L'attaquant marocain Walid Azaro a suscité une grande polémique après avoir décroché deux penaltys jugés très controversés par les observateurs. (Photo : AFP)
La finale de La Ligue d’Afrique entre
Ahli et l’
Espérance de Tunis a fait couler beaucoup d’encre, mais pas pour commenter les résultats. Le ténor cairote
Ahli a remporté cet aller sur le score de 3-1 vendredi 2 novembre au stade de Borg Al-Arab, mais la victoire a été mitigée par une large polémique sur l’arbitrage. La Confédération Africaine de Football (CAF) avait décidé d’introduire l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) lors de la finale de sa plus prestigieuse compétition, afin de réduire les erreurs au minimum. Objectif complètement manqué.
Les Rouges doivent leur victoire à deux penaltys qui ont suscité d’énormes controverses et la colère des Tunisiens. C’est l’attaquant marocain Walid Azaro qui a été au coeur des deux actions, pourtant jugées minimales par les observateurs. Et bien que l’arbitre algérien, Mehdi Abid Charef, ait eu recours à la VAR, il a maintenu ses décisions. Walid Soliman a concrétisé les deux penaltys aux 34e et 77e minutes. Un but de Amr Al-Soulaya à la 58e minute est venu combler le score. Du côté tunisien, Youcef Belaili a marqué un but sur penalty, incontesté, à la 64e minute pour sauver les chances des Espérantistes avant la finale retour vendredi 9 novembre à Radès.
Ambiance tendue
La situation s’est empirée pour les Tunisiens suite à des cartons jaunes pour le capitaine Chamseddine Dhaouadi et le milieu moteur Franck Kom, qui seront donc suspendus de la finale. « Il est triste d’en arriver à discuter que de l’arbitrage depuis la fin du match d’hier soir. C’est désolant pour le football africain … Ce match retransmis dans le monde entier est censé être la vitrine du football africain », a dit l’Espérance sur son compte Twitter le samedi.
L’affaire a pris un nouveau tournant après une réunion d’urgence de la Fédération tunisienne de football samedi soir, qui a demandé à la CAF d’ouvrir une enquête au sujet de l’arbitre ainsi que la levée de la suspension des joueurs tunisiens et la suspension d’Azaro pour comportement antisportif. De son côté, l’Espérance s’est aussi plaint des procédures de sécurité au stade de Borg Al-Arab et du fait que le bus des joueurs a été arrêté pendant plus de 25 minutes avant le match, ce qui a affecté le temps d’échauffement des joueurs.
L’ambiance est donc chaude et tendue ces jours d’avant-match, à tel point que l’entraîneur d’Ahli, Patrice Carteron, a demandé au gouvernement tunisien de faire un grand effort pour assurer la sécurité de l’équipe lors du match retour. « On va aller en Tunisie pour jouer au football et rien d’autre. Le peuple égyptien aime le peuple tunisien et vice-versa, et nous avons des rapports très solides avec l’Espérance, surtout qu’on se rencontre chaque année depuis 2009 », a dit Mohamad Youssef, entraîneur adjoint d’Ahli, sur le site officiel du club, le dimanche qui a suivi le match.
Vendredi 9 novembre, à Radès, on espère que la clôture sera digne du sommet du football africain.
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