(Photo : Ossama Abdel-Nabi)
La nouvelle saison 2018-2019, qui va commencer le mardi 31 juillet avec une rencontre opposant Petrojet à Zamalek, marque le 70e anniversaire du championnat égyptien, inauguré à la saison 1948. A l’occasion, cette édition du championnat aura un goût spécial, que ce soit au niveau de l’organisation ou de la concurrence. Selon Amer Hussein, chef du comité des compétitions au sein de la Fédération Egyptienne de Football (FEF), cette saison va être assez longue et il est prévu qu’elle dure jusqu’en août 2019. Hussein explique cette longue saison par le fait du calendrier surchargé pour les équipes participant aux compétitions africaines interclubs et la sélection nationale. Les nouvelles éditions des compétitions interclubs vont commencer en décembre prochain, soit un mois après la finale de l’actuelle édition (ndlr : normalement, les compétitions africaines commencent au mois de février). De même, la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) a eu aussi sa part de modifications. Elle va commencer en été et précisément au mois de juin au lieu de janvier. Sans compter aussi la participation de quatre équipes égyptiennes, à savoir Ahli, Zamalek, Ismaïli et Ittihad d’Alexandrie à la Ligue arabe des champions étalée sur presque 9 mois (d’août à avril). Les équipes du championnat vont donc payer la facture de ce calendrier surchargé. « Les clubs qui vont participer à la Ligue arabe et aux compétitions africaines vont jouer des rencontres tous les trois jours et ils sont informés qu’il n’y aura aucune occasion de reporter des rencontres vu les nombreux engagements de cette saison », explique Amer Hussein, chef du comité des compétitions.
Malgré ce calendrier surchargé, la FEF a décidé de réduire le nombre de joueurs enregistrés dans les listes de chaque club à 25 joueurs au lieu de 30. Ce qui va imposer beaucoup de pression aux joueurs. Autre nouveauté de cette saison, la fédération égyptienne a accepté pour la première fois la participation de 4 joueurs étrangers avec leurs différentes équipes au lieu de 3. Les responsables de la fédération ont expliqué leur décision par le fait qu’elle va hisser la compétition en Egypte. De même, il est prévu aussi que les gradins de stade voient une présence limitée des supporters, en attendant une décision finale concernant le retour des supporters.
En ce qui concerne la concurrence, il est prévu qu’elle sera plus acharnée que jamais. Avec la présence d’une nouvelle puissance, à savoir le club Pyramids (voir page 25), il est clair que la concurrence ne sera pas limitée aux puissances classiques du football égyptien, à savoir Ahli, Zamalek et Ismaïli. Ce club, doté de moyens financiers sans limites, pourra bouleverser la hiérarchie footballistique en Egypte.
Ahli en difficulté
Ahli, qui a remporté le titre la saison dernière à quatre journées de la fin de la compétition, a subi plusieurs difficultés à la fin de la saison. Une défaite contre Zamalek pour la première fois depuis 2007, avant de quitter la Coupe d’Egypte des quarts de finale et un début décevant à la phase de poule dans la Ligue d’Afrique des champions. Ce bilan négatif a coûté à Hossam Al-Badri, directeur technique de l’équipe, son poste. Et c’est le Français Patrice Carteron qui a pris sa place à la tête du cadre technique, devenant le premier Français à prendre l’équipe d’Ahli en charge. Autre nouveauté à Ahli, le géant cairote a passé un été assez calme sans faire un grand recrutement comme d’habitude.
Selon beaucoup d’observateurs, Ahli a besoin de faire un grand recrutement afin de remédier aux faiblesses qui sont apparues au sein de l’équipe à la fin de la saison dernière, surtout avec le départ de la star de l’équipe Abdallah Al-Saïd, parti pour l’Arabie saoudite.Jusqu’à présent, Ahli a recruté 3 joueurs, à savoir le duo de la défense, Ahmad Alaa (Dakhliya), le Malien Salif Coulibaly (sans club), et le milieu d’Assouan Amar Hamdi. Les Rouges ont aussi décidé le retour de Moëmen Zakariya et Nasser Maher de leur prêt d’Ahli Djeddah et de Smouha respectivement. Avec ce recrutement faible, il est prévu que la mission d’Ahli ne sera pas assez aisée comme la saison dernière quand les Rouges ont remporté leur 40e titre du championnat.
Un Zamalek calme
Pour la première fois depuis longtemps, Zamalek va commencer la saison dans des circonstances normales. L’équipe a effectué une préparation presque idéale avec un stage de deux semaines en Allemagne et sous la direction du directeur technique qui va conduire l’équipe à la nouvelle saison, à savoir le Suisse Christian Gross. La saison dernière, le club a nommé son entraîneur à une semaine du coup d’envoi de la compétition avec la présence de presque 20 nouveaux joueurs. Il était normal ainsi que l’équipe termine la saison à la 4e place. A côté de cette bonne préparation, Zamalek a recruté un nombre relativement assez limité (7 joueurs) par rapport aux deux précédentes saisons qui ont témoigné du recrutement de 18 et 20 joueurs respectivement. Le recrutement de cette saison se caractérise par sa qualité avec l’arrivée de l’ailier d’Ismaïli Ibrahim Hassan et de son coéquipier le latéral gauche Bahaa Magdi. Le club a annoncé le recrutement de l’international tunisien Ferjani Sassi. Mais le milieu doué n’est pas encore arrivé au Caire. L’attaquant marocain Hamid Ahdad figure parmi les recrues de Zamalek cette saison, tout comme le milieu défensif de Wadi Degla, Mohamed Hassan. Le recrutement de Zamalek répond aux exigences de l’équipe dans toutes les positions. De même, le retour du duo Mahmoud Abdel-Moneim, dit Kahraba, et Moustapha Fathi va augmenter la puissance de l’équipe pendant cette nouvelle saison. « L’équipe est bien préparée et elle est prête pour la nouvelle saison. J’ai dit aux joueurs que je ne connais pas la 4e place. Notre objectif est de remporter le titre loin du club depuis 2014 », indique l’entraîneur de Zamalek. Mais l’avenir de Zamalek reste toujours incertain, surtout dans ce club qui connaît beaucoup de problèmes.
Les nouveaux venus
La mission d’Ismaïli et de Masri, respectivement 2e et 3e du classement de la saison dernière, sera plus difficile cette saison, surtout que les deux équipes ont dû vendre leurs stars comme le duo d’Ismaïli parti à Zamalek et Mohamed Magdi, la star de Masri, qui a quitté pour Pyramids. Quant au trio arrivé en D1, à savoir Nogoum Al-Mostaqbal, Haras Al-Hodoud et Gouna, il est déterminé à bien performer la saison prochaine et son trajet ne sera pas un simple aller-retour en D1. Fondé en 2006, Nogoum Al-Mostaqbal a réussi après 12 ans de sa création à atteindre la D1 pour la première fois de son histoire. Gouna a fait son retour en D1 après trois saisons en D2, tout comme Haras Al-Hodoud qui est retourné après deux saisons en D2. Mais ce duo doit se battre ferme lors de cette saison considérée assez différente.
Rendez-vous
1re journée
Mardi 31 juillet
Ittihad d’Alexandrie-Moqaouloun
Petrojet-Zamalek
Mercredi 1er août
Dakhliya-Wadi Degla
Intag Harbi-Haras Al-Hodoud
Nogoum Al-Mostaqbal-Talaïe Al-Gueich
Jeudi 2 août
Gouna-Masri
Ahli-Ismaïli
Vendredi 3 août
Misr lil Maqassa-Smouha
Enppi-Pyramids
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