A trois semaines des Championnats du monde de judo qui auront lieu du 20 au 27 septembre à Bakou en Azerbaïdjan, le judoka égyptien Mohamed Abdelmawgoud est prêt pour le méga-événement. Le 10 août, Abdelmawgoud (66 kg) avait confirmé son niveau en remportant la médaille d’argent au Grand Prix de Budapest (Hongrie) qui s’est déroulé du 10 au 12 août. « Je suis très heureux, cette médaille vient compenser tous les efforts, la concentration et les sacrifices que j’ai faits. Je suis fier de ma performance », confie le judoka égyptien avec émotion.
Le jeune Egyptien de 24 ans a décroché l’argent après avoir perdu la finale contre le Japonais Tagawa Kenzo, vainqueur du Grand Schelem de judo. En fait, Abdelmawgoud, champion d’Afrique, a été la grande surprise de cette compétition. Il a réalisé un parcours exceptionnel en éliminant des judokas d’un très haut niveau par ippon. En demi-finales, il a battu l’Israélien Yarin Menaged par ippon. Mais la plus belle surprise de l’Egyptien était en quarts de finale, lorsqu’il a battu la légende du judo l’Ukrainien Georgii Zantaraia qui a réalisé 5 médailles consécutives aux Mondiaux, champion d’Europe, médaillé d’argent au Grand Prix de Zaghreb et au Grand Schelem 2018. « Cette médaille est très précieuse pour moi. D’une part, c’est ma première médaille au Grand prix, d’autre part, cette compétition était la dernière avant les Mondiaux. Donc, il était très important d’évaluer mon niveau », souligne le jeune homme. Avant d’ajouter : « Cette médaille va améliorer mon classement mondial, ce qui facilite le tirage au sort dans les grandes compétitions dont les Mondiaux. Mon objectif est de récolter encore des points pour améliorer mon classement mondial et renforcer mes chances de qualification pour les prochains Jeux Olympiques (JO) de Tokyo 2020 ». En fait, selon le système de classement, les 18 meilleurs judokas au monde ont le privilège d’aller aux JO, plus le 1er athlète de chaque continent. La qualification olympique n’est pas facile, vu qu’elle se fait à travers le classement mondial. C’est un long trajet plein de compétitions de très haut niveau. Aujourd’hui, Abdelmawgoud occupe la 24e place au classement mondial, donc il est sur la bonne voie pour la qualification olympique.

Cette année, ce champion a nettement progressé. « Dès l’arrivée du nouveau directeur technique de l’équipe, Bassel Al-Gharabawi, nous avons commencé une préparation différente avec plusieurs stages de préparation en Egypte et à l’étranger et un bon nombre de compétitions, ce qui a amélioré mon niveau. En plus, aujourd’hui je suis plus mûr et mieux concentré sur mes objectifs qui deviennent plus clairs devant moi », affirme le champion d’Afrique. Cette année, Abdelmawgoud a réalisé une prouesse. Le 19 janvier 2018, il a terminé 5e au Grand Prix de Tunis. En avril, il a remporté la médaille d’or aux Championnats d’Afrique, puis en août, il a arraché la médaille d’argent au Grand Prix de Budapest. Donc, son niveau a connu une évolution rythmique.
Succès remarquables
Mais ce champion n’est pas arrivé à ce niveau par hasard. Depuis ses débuts, il a toujours été un judoka distingué. A l’âge de 10 ans, il a commencé à pratiquer ce sport à Sohag. Lors de sa première compétition, il a remporté une médaille au Championnat d’Egypte -12 ans. A 17 ans, il a commencé son parcours international en remportant la médaille d’or aux Championnats d’Afrique juniors des -20 ans en 2011. Au cours de la même année, il a terminé 7e aux Championnats du monde juniors. Une année plus tard, il a réalisé un exploit en remportant la médaille d’argent aux Championnats d’Afrique seniors. « Cette médaille est très précieuse pour moi, car je l’ai remportée tandis que je faisais partie de l’équipe juniors », se souvient le jeune homme qui a décroché un bon nombre de médailles africaines et internationales.
Durant sa carrière, le jeune champion a vécu des moments très difficiles. Comme la plupart des athlètes qui pratiquent les sports de combats, il a été victime d’une série de blessures. A chaque fois, il est revenu avec plus de force et plus d’insistance. Mais son plus mauvais moment était avant les JO de Rio de Janeiro 2016 comme il le raconte lui-même : « J’étais sur le point de me qualifier pour les JO, mais la Fédération égyptienne n’a pas accepté ma participation à la dernière compétition avant les JO, une compétition qui assurait ma qualification olympique. Ainsi, après avoir raté les JO 2016, j’avais envie d’arrêter la compétition, mais j’ai pu surmonter ce moment difficile ». Actuellement, Abdelmawgoud se trouve dans un camp de préparation au Japon, un dernier stage avant les Mondiaux. « Ce stage est d’une grande importance. Et en s’entraînant avec les meilleurs athlètes du monde, mon niveau va s’améliorer et je serai enfin prêt pour les Mondiaux durant lesquels je vise une médaille », conclut-il.
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