Les pharaons ont de quoi nourrir des regrets après leur défaite contre le Chili 2-1, dimanche dernier en match d’ouverture de la Coupe du monde juniors 2013, qui se déroule actuellement en Turquie. Prenant l’avantage après 10 minutes seulement par l’intermédiaire de Mahmoud Kahraba, les espoirs égyptiens ont été corrigés par Nicolas Castillo (25e mn) et Christian Bravo (76) pour leurs lacunes au niveau offensif et défensif.

L’entraîneur Rabie Yassin a fait confiance à sa formation qui a remporté le titre africain il y a quatre mois. Evoluant en 3-4-2-1, Yassin a aligné un trio dans la charnière avec le capitaine Rami Rabïa, de retour d’une blessure au genou, Yasser Hanafi, Mahmoud Metwalli, sur les flancs Mohamad Samir (gauche) et Ossama Ibrahim (droite). Au milieu, Hossam Ghali a épaulé Mahmoud Hassan « Trézéguet », grande surprise de cette soirée en jouant à la place de Saleh Gomaa, meilleur joueur de la CAN junior. Mahmoud Kahraba et Ahmad Rifaat évoluaient en tant qu’auxiliaires pour l’attaquant de pointe Ahmad Hassan « Koka ». Un dispositif assez prudent en défense qui a fermé les espaces face aux Chiliens et permis aux hommes de Yassin de mener des contre-attaques rapides. Il a fallu 10 minutes seulement avant que la stratégie ne donne ses fruits lorsque Koka a coupé le ballon au milieu du terrain et envoyé une excellente passe à Kahraba dans la surface, pour la glisser calmement à droite du gardien chilien. Au sommet de son art dans cette première période, Kahraba a totalement bousculé la défense adverse par ses dribbles. Il aurait pu tuer le match s’il avait concrétisé les occasions franches qui se sont présentées dans les six mètres. « Nous étions nettement supérieurs aux Chiliens au début de la rencontre. Pressés de marquer le second but, nous avons perdu beaucoup d’occasions faciles. La défense n’était pas au top non plus. Donc on a perdu », se lamente Kahraba, désigné homme du match.

La solide défense égyptienne, la meilleure d’Afrique après n’avoir encaissé que deux buts en sept rencontres, n’a pas été fidèle à sa réputation. La talentueuse formation sud-américaine a bien réagi après son départ au ralenti, et Castillo, le meilleur buteur de l’équipe, a pu marquer l’égalité après une attaque rapide et bien organisée. En conséquence, les Chiliens ont pu percer la surface dangereuse des Pharaons.

En seconde période, la balance a penché en faveur du Chili, et Bravo a réussi à marquer le but de la victoire en éliminant trois défenseurs avant de frapper dans les filets de l’intérieur de la surface. Un avantage qu’ils ont pu conserver jusqu’à la fin, bien que réduits à 10 joueurs après l’expulsion de Cristian Cuevas à la 80e minute du match. « Au niveau collectif, nous étions meilleurs et avons pu créer beaucoup de chances, mais le Chili possède de grands talents ... c’est ce qui a fait la différence », a reconnu Yassin après le match. Une déclaration vague car les chiffres disent autre chose. Le Chili a eu 13 tirs (10 cadrés) contre 8 (2 cadrés) pour l’Egypte, 10 corners contre un seul, et a bénéficié de 55 % de possession de balles. Des statistiques alarmantes pour le champion d’Afrique qui doit se hisser à un niveau supérieur mercredi prochain lorsqu’il affrontera l’Iraq, dauphin d’Asie, dans la deuxième journée de ce groupe E et l’Angleterre trois jours après, s’il veut se qualifier au tour suivant .