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Les Blancs seront-ils au rendez-vous ?

Karim Farouk, Mardi, 14 mai 2019

Zamalek affronte ce dimanche 19 mai au Maroc le RS de Berkane, en finale aller de la Coupe de la Confédération. Une victoire marquerait, pour le club cairote, la fin d’une longue traversée du désert, son dernier titre africain remontant à 2003.

Les Blancs seront-ils au rendez-vous ?
Le milieu Mahmoud Abdel-Aziz a pris un rôle essentiel dans l'équipe depuis la blessure du Tunisien Ferjani Sassi. (Photo : AFP)

Trois ans après sa décon­fiture en finale de la Ligue d’Afrique, Zamalek est en finale de la Coupe de la Confédération, face au RS de Berkane, et a l’espoir de gagner ce titre africain, le premier depuis la Super Coupe d’Afrique en 2003. Ce ténor africain, auteur de l’un des plus prestigieux palmarès sur le continent, dont cinq titres de Ligue d’Afrique, est resté dans l’ombre durant presque 2 décennies, avant de se qualifier enfin en finale de la deuxième compétition élite d’Afrique pour la première fois de son histoire.

Après un début au ralenti, qui les avait vu chuter au fond du groupe lors de la phase de poule, les Blancs se sont ressaisis et ont réalisé une remontée époustouflante jusqu’à se hisser en finale. Le point culminant de cette aventure reste le but d’éga­lité de Youssef Ibrahim « Obama », à la 96e minute, face au Petro Atletico de l’Angola, 1-1, qui avait alors pré­servé leurs minimes chances de qua­lification avec 2 points en 3 ren­contres. Les hommes de Christian Gross ont alors su retourner la situa­tion pour grimper les échelons et se qualifier en tant que tête du groupe, en passant ensuite par le Hassaniya d’Agadir du Maroc et l’Etoile du Sahel de la Tunisie. « A un moment, on était au fond du groupe et tout le monde disait qu’on était éliminé et qu’on avait perdu nos chances. Mais nous avions une grande confiance en notre qualité et expérience, et voilà que nous sommes en finale », a déclaré Amir Mortada, directeur de la section foot au club Zamalek.

C’est justement l’expérience du haut niveau des Blancs qui a fait la différence à plusieurs étapes impor­tantes du parcours. Grâce à des élé­ments rôdés tels que le milieu des Pharaons, Tareq Hamed, et le gar­dien Mahmoud Abdel-Réhim « Guennech », le duo tunisien Ferjani Sassi et Hamdi Nagguez, et l’attaquant international marocain Khaled Boutaïb, Zamalek a pu gérer la pression lors des phases finales. D’abord, face à des derbys nord-afri­cains pour protéger une minuscule victoire de 1-0 face au Hassaniya d’Agadir, en quarts, et ensuite face à l’Etoile, en demi, qui est tombé du haut de son nuage suite à son sacre en Ligue des champions arabes en début de ce mois.

Face au RS de Berkane, le facteur expérience devrait logiquement faire la différence. En effet, le RS de Berkane n’est pas l’une des grandes puissances du football marocain comme le Wydad et le Raja, et le club ne compte qu’un seul titre à son pal­marès, à savoir la Coupe du Trône en 2018. Mais les hommes de Mounir Jaouani sont des habitués de la Coupe de la Confédération. L’année passée, ils s’étaient inclinés lors des quarts de finale, face à l’AS Vita Club du Congo. Cette année, le RS de Berkane a réalisé une ascension fulgurante en décrochant la tête de son groupe aux dépens de ses compatriotes, le Hassaniya d’Agadir et le Raja. Il a écrasé les Kényans de Gor Mahia 7-1 sur l’ensemble des deux matchs avant de réaliser une remontée historique face aux Sfaxiens de 3-0 à Berkane pour renverser leur première défaite de 2-0 à Sfax.

Jaouani possède plusieurs atouts, comme le milieu expérimenté du Burkina Faso, Alain Traore, et son compatriote, le jeune attaquant Djibril Ouattara. Il peut aussi compter sur l’attaquant du Togo et vedette de l’équipe, Kodjo Laba, meilleur buteur du Championnat marocain avec 17 buts à son actif. Bien que possédant de puissantes qualités offensives, la défense leur fait défaut. Les joueurs ont, en effet, concédé 30 buts en 27 matchs du championnat, ce qui a pro­voqué leur chute à la 8e place du classement marocain.

Absences notables

Face à un adversaire au complet, à l’exception de la suspension du vice-capitaine et du milieu Najji Larbi, Gross devra faire tourner son effectif vu qu’il sera dépouillé de plusieurs éléments-clés pour cette finale aller. Le maestro et milieu inspirateur, Sassi, est absent depuis plusieurs semaines à cause d’une blessure, ce qui a gravement affecté le dynamisme du jeu, car c’est lui qui en tirait les ficelles. Mahmoud Abdel-Aziz a pris son rôle de relayeur en milieu, mais n’a pas le même impact pour assurer la transition et la fluidité du jeu. Le gardien « Guennech », auteur d’une excellente saison avec des parades qui ont largement contribué à la pré­sence du groupe en finale, manquera ce rendez-vous après avoir été expul­sé face à l’Etoile du Sahel. Un coup dur, d’autant que son remplaçant Emad Al-Sayed a été blessé face à Dakhliya en championnat, ne laissant que le jeune gardien Omar Salah comme unique option dans les buts. Mais la bonne nouvelle est que Boutaïb, sur la touche lors des deux dernières semaines pour blessures, retrouvera le terrain, prêt pour dispu­ter cette finale bien que son rempla­çant Omar Al-Saïd ait fait une grande impression lors des derniers matchs. « Nous sommes passés par des moments difficiles cette saison, mais nous avons un large effectif, et tous les joueurs, qu’ils soient titulaires ou remplaçants, ont prouvé leurs quali­tés, et c’est la raison pour laquelle nous sommes en pleine concurrence dans toutes les compétitions de cette saison », s’est exprimé Mortada. On arrive au dernier tournant d’une lon­gue et difficile saison, et la gloire semble au bout de 180 minutes.

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