Al-Ahram Hebdo : Pouvez-vous nous parler de l’importance du rôle de l’Union des Confédérations Sportives Africaines (UCSA) dans le développement du sport africain ?
Ahmad Nasser : L’UCSA est une organisation sportive responsable du sport en Afrique du point de vue technique. Elle a pour but de servir le sport et la jeunesse ainsi que le développement humain et la promotion des valeurs olympiques. Depuis mon arrivée avec la nouvelle administration à la tête de l’UCSA en 2015, nous avons réussi à créer une bonne coopération avec l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA). Il est très important que nous travaillions ensemble, nous, l’UCSA et l’ACNOA.
L’UCSA représente les confédérations sportives d’Afrique, et l’ACNOA les comités nationaux olympiques d’Afrique, alors notre collaboration est considérée comme un mouvement olympique en Afrique. Nos deux organisations ont une coopération avec une troisième partie, soit l’Union Africaine (UA), qui représente les Etats africains. Nous venons de signer un accord, il y a quelques semaines, pour que l’UCSA et l’ACNOA assument la responsabilité administrative des Jeux Africains (JA). L’UCSA sera responsable des aspects techniques dans la gestion des JA et l’ACNOA du marketing et de l’organisation. Cet accord est le couronnement de la bonne coopération entre ces trois organisations pour le bien du sport africain car, nous trois, nous sommes le triangle qui gère le sport en Afrique.
— Le siège de l’UCSA se trouve à Yaoundé, mais en Egypte, on a entendu dire qu’il serait transféré au Caire. Qu’en est-il ?
— Le siège est toujours à Yaoundé et il ne sera pas transféré au Caire. Il y aura un bureau administratif de l’UCSA qui sera ouvert au Caire et non pas un siège. Le siège de l’UCSA restera au Cameroun et ne sera pas transféré en Egypte. C’est bien de clarifier ce point. Nous sommes en train de préparer le bureau du Caire, puis nous allons le proposer lors de la prochaine assemblée générale de l’UCSA pour approbation.
Le président la Confédération Africaine de Football (CAF), Ahmad Ahmad, et le président de la Fédération égyptienne de football (EFA), Hani Abou-Rida, ont visité le nouveau bureau, il y a quelques semaines, et nous avons discuté ensemble de la façon de mettre en relief la participation du football lors des JA. C’est vrai que le football participe déjà aux JA, mais nous voulions profiter le plus possible de la participation de ce sport si populaire. Il y a eu aussi la visite d’autres présidents de confédérations sportives africaines, dont les sièges se trouvent en Egypte. Il y a en Egypte 15 sièges de confédérations sportives africaines et lors de la prochaine assemblée générale de l’UCSA, le 10 janvier 2019, le nombre de sièges des confédération africaines en Egypte augmentera à 21.
— Le nombre de confédérations sportives africaines est de 60, n’est-ce pas ?
— Oui, et il y aura aussi 4 nouvelles confédérations qui vont se joindre aux confédérations actuelles. Le nombre total des confédérations africaines atteindra donc 64.
— Les fédérations internationales de sport soutiennent les confédérations continentales. Par exemple, la FIFA donne des aides financières annuelles aux confédérations continentales, notamment à la CAF, pour mieux développer les activités sportives. L’UCSA fait-elle la même chose avec les confédérations africaines ?
— Non. L’UCSA n’aide pas financièrement les confédérations, l’UCSA aide dans l’organisation et ne donne pas d’argent. Elle est responsable de l’organisation et de la gestion des aspects techniques de tous les tournois africains collectifs. Tournois collectifs veulent dire les tournois qui regroupent à la fois plusieurs sports, comme les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) qui auront lieu au mois de juillet prochain à Alger.
Et aussi les JA qui auront lieu l’année prochaine. Notre rôle est, par ailleurs, de bâtir les fondements d’une politique sportive ambitieuse, de promouvoir les principes et les valeurs olympiques en Afrique et d’offrir aux jeunes athlètes les conditions de la réussite. En plus, de participer à la lutte antidopage et contre la corruption, la violence et les pandémies, et d’oeuvrer au rapprochement des populations par le sport pour construire une Afrique en paix.
En ce moment, nous sommes en train de concevoir de nouveaux projets avec l’ACNOA, pas seulement pour le développement du sport, mais aussi pour la responsabilité sociale dans notre continent. Je suis vraiment satisfait de la coordination complète avec l’ACNOA et de notre coopération fructueuse pour le bien de l’Afrique. Je vois que le sport africain est sur la bonne voie.
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