L’open d’Egypte de taekwondo G2 vient de s’achever à Hurghada. Du 21 au 24 février, la station balnéaire de la mer Rouge a accueilli 328 athlètes seniors, venus de 47 pays. Et pour la première fois, 250 jeunes cadets ont participé à cette 6e édition.
L’Espagne est le grand vainqueur de cette compétition, raflant 8 médailles, dont 3 d’or, une d’argent et 4 de bronze. Elle comptabilise 57 points au total. Le Maroc décroche la deuxième place du tableau avec 34 points (une médaille d’or, 3 d’argent et une de bronze) et la Jordanie arrive 3e avec 33 points (2 d’or, une d’argent et une de bronze).
L’Egypte conclut cet Open par une 5e place, avec 27 points, grâce à ses 5 médailles dont une d’or et 4 de bronze. C’est la vedette de l’équipe égyptienne, Hedaya Malak qui a décroché la seule médaille d’or pour les Pharaons. Les lauréats du bronze sont : Moaz Nabil (-54 kg), Ahmad Waël Nassar (-63 kg), Abdel-Rahman Waël (-68 kg) et Salah Khaïri (-78 kg).
Ce tournoi, classé G2 au calendrier de la Fédération mondiale de taekwondo, offre 20 points à chaque médaillé d’or. Des points très importants en ce début de saison, pour améliorer le classement mondial et olympique des athlètes, dans une année décisive pour la qualification aux Jeux olympiques de Tokyo.
C’est donc une déception pour la sélection égyptienne qui comptait sur ce tournoi pour la qualification olympique et avait réuni un effectif conséquent, puisque 29 athlètes (16 hommes et 13 dames) participaient à l’Open.
Par le passé, les Pharaons avaient pris l’habitude de monter sur le podium. En 2014, lors de la première édition, la sélection nationale avait remporté 9 médailles (2 d’or, 3 d’argent et 4 de bronze). L’année suivante, édition considérée comme la plus grande compétition en nombre de participants et en termes de niveau, l’Egypte avait décroché 2 titres (une d’or et une d’argent). C’est en 2017 que l’équipe réalise sa meilleure performance en raflant 12 médailles (3 d’or, 2 d’argent et 7 de bronze). Lors de la dernière édition, qui s’est déroulée à Alexandrie, le niveau des Egyptiens a connu une sorte de recul, puisque la sélection nationale a remporté 5 médailles (une d’or, une d’argent et 3 de bronze).
Les juniors, l’avenir de l’équipe égyptienne
La performance égyptienne, décevante, lors de cette édition s’inscrit dans cette continuité et n’est donc pas si surprenante. De plus, la sélection nationale n’a pas bien préparé l’événement. Depuis l’année dernière, ces athlètes n’ont pas pu disputer de compétitions internationales et n’ont effectué aucun stage de préparation à l’étranger.
L’encadrement technique composé d’Oussama Al-Sayed et Mohamad Magdy s’est contenté d’un stage de préparation de deux semaines à Alexandrie, juste avec l’Open d’Egypte. Pour Amr Sélim, président de la Fédération égyptienne de taekwondo, la réponse à cette situation est à chercher du côté de la jeunesse. « Nous allons construire une jeune équipe pour l’avenir du taekwondo égyptien. Car lors de cet Open d’Egypte, plusieurs athlètes de l’équipe junior se sont distingués », a-t-il ajouté.
Actuellement, Hedaya Malak est la seule athlète qui a les moyens de bien se préparer à ce type de compétition, grâce à ses sponsors. Après avoir changé sa catégorie, passant de -57 kg à -67 kg, la médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Rio 2016 a entamé une nouvelle étape de sa carrière, dans le but d’améliorer son classement mondial et olympique. En juin 2018, elle a commencé un programme de préparation sous la houlette du directeur technique de la sélection serbe, Dragan Jovic. Lors de l’Open d’Egypte, sa progression a été très visible. Le niveau de l’Egyptienne est clairement supérieur aux saisons passées.En quarts de finale, elle a écrasé l’Italienne Cristina Gaspa, avec un score de 10-0. En demi-finales, Malak a continué son élan en battant la Jordanienne et championne d’Asie, Julyana Al-Sadeq, sur le score de 6-3. En finale, la prodige égyptienne, soutenue par un public enthousiaste, a battu l’Allemande Athanasia Mitsopoulou sur le score de 11-6. Ainsi, avec cette médaille d’or, la jeune Egyptienne a confirmé son niveau dans sa nouvelle catégorie de poids. De plus, grâce aux 20 points qu’elle a gagnés, elle va améliorer son classement mondial et olympique qualificatif pour les Jeux de Tokyo 2020.
Il ne reste que quelques mois avant le plus grand événement de l’année, les Championnats du monde, qui auront lieu en mai prochain en Angleterre, à Manchester. Les Egyptiens doivent donc retrouver leur niveau le plus vite possible. Selon Mohamad Mounir, membre du conseil d’administration de la fédération, l’équipe doit disputer 2 tournois internationaux avant les Mondiaux, afin d’arriver fin prête pour cet événement.
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