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Ranim Al-Welili : Les joueuses égyptiennes dominent le squash féminin

Chourouq Chimy, Mardi, 25 septembre 2018

Dans un entretien accordé à Al-Ahram Hebdo, la joueuse de squash et actuelle no 2 mondiale, Ranim Al-Welili, évoque la victoire de la sélection égyptienne dames aux Championnats du monde par équipe, l’avenir du squash égyptien et ses projets d’ici la fin de l’année.

Ranim Al-Welili

Al-Ahram Hebdo : La victoire de la sélection égyptienne dames, qui vient de remporter les Championnats du monde par équipe pour la 4e fois (2008, 2012, 2016 et 2018), témoigne de la domination de l’Egypte en squash féminin. Qu’en pensez-vous ?

Ranim Al-Welili : Il est clair que les joueuses égyptiennes dominent le squash féminin, puisque les 3 premières joueuses du classement mondial sont égyptiennes. Mais en réalité, ce n’est pas d’habitude le cas dans les compétitions telles que les Championnats du monde. Cette année, nous avons battu l’Angleterre en finale. Or, les joueuses anglaises ne cessent de nous battre en compétition individuelle, bien qu’elles soient moins bien classées. Mais on a déployé un grand effort sur le plan technique, tactique et mental pour réussir à arracher le titre pour la 2e fois consécutive, une première depuis 2008.

— Pouvez-vous nous décrire votre parcours jusqu’en finale lors des Championnats du monde ?

— Notre parcours n’a pas été facile. En quarts de finale, on a joué contre la Nouvelle-Zélande. Il s’agit d’une très forte équipe, qui comprend Joëlle King, actuelle no 4 mondiale. Mais on a pu les battre — difficilement — sur le score de 2 à 1. En demi-finale, on a joué contre Hong Kong. C’est une équipe très proche de nous en ce qui concerne l’âge, d’autres équipes, comme l’Angleterre, possédant des joueuses plus expérimentées. Mais les joueuses de Hong Kong étaient en pleine forme lors de la compétition. La preuve en est qu’elles ont éliminé les Etats-Unis en quarts de finale, à la surprise générale. Mais on a pu les battre sur le score de 2 à 1 pour nous qualifier pour la finale. L’Angleterre est une équipe très forte et expérimentée. A mon avis, Nouran Gohar est la magicienne de la finale, car elle a joué le premier match et elle a battu Alison Walters sur le score de 3 à 2. Une victoire inattendue qui nous a donné beaucoup de confiance. Ensuite, j’ai joué contre Laura Massaro et je l’ai battue 3 à 0. Il est à noter que Massaro m’a battue 5 fois cette saison en compétitions individuelles, contre une seule victoire de ma part.

— En observant les différentes sélections, comment évaluez-vous le squash mondial dames et hommes ?

— L’Egypte domine toujours. Mais cela peut ne pas durer longtemps. En effet, il y a maintenant des équipes comme celles de Hong Kong, des Etats-Unis ou de Malaisie qui possèdent des joueurs très forts et très jeunes.

— Vous et de nombreux experts prévoyez que l’Egypte ne dominera pas le squash pour longtemps. N’est-ce pas étonnant ?

— Non, ce n’est pas étonnant du tout. L’Australie était la reine du squash pour un certain temps. Idem pour le Pakistan. Mais maintenant, ces deux pays n’existentplus sur le plan du squash. Les nouveaux pays qui commencent à occuper le devant de la scène travaillent depuis longtemps pour ledéveloppement du squash. A titre d’exemple, la Malaisie a arrêté d’organiser des compétitions internationales, mais alloue d’importantes sommes d’argent pour les juniors. Et les résultats commencent à apparaître.

— Certains disent que le squash ne sera jamais un sport olympique, puisque l’Egypte domine toutes les catégories. Comment voyez-vous cela ?

— A vrai dire, je n’aime pas penser de cette façon négative. En revanche, ce n’est pas évident de voir le squash être refusé pour les Jeux, tandis que d’autres sports qui ne réalisent pas autant de succès font partie de la famille olympique. Cela dit, je pense que le Comité olympique joue de la politique.

— La légende égyptienne de squash, Amr Chabana, a été en charge de l’équipe lors des Championnats du monde. Comment sa présence vous a-t-elle influencée ?

— Depuis 3 ans, Amr Chabana a pris en chargel’équipe et se déplace avec nous lors de la plupart des compétitions, même si dernièrement, il n’a pas pu nous accompagner. Mais lors des Championnats du monde, il a pu être avec nous et c’était vraiment magnifique. Son contrat avec la Fédération égyptienne a pris fin juste après les Championnats du monde. Quant à son soutien pour l’équipe, Chabana nous a soutenus moralement et il nous a donné des conseils en ce qui concerne la tactique de jeu. Son point fort est qu’il est capable de convaincre les joueurs de ses instructions. Ces dernières sont basées sur son expérience en tant qu’ancien joueur de squash.

— Quels sont vos plans d’ici la fin de l’année ?

— Le calendrier n’est pas encore clair, mais j’ai trois grandes compétitions avant la fin de l’année, que j’espère remporter. Il s’agit du San Francisco Open, de l’US Open et du Hong Kong Open. Je suis optimiste, et par ailleurs, ravie d’avoir été honorée par Achraf Sobhi, ministre de la Jeunesse et du Sport. Il est le seul ministre à nous avoir accueillis à l’aéroport, à 6h, à notre retour des Championnats du monde qui ont eu lieu en Chine.

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