Mercredi, 16 octobre 2024
Al-Ahram Hebdo > Sports >

Chérif Al-Aryan : Nous avons dépassé nos attentes

Doaa Badr, Mardi, 23 octobre 2018

Dans un entretien accordé à Al-Ahram Hebdo, Chérif Al-Aryan, président de la Fédération égyptienne de pentathlon moderne et secrétaire général du Comité olympique égyptien, parle de la performance égyptienne aux Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ).

Chérif Al-Aryan

Chérif Al-Aryan : Le Comité olympique égyptien prépare les athlètes égyptiens pour les JOJ de Buenos Aires depuis 2014, soit depuis la fin des JOJ de Nanjing 2014. Il faut savoir qu’une performance comme la nôtre en Argentine n’est pas le fruit du hasard. C’est le résultat d’un travail dur. Nous avons décroché 12 médailles (3 d’or, 2 d’argent et 7 de bronze) et je suis totalement satisfait de cette performance. Nous avons dépassé nos attentes. Avant de partir en Argentine, nous avions déclaré que l’Egypte pourrait rempor­ter près de 10 médailles.

— L’excellente performance en pentath­lon moderne, avec 2 médailles d’or, était-elle attendue ?

— Ahmed Elgendy était le candidat le plus fort pour le titre olympique. En fait, j’ai parié sur lui. Il a réalisé une saison exceptionnelle en remportant les deux titres mondiaux des -19 ans et -21 ans. Laisser échapper le titre olympique était hors de question pour lui. Quant à Salma Abdelmaksoud, elle était une concurrente pour la médaille de bronze, mais elle nous a surpris en décrochant l’or. Toute la famille du pentath­lon moderne mondial parle de l’exploit égyptien à ces Jeux et de la manière dont l’Egypte a dominé la compétition en décrochant les deux titres individuels, plus une médaille d’or et une d’argent en relais mixte.

— Quelle est la recette de ce succès ?

— Nous préparons nos pentathloniens à ces Jeux depuis des années. Ils ont profité de toutes les facilités et tous les équipements. Chaque athlète possède un encadrement technique spé­cial qui comporte un directeur technique, des entraîneurs pour toutes les épreuves, un entraî­neur physique, un nutritionniste, un physiothé­rapeute, un masseur, etc. La Fédération égyp­tienne de pentathlon moderne possède 33 entraîneurs pour les équipes nationales, soit un nombre record en Egypte. Ce qui a fait la dif­férence entre nos athlètes et leurs concurrents, c’est l’expérience. En fait, nos athlètes sont beaucoup plus expérimentés par rapport à leurs concurrents. Les jeunes Egyptiens font aussi partie de l’équipe senior et ont disputé toutes les compétitions juniors plus un bon nombre de tournois seniors, ce qui a augmenté leur expé­rience. S’ajoute à cela l’atmosphère familiale au sein du pentathlon moderne. A Buenos Aires, les familles des athlètes étaient pré­sentes et certains coéquipiers ont aussi assisté aux Jeux pour encourager l’équipe égyptienne.

— Quelles ont été les grandes surprises de ces Jeux ?

— Presque toutes les Fédérations ont réali­sé leur objectif : le pentathlon moderne, le karaté, l’haltérophilie, l’athlétisme, la nata­tion, l’escrime, la lutte et la boxe. Mais le taekwondo n’a pas réussi à réaliser son but, en se contentant d'une médaille de bronze. Le candidat pour la médaille d’or a perdu son premier match d’une façon bizarre. C’est le futsal qui a constitué la plus grande surprise de ces Jeux. Dès le début de la compétition, cette discipline a démontré un niveau très élevé. L’équipe égyptienne s’est classée à la première place de son groupe, devant l’Ar­gentine, pays hôte. Après avoir perdu en quarts de finale devant la Russie, les jeunes Pharaons ont joué un match très spectaculaire contre l’Argentine pour la médaille de bronze. Bien que le résultat du match durant la pre­mière partie fût en faveur de l’Argentine (3-0), les Pharaons ont pu gagner le match 5-4 et décrocher la médaille de bronze. Bref, la performance égyptienne aux JOJ indique que l’Egypte possède une génération lumi­neuse d’athlètes, capables de réaliser de nou­veaux exploits à l’avenir.

Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique