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Zamalek dans la tourmente

Mohamad Mosselhi, Lundi, 09 avril 2018

Avec sa défaite 0-1 contre Maqassa, dimanche 8 avril, Zamalek a perdu 3 points précieux dans sa course pour la 2e place du Championnat égyptien. Une défaite qui fait plonger encore un peu plus les Blancs dans la crise.

Zamalek dans la tourmente
La défaite contre Maqassa a augmenté la tension chez les Blancs.

La crise de Zamalek se poursuit. Trois semaines après l’élimination humi­liante de l’équipe du pre­mier tour de la Coupe de la CAF, les Blancs ont subi leur deuxième défaite successive dans le champion­nat depuis l’élimination africaine, en s’inclinant 1-0 face à Maqassa, dimanche 8 avril, à l’occasion d’un match du Championnat égyptien. « La Coupe de la confédération n’est pas importante pour nous. C’est une compétition médiocre. Notre objectif est de terminer à la 2e place dans le championnat, afin de nous qualifier pour la Ligue des champions d’Afrique », avait déclaré Mortada Mansour, président du club, suite à l’élimination africaine de son équipe.

Mais il apparaît que Mansour était trop optimiste en ce qui concerne les chances de son équipe de décrocher la 2e place derrière Ahli, déjà sacré champion d’Egypte le mois dernier. Les Blancs ont subi une lourde défaite, 3-1, contre Ismaïli, avant de perdre contre Maqassa 0-1. Ces deux défaites ont anéanti dans une grande mesure les chances de Zamalek dans sa course pour la 2e place, d’autant plus qu’ils sont 3e au classement, avec 54 points, 6 points derrière Ismaïli, qui détient 60 points. La situation est susceptible de s’empirer encore pour les Blancs, qui risquent de dégringoler à la 4e place si Masri, actuellement 4e avec 49 points, parvient à remporter ses 3 rencontres en retard. Dans ce cas, Masri prendra la 3e place.

La défaite contre Maqassa a inci­té Ihab Galal, directeur technique de l’équipe, à démissionner de son poste, avant de revenir sur sa déci­sion quelques heures après. Galal a, en effet, été sévèrement critiqué à cause de la performance médiocre de l’équipe sous son commande­ment et il a été accusé par d’anciens entraîneurs de l’équipe d’être le premier responsable des mauvais résultats de l’équipe.

« Je ne com­prends pas la stratégie de Galal. Il joue chaque rencontre avec un effectif différent, ce qui a beaucoup nui à la stabilité technique de l’équipe », a indiqué Farouq Gaafar, ancien directeur technique de Zamalek et de la sélection natio­nale. « Zamalek n’est plus la grande équipe du passé. L’équipe manque de personnalité sur le ter­rain et n’arrive pas à imposer son rythme. A mon avis, c’est la respon­sabilité de l’entraîneur », a ajouté Hassan Chéhata, ancien entraîneur de Zamalek et vainqueur de 3 titres de la CAN avec les Pharaons.

Effectif pauvre

En poste depuis janvier dernier, suite au départ de Nebojsa Jovovic, Ihab Galal a remporté 7 victoires avec l’équipe, en 14 rencontres. Un bilan plutôt décevant pour un club de la renommée de celle de Zamalek. Les capacités techniques de Galal ne sont pas à remettre en question, vu l’énorme succès avec Maqassa la saison dernière, quand il a mené cette équipe de niveau moyen vers une 2e place historique pour le club aux dépens de Zamalek, d’Ismaïli et de Masri. Ce grand succès avec Maqassa a incité l’administration de Zamalek à le nommer à la tête du cadre technique de l’équipe, afin de rehausser le niveau des Blancs, qui ont beaucoup souffert lors de la première moitié de cette saison.

Or, théoriquement, Galal a échoué dans sa mission. Une défense fra­gile et une attaque impuissante — la performance de l’équipe est irrégu­lière, ce qui a affecté les résultats de l’équipe. « C’est très difficile d’éva­luer un entraîneur en pleine saison. C’est difficile de remédier aux fai­blesses de l’équipe et de corriger les erreurs des joueurs, alors que la saison est en cours, surtout que la majorité des joueurs de l’équipe sont de niveau ordinaire », explique Ahmad Hossam, dit Mido, ancienne star et ancien entraîneur de l’équipe.

En effet, la qualité des joueurs de Zamalek est à l’origine de la débâcle de l’équipe. Le grand nombre de recrues chaque saison avec des joueurs de niveau moyen, voire médiocre, a beaucoup nui à l’équipe. Il est en outre étrange de voir Mohamad Antar et Ahmad Madbouli, qui viennent d’équipes en queue de classement du cham­pionnat, assumer la responsabilité de l’attaque d’une grande équipe comme celle de Zamalek à la place des internationaux Mahmoud Abdel-Moneim, dit Kahraba, et Moustapha Fathi, partis pour évo­luer dans le Championnat saoudien.

« A mon avis, la meilleure solution pour Zamalek est de faire un recru­tement de qualité et de faire revenir les joueurs prêtés, à l’instar de Moustapha Fathi, Kahraba, Chikabala et Mohamad Abdel-Chafi. Mais le plus important est de laisser Ihab Galal travailler tranquillement pour préparer la saison prochaine. Sinon, la saison prochaine sera simi­laire aux précédentes », indique Mido. Avec l’échec dans le cham­pionnat et l’élimination africaine, Zamalek n’a plus que le titre de la Coupe d’Egypte pour sauver la sai­son. Or, avec la performance actuelle, il devient très difficile de rêver. Zamalek rencontre Intag Harbi à l’occasion des quarts de finale de la Coupe d’Egypte, dimanche 15 avril.

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