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Une première dans l’histoire du taekwondo égyptien

Doaa Badr, Mardi, 15 mai 2018

Les taekwondoïstes Eyad Barakat (-73 kg) et Abdel-Rahmane Khalaf Al-Sayed (+73 kg) se sont qualifiés pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) en remportant l’or aux éliminatoires mondiales. Chez les filles, Maya Magdy Badawi, 6e dans la catégorie des -55 kg, a elle aussi décroché son ticket olympique.

Une première dans l’histoire du taekwondo égyptien
Barakat (à gauche) et Khalaf visent le titre olympique en Argentine après leur exploit aux éliminatoires mondiales. (Photo : www.worldtaekwondo.org)

Eyad Barakat (-73 kg) et Abdel-Rahmane Khalaf Al- Sayed (+73 g) ont décroché leur ticket pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) qui auront lieu en octobre prochain à Buenos Aires (Argentine). Ils ont chacun remporté une médaille d’or aux éliminatoires mondiales qualificatives pour les JOJ qui se sont déroulées en avril dans la ville tunisienne d’Al-Hammamat, réalisant ainsi une première dans l’histoire du taekwondo égyptien. « C’est la première fois que l’Egypte se qualifie pour les JOJ en remportant des médailles d’or aux éliminatoires mondiales — un exploit inattendu », souligne Amr Sélim, président de la Fédération égyptienne de taekwondo.

Barakat a remporté la médaille d’or après avoir battu en finale l’Iranien Ali Eshkevarian sur le score de 33-30, dans un match très spectaculaire. « Depuis des années, mon rêve était la qualification olympique. Je ne m’attendais pas à décrocher une médaille d’or, mais le jour de la compétition, j’avais le sentiment que c’était mon jour et que je pouvais réaliser un exploit », a dit Barakat.

Quant à son compatriote Khalaf, il a obtenu la médaille d’or en battant en finale le champion de Chine Taïpie Meng-En Lee sur le score de 12-8. « La concurrence était féroce aux éliminatoires mondiales, qui regroupent les meilleurs athlètes au monde. Mon objectif était la qualification olympique, mais à la grande surprise de tout le monde, j’ai remporté une médaille d’or très précieuse », s’est réjoui Khalaf.

Les deux taekwondoïstes étaient prêts pour la compétition. Trois mois avant les éliminatoires mondiales, ils ont intégré la sélection junior en terminant à la première place des éliminatoires de la sélection égyptienne. Après 3 mois d’entraînement intensif au Centre olympique de Maadi, leur niveau s’est nettement amélioré sous la houlette de l’encadrement technique, composé de Mohamad Mounir, superviseur général de l’équipe et membre du conseil d’administration de la Fédération égyptienne, des entraîneurs des garçons Tamer Salah et Mahmoud Khalil, des entraîneurs des filles Abdel-Qader Mahmoud et Moustapha Abdel-Azim, et du technicien Hani Chaker. Durant leur stage de préparation, les 2 athlètes ont participé à l’Open d’Egypte qui s’est déroulé en février à Alexandrie. « L’Open d’Egypte était une bonne opportunité pour évaluer mon niveau. J’ai beaucoup appris en disputant des matchs contre des champions seniors beaucoup plus expérimentés que moi », affirme Barakat.

Deux parcours différents

Une première dans l’histoire du taekwondo égyptien
(Photo : www.worldtaekwondo.org)

Les chemins des 2 champions sont différents. Barakat a commencé à pratiquer le taekwondo un peu tard, soit à l’âge de 11 ans, au club Moqaouloun, avant d’intégrer Al-Seid. En 2012, l’année de ses débuts, il a remporté la médaille d’or au Championnat national. Un an plus tard, il a intégré la sélection nationale. Il a participé à une édition des Mondiaux cadets (en Azerbaïdjan en 2014) et à 2 éditions des Mondiaux juniors (au Canada en 2016 et en Tunisie en 2018), mais sans remporter de médaille.

Son coéquipier Kalaf a, lui, commencé à pratiquer le taekwondo jeune, comme la plupart des taekwondoïstes égyptiens, soit à l’âge de 6 ans, au club de Manaret d’Alexandrie, avant d’intégrer l’Institut militaire. En 2012, il a intégré la sélection égyptienne pour la première fois et a été le plus jeune athlète de l’équipe des cadets. Depuis cette date, il a disputé 4 Championnats du monde, soit les Mondiaux cadets d’Azerbaïdjan en 2014 (une médaille de bronze), les Mondiaux cadets de Muju en 2015 (5e place) ainsi que les Mondiaux juniors du Canada en 2016 et les Mondiaux juniors de Tunisie en 2018, où il n’a pas réalisé de bonne performance.

Malgré leur jeune âge, les 2 athlètes possèdent des palmarès riches. En disputant plusieurs Championnats du monde, ils ont acquis l’expérience nécessaire pour réaliser de nouveaux exploits pour l’Egypte. « Le taekwondo égyptien est capable de remporter plusieurs médailles aux JOJ. Les athlètes qualifiés sont d’un très haut niveau », conclut Mohamad Mounir.

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