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Gabriel Mazurkiewicz: « Les Jeux Méditerranéens sont mon vrai défi »

Mirande Youssef, Mardi, 11 juin 2013

L'Américain Gabriel Mazurkiewicz, 62 ans, directeur technique de toutes les équipes égyptiennes de natation, est en poste depuis 3 mois. Il fait le point sur la nouvelle orientation donnée à la discipline.

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Mazurkiewicz (à droite) avec quelques éléments de la sélection nationale.

Al-ahram hebdo : Pourquoi avoir accepté le poste de directeur technique de la sélection nationale égyp­tienne ? La situation n’est pas idéale en ce moment pour le pays …

Gabriel Mazurkiewicz : A mon avis, la situation n’est pas si mauvaise. Les médias exagèrent un peu. Quand j’ai reçu la proposition de la part de la Fédération égyptienne de natation pour diriger la sélection nationale, j’ai bien étudié la situation avant de prendre ma décision finale. Je me suis aussi informé auprès de certains amis américains qui vivent en Egypte. Ils m’ont rassuré quant à la situation. Concernant ma mission, j’ai accepté la proposition de la Fédération pour plusieurs raisons. J’ai suivi la natation africaine et arabe durant ma carrière en tant que coach de certaines écoles de natation aux Etats-Unis et en Europe. L’Afrique a enfanté de beau­coup de stars. Concernant l’Egypte, je connais les exploits de certaines stars, telle la nageuse Rania Elwani, durant les années 1990. Tout le monde a également suivi l’exploit de la jeune nageuse Farida Osmane aux Championnats du monde juniors au Pérou, où elle a remporté la médaille d’or en 50 m papillon. La sélection égyptienne renferme donc des nageurs prometteurs qui m’aideront à mener à bien ma mission. A travers mes recherches, j’ai découvert que la natation est une discipline très popu­laire en Egypte et qu’elle a beaucoup de supporters.

— Vous avez signé avec la Fédération égyptienne de natation il y a 3 mois. Quels sont vos accom­plissements depuis ?

— Il faut d’abord préciser que je suis le directeur technique de toutes les équipes égyptiennes, toutes caté­gories d’âge confondues. J’ai com­mencé le travail dès le premier jour de la signature de mon contrat. J’ai com­mencé d’abord à effectuer des tests pour les équipes juniors et seniors afin de former des sélections solides. Puis, on les a préparées aux impor­tants tournois de la saison. Malgré le manque de temps, la sélection seniors a pu réaliser son premier exploit en avril dernier en réalisant, lors de 2 tournois Swim Cup en Irlande et en Belgique, le minima qualificatif pour les Mondiaux de Barcelone en juillet prochain. 7 nageurs ont été qualifiés, dont 5 hommes et 2 filles.

— Et quels sont vos principaux objectifs ?

— Mon contrat a débuté en mars dernier et je n’ai pas encore eu le temps suffisant pour réaliser l’objectif de la saison, les Jeux Méditerranéens (JM) sont mon vrai défi. La concur­rence est très rude avec la présence des meilleures nations du monde. C’est une compétition où les pays européens seront représentés avec d’excellentes équipes. Mon second défi est les Mondiaux de Barcelone en juillet prochain. La compétition à ce niveau est aussi très serrée. Quant à la sélection juniors, je lui accorde une grande attention, car les juniors constitueront la base d’une sélection forte dans quelques années. Remporter le titre aux Championnats d’Afrique qui auront lieu en Egypte en octobre prochain est un autre objectif. Mon défi le plus important reste les JM juniors à la fin du mois de juin et les Mondiaux en août.

— Quels sont vos plans pour le développement de l’entraînement ? La Fédération a-t-elle satisfait vos demandes à ce niveau ?

— D’abord, j’ai reçu une bonne formation en ce qui concerne l’entraî­nement. Voilà pourquoi la Fédération égyptienne a inscrit une clause dans mon contrat concernant la formation des entraîneurs égyptiens : je dois leur expliquer les récentes techniques d’entraînement. Mais pour réaliser cela, j’ai besoin de plusieurs appareils comme les nouveaux starters, l’appa­reil qui mesure le taux d’acide lac­tique dans le sang du nageur, ainsi que l’équipement qui mesure l’heure biologique du corps. Ils aident l’en­traîneur et le directeur technique à préciser le type d’entraînement convenant à chaque nageur. De même pour les appareils de gymnastique propres à la natation, ayant pour rôle de fortifier les muscles des bras et des jambes. La Fédération a promis de les fournir au cours des premiers 6 mois de l’année.

Parcours

1999-2006 et 2009 : Directeur technique de la sélection améri­caine.

1999-2009 : Entraîneur et manager de 35 grandes écoles de natation aux Etats-Unis. Ce sont des écoles qui ont formé les grandes stars américaines de nata­tion comme le champion olym­pique Natahan Adrian, médaillé d’or aux JO de Londres 2012 et Pékin 2008. Il est également cham­pion du monde en 2008. Il en est de même pour le nageur Tara Kirk, champion du monde en 2007.

2008-2010 : Diplôme d’entraî­nement aux Etats-Unis, en Pologne et au Mexique.

2011-2012 : directeur tech­nique de la sélection chinoise.

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