions de remporter le titre mais sans trop souligner ce statut. « Je l’ai dit et je le répète, nous ne sommes pas favoris. Les favoris sont ceux qui ont remporté des titres auparavant. Cela fait 4 ou 5 ans que nous essayons de construire notre équipe et que nous essayons de nous situer sur le continent. Jeudi, nous serons prudents, car nous allons jouer contre une grande équipe. Ce sera un match difficile », a déclaré Cissé, après la victoire contre la Tanzanie.
Avec la qualité de Mané et Mahrez, la rivalité Algérie-Sénégal et les retrouvailles de Cissé et Belmadi, le spectacle est garanti. Un rendez-vous à ne pas rater.
Lien court: