Ahli avait battu l’Espérance 4-3 sur l’ensemble des deux matchs en quarts de finale de l’édition passée.
Les choses sérieuses ont commencé : après avoir balayé l’équipe gabonaise de Mounana (7-1 sur l’ensemble des deux matchs) en 16es de finale de la Ligue d’Afrique, Ahli entame son parcours en phase de poule face au champion de Tunisie 2018, l’Espérance de Tunis, le vendredi 4 mai au stade de Borg Al-Arab. Le ténor tunisien est l’un des grands favoris pour le titre cette saison, mais il garde encore rancune de son élimination en quarts de finale lors de l’édition passée par Ahli. « Ils nous connaissent bien et on les connaît aussi très bien. C’est une équipe qui a beaucoup de points forts, mais aussi certaines faiblesses. Il est encore trop tôt pour parler de la tête du groupe, mais je vous dis que notre objectif est de remporter les points du match en Egypte », a déclaré l’entraîneur Khaled Ben Yehia au site tunisien Hakaek Online. Ben Yehia a succédé au vétéran Faouzi Benzarti suite à son échec en Ligue d’Afrique la saison dernière. Et bien que l’équipe ait été affaiblie par les départs des internationaux Ferjani Sassi et Fakhreddine Ben Youssef en destination du Championnat saoudien, il a su les mener au titre du Championnat national pour la deuxième année consécutive.
Ce n’est que le début de la phase de poule, mais Ahli veut confirmer sa réputation en tant que l’un des grands favoris du titre et démontrer sa suprématie, surtout qu’il bénéficiera du support de 15 000 supporters dans les gradins, pour la première fois cette année. « Comme nous l’avons toujours dit, la Ligue d’Afrique est notre objectif principal. L’année passée, on a perdu la finale, mais cette année, on espère décrocher le titre. Nous sommes totalement concentrés sur cet objectif, après avoir remporté le championnat, afin de nous qualifier de nouveau pour la Coupe du monde des clubs », a dit l’entraîneur d’Ahli, Hossam Al-Badri. Rois d’Afrique avec un record de 8 titres, les Rouges n’ont pas savouré cette gloire depuis leur dernier sacre en 2013.
Le champion d’Egypte 2018 a fait une démonstration de puissance au niveau local en écrasant la concurrence et semblait dans une catégorie à part, où il n’avait comme objectif que la chasse aux records. Mais sa fin de saison a été mitigée et la défaite contre Zamalek, 2-1, jeudi 26 avril, dans le grand derby cairote, a confirmé le malaise. L’équipe semble avoir perdu sa boussole depuis le départ de son meneur de jeu Abdallah Al-Saïd vers l’équipe finlandaise de Kuopion Palloseura en avril dernier. Suspendu suite à une décision disciplinaire en mars, puis mis sur le marché pour avoir été en négociation avec le rival traditionnel Zamalek, Al-Saïd, un classique numéro 10, orchestrait le jeu chez les Rouges depuis 6 ans et était la source d’inspiration de l’équipe tout comme en sélection d’Egypte. « On avait un système efficace et stable depuis plusieurs saisons ; maintenant, on essaie de chercher des alternatives, que ce soit au niveau du personnel ou de la tactique », a déclaré Al-Badri.
Le casse-tête d’Al-Badri
Le niveau de l’équipe s’est vivement altéré et le jeu manque à présent de la fluidité et de l’homogénéité qui l’avait caractérisée en début de saison. Al-Badri a essayé d’aligner Walid Soliman, Junior Ajayi et le jeune milieu Ahmad Hamdi au rôle de meneur, mais ils n’ont pas su répliquer la classe d’Al-Saïd, ni tirer les ficelles du jeu comme il le faisait. L’entraîneur a encore essayé certains autres choix tactiques, passant notamment de son système de jeu 4-2-3-1 à 4-3-3 ou 4-4-2.
L’autre casse-tête d’Al-Badri est la défense. Ce secteur a été ravagé par les blessures tout au long de la saison et s’est montré vulnérable à plusieurs reprises. Le duo international titulaire de l’axe, Rami Rabie et Saad Samir, a été absent pour de longues durées, à tel point que le latéral gauche Ayman Achraf a été déployé dans la charnière centrale tout au long de la saison. C’est une lacune qui a causé beaucoup de dégâts, notamment lors du match face à Zamalek. « Notre plus grande perte cette saison a été le départ d’Ahmad Hégazi (défenseur central international, parti à West Bromwich en Angleterre, ndlr) en début de saison. On n’a pas pu le remplacer, et même en janvier dernier, nous n’avons pas pu trouver de joueurs de son calibre. Nous avons besoin de 3 éléments pour consolider notre effectif en vue de remporter la Ligue d’Afrique, et notre priorité va à la défense bien sûr », a dit Al-Badri.
Voilà pour les projets d’avenir. Pour le moment, Al-Badri doit se contenter de ce qu’il a et trouver des solutions rapidement pour les deux rencontres face à l’Espérance le 4 mai et à Kampala City, le 15 mai, à Kampala.
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