La ville espagnole de Tarragona a accueilli, du 22 juin au 1er juillet, la 18e édition des Jeux Méditerranéens (JM). 33 disciplines ont été disputées sur 16 sites différents, avec la participation de près de 4 00 athlètes de 24 pays. L’Italie termine en tête du tableau des médailles de ces JM, avec un total de 156 médailles (56 d’or, 55 d’argent, 45 de bronze). L’Espagne vient à la 2e place, avec 122 médailles (38 d’or, 40 d’argent et 44 de bronze), la Turquie à la 3e place, avec 95 médailles (31 d’or, 25 d’argent et 39 de bronze) et la France à la 4e place, avec 99 médailles (28 d’or, 31 d’argent et 40 de bronze). L’Egypte, qui a participé à ces JM avec 173 athlètes dans 21 disciplines, a réalisé une performance satisfaisante. En remportant 45 médailles — 18 d’or, 11 d’argent et 16 de bronze —, l’Egypte occupe la 5e place au tableau des médailles. Mais elle a décroché des médailles dans 11 disciplines seulement. Le total des médailles est inférieur à celui réalisé lors des JM de Mersin, en Turquie en 2013, lorsque l’Egypte avait également terminé 5e au tableau des médailles, mais avec 74 médailles, dont 21 d’or. A Mersin, l’Egypte était représentée par 176 athlètes dans 21 disciplines. « Vu la situation économique en Egypte, nous avons réduit le plus possible la délégation égyptienne. Nous avons demandé aux fédérations d’envoyer seulement les noms des athlètes capables de remporter des médailles aux JM. Mais pour quelques disciplines, ces Jeux étaient une étape de préparation pour une compétition plus importante. Par exemple, en handball dames, nous avons envoyé l’équipe junior qui prépare le Championnat du monde junior », déclare Hicham Nasr, président de la délégation égyptienne à Tarragona.
Comme on pouvait s’y attendre, c’est l’haltérophilie qui a remporté le plus grand nombre de médailles pour l’Egypte et qui classe l’Egypte à la 5e place au tableau des médailles. Avec 12 médailles — 9 d’or, une d’argent et 2 de bronze —, l’Egypte a terminé 1re de l’épreuve d’haltérophilie et les haltérophiles ont remporté la moitié des médailles d’or pour l’Egypte. Les vedettes de cette discipline sont Ahmad Saad (62 kg), Mohamad Ihab (77 kg), Gaber Farhan (105 kg) et Sara Samir (69 kg), qui ont décroché chacun 2 médailles d’or, et Ragab Abdel-Hay, qui a remporté une médaille d’or à l’arraché (94 kg). Mohamad Ihab, champion du monde et médaillé de bronze olympique, a ainsi réalisé son objectif de ne remporter que des médailles d’or. Quant à Sara Samir, elle a assuré son niveau, tout comme les autres haltérophiles égyptiens. Il est à noter que lors des JM 2013, l’haltérophilie avait décroché 26 médailles (10 d’or, 9 d’argent et 7 de bronze).
Les boxeurs créent la surprise
Une des plus belles surprises de ces Jeux est venue de la part de la sélection de boxe, qui a réalisé un triplé d’or. Grâce aux 3 médailles d’or obtenues par Walid Saïd (69 kg), Abdel-Rahman Orabi (81 kg) et Yousri Hafez (+91 kg), l’Egypte a terminé à la 1re place de l’épreuve de boxe, devançant l’Italie et la Turquie. Cette performance est d’autant plus réjouissante que la boxe égyptienne n’avait remporté aucune médaille d’or à Mersin.
La natation égyptienne, qui ne s’était distinguée que par une médaille d’or à Mersin — remportée par son athlète vedette Farida Osmane —, a assuré une forte présence à Tarragona. Les nageurs égyptiens ont décroché 7 médailles : 2 d’or, 2 d’argent et 3 de bronze. La vedette de l’équipe est encore une fois le papillon Farida Osmane, seule Egyptienne à avoir remporté 3 médailles, soit 2 d’or et une d’argent. De plus, avec ses performances sur 50 m libre et 50 m papillon, elle a battu les records des JM. La jeune sportive de 23 ans nage sous les couleurs de l’Université de Californie. En fait, tous les nageurs égyptiens qui ont remporté des médailles à Tarragona résident aux Etats-Unis, où ils font leurs études et évoluent dans les Championnats universitaires, ce qui a joué un grand rôle dans le développement de leur niveau.
Les disciplines dans lesquelles les athlètes égyptiens ont décroché les autres médailles sont la lutte, avec 6 médailles (une d’or, 2 d’argent et 3 de bronze), le judo, avec 3 médailles (une d’or, une d’argent et une de bronze) ; la gymnastique artistique, avec 2 médailles (une d’or et une de bronze) ; le tennis de table, avec une médaille d’or ; le karaté, avec 5 médailles (2 d’or et 3 d’argent) ; le taekwondo, avec 3 médailles (2 d’argent et une de bronze) ; le tir, avec 2 médailles (une d’argent et une de bronze) et l’équitation, avec une médaille de bronze.
Dans les disciplines phare de l’Egypte, tels le taekwondo, le karaté, le judo et la lutte, les athlètes ont confirmé leur niveau durant ces Jeux. Malgré une préparation médiocre par rapport à celle des années précédentes, les Egyptiens ont été à la hauteur de la compétition. Il faut savoir que les JM représentent une compétition « test » pour les Fédérations égyptiennes qui préparent leurs athlètes pour les Jeux Olympiques (JO) de Tokyo en 2020.
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