C’est parmi de nombreux judokas de sa catégorie que Hatem s’est frayé un chemin jusqu’à la plus haute marche. Une place méritée pour laquelle il s’entraîne depuis plusieurs années. Hatem Abd El Akher a décroché une médaille d’or aux Championnats d’Afrique qui se sont achevés à Cape Town en Afrique du Sud fin avril dernier. Il a pu devancer l’Algérien Abderrahmane Benamadi. « J’ai fait un parcours sans faute en remportant tous les matchs jusqu’à atteindre la finale. C’était une finale très difficile contre ce judoka algérien qui est un adversaire à craindre. Il a un palmarès plein de médailles. Il est vice-champion du monde en 2005, et champion d’Afrique pendant 4 années successives depuis 2016 jusqu’en 2018 », explique Abd El Akher.
Ce jeune judoka égyptien est très concentré sur sa préparation physique et tactique afin de composter son ticket olympique pour Tokyo 2020. Pour être au top et répondre aux grands défis de la saison, Hatem suit avec la sélection un programme de préparation intensif. Il fait 3 heures de musculation par jour et 3 heures d’entraînement intensif. « Je n’ai pas eu la chance de participer aux JO de Londres 2012 et de Rio 2016, à cause d’une grave blessure aux jambes et au dos, alors que j’avais réussi à me qualifier. Mon rêve est de participer à mes premiers Jeux olympiques et de réaliser de bons résultats », ajoute-t-il.
A 3 ans, déjà sur les tatamis
Hatem a trois ans lorsque son père, ancien champion de judo, l’intègre dans l’équipe de judo du club Al-Guézira. Très vite, il devient passionné par ce sport et ses valeurs et ne quitte plus le tatami. Talent précoce, Hatem remporte tous les Championnats nationaux en cadets et en juniors. « Ma soif d’apprendre et ma passion pour le judo m’ont aidé à progresser rapidement et à faire de mon mieux pour me construire un bon palmarès », explique-t-il. Ainsi, les performances de haut niveau s’enchaînent. A l’âge de 13 ans, il remporte sa première médaille d’or aux Jeux arabes. Les années qui suivent, il brille chez les juniors en remportant 5 médailles d’or, 3 d’argent et 2 de bronze dans les compétitions arabes et africaines. A l’âge de 17 ans, fort de ses bons résultats, il intègre la sélection senior et commence à collectionner les médailles dans les grandes compétitions.
En 2006, il remporte une médaille de bronze dans un tournoi Grand Prix en Autriche. En 2008, il rafle une médaille de bronze dans un tournoi Grand Schelem en Allemagne. En 2009, il remporte une médaille d’argent dans un tournoi Grand Prix en Chine. En 2013, il réalise un vrai exploit en se classant 5e dans un tournoi Masters qui regroupe les 16 premiers judokas du monde. En 2014, il remporte une médaille de bronze dans un tournoi Grand Prix en Ouzbékistan. Grâce à ces bonnes performances, il se classe 6e dans le classement mondial. Toutefois, les années 2016-2017 sont difficiles pour ce judoka, car il souffre d’une grave blessure aux jambes et au dos. « J’ai été opéré et j’ai mis deux ans à récupérer ma force. Mon vrai come-back a eu lieu lors de la saison 2018 où j’ai retrouvé mon niveau en me classant 5e dans une compétition très difficile, à savoir la Coupe d’Europe en Slovaquie, et 7e dans un tournoi du Grand Schelem à Abu-Dhabi », explique Hatem, ajoutant qu’il est actuellement 18e au classement mondial, mais sa dernière performance aux Championnats d’Afrique de l’Afrique du Sud lui permettra d’améliorer son classement dans les mois à venir.
Hatem est bien décidé à réaliser une bonne saison pour engranger des points et améliorer son classement mondial. Les tournois les plus importants sont un tournoi Grand Prix en juillet prochain à Montréal et les Mondiaux en août prochain au Japon. « Je suis déterminé à améliorer mon classement pour pouvoir participer au tournoi Masters prévu en décembre prochain qui regroupe les 16 premiers judokas du classement mondial. Ce sera une bonne opportunité de pouvoir se mesurer à des adversaires de taille », explique-t-il.
Projeté dans l’avenir vers Tokyo, Hatem travaille durement pour réaliser son plus grand objectif. Il effectuera avec la sélection trois stages pour bien se préparer. Le premier sera en Croatie fin juin prochain suivi d’un stage de préparation à Montréal en juillet, et enfin un stage d’un mois au Japon. « Tokyo est dans un coin de ma tête depuis des années. C’est mon grand objectif », conclut-il.
Lien court: