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Les haltérophiles égyptiens prêts à relever le défi

Marianne Youssef, Mardi, 30 octobre 2018

Six athlètes égyptiens sont en lice aux Championnats du monde d'haltérophilie du 31 octobre au 10 novembre à Achgabat, au Turkménistan. Les Pharaons ont la ferme intention de rééditer les bonnes performances réalisées lors de la dernière édition.

Les haltérophiles égyptiens prêts à relever le défi
Ihab et Sara sont les deux favoris pour une médaille aux Mondiaux.

Le Martial Arts Arena d’Achgabat, au Turkménistan, accueille, du 31 octobre au 10 novembre, les Championnats du monde d’haltérophilie. 400 haltérophiles s’affrontent pour les titres de champions du monde. Ils sont 4 hommes et 2 femmes à défendre les couleurs de l’Egypte. Les hommes sont Moustafa Wahid (73 kg), Mohamed Ihab (81 kg), Ahmad Achour (89 kg) et Mohamed Selim (96 kg). Quant aux dames, il s’agit de Sara Samir (71kg) et Chaimaa Khalaf (+108 kg).

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Chez les hommes, les espoirs se concentrent sur la star de la sélection, Mohamed Ihab, médaillé de bronze aux Jeux Olympiques (JO) de Rio en 2016 et champion du monde 2017. Son palmarès est riche en médailles : en 2014, il a remporté le bronze lors des Mondiaux dans la catégorie des 69 kg. En 2015, il a remporté deux médailles d’argent aux Mondiaux dans la catégorie des 77 kg. « Mohamed Ihab vise l’or. Il a bien préparé la compétition, sans perdre de temps et sans ménager ses efforts. Ces Mondiaux représentent une grande chance pour lui de réaliser un autre exploit pour l’haltérophilie égyptienne », indique Hicham Hamdi, directeur exécutif de la Fédération égyptienne d’haltérophilie. En fait, Ihab est le seul haltérophile expérimenté, les autres athlètes étant très jeunes, soit entre 19 et 23 ans. « Il s’agit pour eux de la première participation internationale. On n’attend pas donc beaucoup d’eux, mais ils sont talentueux et ils sont capables de réaliser un bon classement », ajoute Hamdi.

Quant au tableau féminin, l’équipe égyptienne fonde beaucoup d’espoir sur Sara Samir et Chaimaa Khalaf, les deux stars de la sélection. Sara Samir est médaillée de bronze aux JO de Rio 2016 et championne du monde 2017. Chaimaa Khalaf, elle, s’est classée 4e aux JO de Rio 2016 et a été médaillée d’argent et de bronze aux Mondiaux 2017. « Sara Samir est très déterminée à remporter une médaille. Elle est talentueuse et possède des qualités exceptionnelles. On compte sur elle pour réaliser un exploit en Turkménistan », déclare Mahmoud Mahgoub, président de la Fédération égyptienne d’haltérophilie.

L’espoir de se qualifier pour les JO

L’Egypte a donc l’espoir de rééditer les performances réalisées lors des Mondiaux 2017, où elle a occupé la 5e place au classement final, avec un total de 6 médailles, soit 4 d’or, une d’argent et une de bronze. Toutefois, la mission des haltérophiles égyptiens ne sera pas du tout facile, car lors de la dernière édition, les grandes nations de la discipline étaient absentes suite à la décision de la Fédération internationale d’haltérophilie de suspendre 9 pays pour cause de dopage. « Les grands pays de la discipline, soit l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Chine, la Moldavie, le Kazakhstan, la Russie, la Turquie et l’Ukraine étaient absents. Leur participation à cette édition va rendre la concurrence très forte », explique Hamdi.

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Les athlètes de l’équipe égyptienne se sont entraînés d’arrache-pied dans le cadre de leur stage de préparation au Centre olympique de Maadi deux mois avant les championnats. L’équipe a également effectué un stage de trois semaines en Azerbaïdjan. Les athlètes ont de plus participé aux Jeux méditerranéens en juin dernier, durant lesquels Mohamed Ihab a remporté deux médailles d’or et Sara Samir une médaille d’or.

L’importance de ces championnats est due au fait que les haltérophiles commencent à collectionner des points pour la qualification pour les JO de Tokyo 2020. Le système de qualification pour les prochains JO a été modifié. Selon l’ancien système, la qualification s’obtenait de manière collective. Ainsi, les pays récoltaient des points à travers le classement de leurs haltérophiles lors des deux Mondiaux disputés avant les JO. Les pays qui se classaient entre les 1re et 6e places pouvaient disputer les JO avec une équipe complète, tandis que ceux qui se classaient de la 7e à la 13e place allaient aux JO avec 5 haltérophiles. « Le nouveau système est individuel. Chaque haltérophile doit donc participer à deux Mondiaux avant les JO pour réunir des points dans le but de réaliser un bon classement mondial, ce qui lui permettra de se qualifier pour les JO », conclut Mahgoub.

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