La capitale argentine Buenos Aires accueille, du 6 au 18 octobre, la 3e édition des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ). Près de 4 000 jeunes athlètes de haut niveau âgés de 15 à 18 ans et issus de 206 pays sont présents, dont 68 athlètes égyptiens (39 garçons et 29 filles). L’événement, initié par Jacques Rogge, ancien président du Comité Olympique International (COI), a pour objectif de préparer les jeunes sportifs à l’événement dont ils rêvent tous : les Jeux Olympiques (JO). Les JOJ constituent donc une étape importante dans leur carrière. 12 jours de compétition, 32 disciplines, 4 000 participants (contre 10 000 aux JO), les JOJ ont tout de mini-jeux.
L’édition 2018 des JOJ marque un tournant, puisque c’est la première fois qu’un événement olympique compte un nombre égal de participants hommes et femmes : du 6 au 18 octobre, 1 999 femmes et 1 999 hommes sont en lice. Ces Jeux constituent en outre une véritable célébration du sport à travers la ville. Quatre parcs différents accueillent 286 compétitions, 468 séances d’initiation sportive, des activités culturelles et éducatives pour le grand public et les athlètes et 241 épreuves avec remises de médailles. 1 250 médailles seront décernées et plus de 300 heures de compétitions diffusées en direct.
L’haltérophile Neama Saïd et le taekwondoïste Abdel-Rahmane Khalaf sont deux des plus grandes chances égyptiennes de médailles à Buenos Aires.
La délégation égyptienne à Buenos Aires, présidée par Mohamad Abdel-Aziz Ghoneim, est composée de 118 personnes, dont 68 athlètes et 34 entraîneurs et membres du personnel administratif. L’Egypte participe aux compétitions dans 23 disciplines, dont 3 sports collectifs : le futsal, le basket-ball 3x3 et le beach-volley. Elle compte donc sur les sports individuels. La lutte compte ici la plus grande délégation, avec 6 athlètes. Viennent ensuite l’escrime avec 5 athlètes, la natation et l’athlétisme avec 4 athlètes et le taekwondo, la boxe, l’aviron et la gymnastique avec 3 athlètes. Les autres sports, avec un ou 2 athlètes, sont le badminton, le judo, le cyclisme, le karaté, le tir, le pentathlon moderne, l’équitation, la voile, l’haltérophilie, le tir à l’arc, le triathlon et le tennis de table.
La qualification pour les JOJ n’a pas été facile pour les athlètes. Ceux-ci ont décroché leurs tickets olympiques à travers les éliminatoires mondiales ou africaines, avec un quota maximum d’athlètes pour chaque pays. Chaque discipline avait un programme de préparation particulier, avec des compétitions internationales et des camps de préparation. A Buenos Aires, l’Egypte compte sur ses disciplines phare, surtout la boxe, le pentathlon, le taekwondo, la lutte, le judo et l’haltérophilie. Au cours de l’année écoulée, les athlètes concernés ont réalisé d’excellentes performances sur le plan mondial.
L’avenir du sport égyptien
L’haltérophile Neama Saïd et le taekwondoïste Abdel-Rahmane Khalaf sont deux des plus grandes chances égyptiennes de médailles à Buenos Aires.
Les jeunes boxeurs égyptiens ont réalisé une première lors des Championnats du monde juniors de boxe, qui ont eu lieu en août dernier en Hongrie. Pour la première fois, la boxe égyptienne a remporté 2 médailles aux Mondiaux grâce à Marwan Madboly (60 kg) et Ahmed Elsawy, surnommé Godzilla (+91 kg), qui ont chacun décroché une médaille de bronze. Ces deux jeunes athlètes disputent donc les JOJ pleins de confiance. Le pentathlon égyptien compte, lui, sur sa star Ahmed Elgendy. Agé de 18 ans, Elgendy est tenant du titre de 2 Championnats du monde, ceux des -19 ans et ceux des -21 ans. Il a réalisé une première pour le pentathlon égyptien, et même mondial. A Buenos Aires, il est le candidat le plus probable pour le titre olympique. Les deux taekwondoïstes Eyad Barakat (-73 kg) et Abdel-Rahmane Khalaf Al-Sayed (+73 g) ont dévoilé leur talent lors des éliminatoires mondiales, qui se sont déroulées dans la ville tunisienne d’Al-Hammamat. Ils y ont chacun remporté une médaille d’or, réalisant ainsi une première dans l’histoire du taekwondo égyptien. Conduits par le médaillé olympique de 2004, Tamer Salah, ces deux athlètes ont continué sur leur lancée en décrochant l’or aux Jeux africains de la jeunesse et à l’Open de Beyrouth, devenant ainsi fin prêts pour le podium olympique aux JOJ.
Les JOJ sont une bonne opportunité pour que l’Egypte évalue sa nouvelle génération. Les jeunes athlètes, qui seront seniors aux JO 2024, représentent l’avenir du sport égyptien. L’Egypte espère par ailleurs faire encore mieux que lors des deux premières éditions des JOJ. Lors de la première édition, qui s’est déroulée à Singapour en 2010, les athlètes égyptiens avaient décroché 6 médailles, dont 2 d’or. Lors de la 2e édition, qui a eu lieu à Nanjing (Chine) en 2014, l’Egypte avait glané 7 médailles, soit 2 d’or, une d’argent et 4 de bronze, occupant ainsi la 33e place au tableau des médailles. Les deux médailles d’or avaient été obtenues par le nageur Ahmad Akram en 800 m en nage libre et l’haltérophile Sara Samir en 63 kg. Les autres médailles égyptiennes avaient été décrochées en handball, haltérophilie, athlétisme, taekwondo et lutte.
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