L’Uruguay de Suarez et de Cavan
Double champion du monde, l’Uruguay disputera son treizième Mondial avec de grandes ambitions. La Céleste, qui a terminé deuxième des qualifications sud-américaines derrière le Brésil, part comme grande favorite de ce groupe, grâce à une équipe solide et homogène. Bien qu’elle soit réputée comme étant « la bande de Suarez-Cavani », la sélection de l’Uruguay est une équipe quasi complète, qui possède beaucoup de qualités dans tous les secteurs du jeu. C’est vrai que l’attaquant de Barcelone, Luis Suarez, et son homologue du PSG, Edinson Cavani, sont perçus comme étant le tandem offensif le plus dévastateur du monde actuellement, capable de bousculer n’importe quelle défense, mais il y a aussi les solides défenseurs Diego Godin (Atletico Madrid), Sebastien Coates (Sporting de Lisbonne) et Martin Caceres (Lazio) pour assurer la garde arrière. Toute cette bande est emmenée par l’entraîneur expérimenté Oscar Tabarez (71 ans), en charge de l’équipe depuis 2006. Le maestro a construit son groupe progressivement au fil des 12 ans et créé une formule combinant talent, expérience et jeunesse. A côté de Suarez, Cavani et Godin, qui ont tous franchi la barre des 30 ans, il y a les milieux d’Inter Milan, Matias Vecino (25 ans), et de Juventus, Rodrigo Bentancur (20 ans), ainsi que le défenseur d’Atletico Madrid, Jose Maria Gimenez (23 ans), pour former le coeur de la nouvelle génération.
Tabarez, qui dispute son quatrième Mondial avec l’Uruguay (1990, 2010, 2014, 2018), ne rêve peut-être pas du titre, mais espère rééditer l’exploit de terminer dans le carré d’or, comme en 2010. Ce Mondial sera un défi particulier aussi pour Suarez, toujours au centre des discussions. Après la « main de Dieu », qui a repoussé un but de la ligne contre le Ghana en 2010 et un coup d’épaule contre le défenseur italien Giorgio Chiellini en 2014, qu’est-ce que l’icône uruguayenne nous réservera-t-elle en Russie ? l
Fiche
Participations au Mondial : 12.
Titres : Champions du monde en 1930 et 1950.
Classement
mondial : 14.
Entraîneur : Oscar
Tabarez (Uruguay).
Capitaine : Diego Godin.
La Russie, pays hôte, veut aller loin
Le pays hôte accueillera cette édition du Mondial en espérant briser son mauvais sort. Depuis qu’elle a été rebaptisée Russie en 1991, l’héritière de l’Empire soviétique n’a jamais franchi le seuil du premier tour. La Sbornaya entame aussi cette édition sans grandes vedettes, ni éclat, puisqu’elle est classée au 70e rang mondial, le plus mauvais classement des 32 participants. L’entraîneur Stanislav Tchertchessov, qui a avec lui une équipe inexpérimentée dont la majorité des éléments jouent dans le Championnat russe, a ainsi opté pour la solution logique : fermer sa défense et essayer de se lancer en contre. Les Russes adoptent une tactique 5-3-2 avec, dans les cages, le gardien expérimenté Igor Akinfeev, qui compte à son actif une participation en Coupe du monde en 2014, et essayant de relancer des contres. Ce sera la tâche de certains joueurs tels qu’Alan Dzagoev, Fyodor Smolov et le Brésilien Mario Figueira Fernandes, naturalisé russe en 2016. Ce plan n’a jusqu’ici pas fonctionné à merveille, vu que l’équipe n’a gagné aucun match en 2018 et a pu tout juste décrocher un nul face à la Turquie, mardi 5 juin dernier, dans son dernier match de préparation pour le Mondial. Tchertchessov compte sur un public enthousiaste et un groupe clément pour éviter le sort de l’Afrique du Sud en 2010, unique pays hôte à s’être fait éliminer dès le premier tour l
Focus
Participations au Mondial : 10.
Meilleure performance : 4e place en 1966.
Classement mondial : 70.
Entraîneur : Stanislav
Tchertchessov (Russie).
Capitaine : Igor Akinfeev.
L’Arabie saoudite, un sérieux rival arabe
De retour au Mondial après 12 ans d’absence, l’Arabie saoudite n’arrivera pas en Russie avec de grands muscles. Les Faucons Verts galèrent depuis plusieurs années et figurent actuellement à la 67e place du classement mondial, soit à 13 places de leur moyenne depuis la création du classement Fifa en 1993. L’entraîneur espagnol Juan Antonio Pizzi, vainqueur de la Coupe d’Amérique du Sud avec le Chili en 2016, a été nommé à la direction technique en novembre 2017 pour essayer de redresser la barre de l’équipe. Il a succédé au Néerlandais Bert Van Marwijk, qui avait qualifié l’Arabie saoudite pour sa cinquième Coupe du monde, mais sans pour autant convaincre. Dans sa quête de l’exploit, l’Arabie saoudite a envoyé 9 joueurs évoluer en Espagne, afin de leur permettre d’améliorer leur niveau et d’acquérir plus d’expérience.
L’attaquant Fahad Al-Muwallad (Levante, Esp.), Yahya Al-Sehri (Léganes, Esp.) et Salem Al-Dawsari (Villarreal, Esp.) font partie de l’élite et sont perçus comme étant les grands atouts de l’équipe avec l’attaquant d’Al- Nasr, Mohamad Al-Sahlawi. Or, cela ne semble pas avoir fait grand impact. La préparation du richissime pays du Golfe pour le Mondial a été mitigée par une série de résultats médiocres : une lourde défaite face à la Belgique (4-0) en mars dernier et trois défaites, face à l’Italie (2- 1), au Pérou (3-0) et à l’Allemagne (2- 1) en juin. L’Arabie saoudite sera sous les feux des projecteurs le jeudi 15 juin pour le match d’ouverture de la Coupe du monde face à la Russie l
Focus
Participations au Mondial : 4.
Meilleure performance : 8es de finale 1994.
Classement mondial : 67.
Entraîneur : Juan Antonio Pizzi (Espagne).
Capitaine : Osama Hawsawi.
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