Cela s’active dans le taekwondo. Le camp de préparation bat son plein avec 6 athlètes dans chaque catégorie. La plupart de ces athlètes sont très jeunes : l’arrivée du nouveau conseil d’administration de la Fédération en octobre 2012 ayant permis la mise en place d’un nouveau système.

La nouvelle Fédération présidée par Ahmad Fouli a organisé 3 éliminatoires pour choisir la sélection nationale sous la houlette de son nouvel entraîneur, Ossama Al-Sayed.

« C’est la première fois que la Fédération organise des éliminatoires pour choisir la sélection. Cela donne l’opportunité à tous d’intégrer l’équipe nationale, ce qui augmente la concurrence et donc le niveau du taekwondo égyptien », se réjouit Seham Al-Sawalhi (67 kg).

Le but de l’encadrement technique était de construire une équipe jeune capable de défendre les couleurs de l’Egypte dans les années à venir. Ces jeunes athlètes constitueront probablement la nouvelle génération de la discipline aux JO 2016 et 2020.

Malgré le jeune d’âge des taekwondoïstes égyptiens, l’équipe comporte plusieurs athlètes expérimentés. Chez les dames, l’équipe comprendra les deux taekwondoïstes olympiques : Seham Al-Sawalhi (67 kg) et Hédaya Malak (62 kg).

Seham Al-Sawalhi occupait la 1re place du classement mondial 2012 après avoir remporté l’or aux Jeux africains, aux Jeux Arabes (JA) et aux éliminatoires africaines. Elle a aussi obtenu une 4e place aux éliminatoires qualificatives pour les JO.

Sa compatriote Hédaya Malak, âgée de 18 ans, est, elle aussi, prometteuse. Elle a décroché l’or aux JA, sa première compétition internationale. Grâce à cette médaille et à celle d’argent obtenue aux éliminatoires africaines, elle a occupé la 6e place du classement mondial en 2012. L’équipe comporte aussi Nour Hussein (20 ans) et Caroline Maher (28 ans), toutes deux très talentueuses.

Chez les hommes, le plus âgé est Al-Saïd Chawqi (-58 kg, 28 ans), remplaçant de Tamer Salah, médaillé de bronze aux JO 2004. Après la retraite de ce dernier, Chawqi aura l’opportunité de devenir le nº1 égyptien dans cette catégorie. L’équipe regroupe aussi Abdel-Rahmane Ossama, une autre valeur sûre.

Le reste de la sélection nationale ce sont des inconnus, dont la plupart intègrent la sélection pour la première fois. « Je vise à construire une équipe pour l’avenir. Ces jeunes ont besoin d’acquérir un peu d’expérience en disputant un certain nombre de compétitions. A l’avenir, ils pourront redonner au taekwondo égyptien sa gloire passée », espère Ossama Al-Sayed, entraîneur de la sélection.

Manque de moyens financiers

Mais les Egyptiens affrontent un difficile handicap : le manque des moyens financiers. L’équipe n’a pas pu effectuer de bonne préparation. Depuis le début de la saison, elle n’a effectué aucun stage à l’étranger. L’équipe a seulement disputé le tournoi international de Bahreïn, où elle a terminé 1re avec 10 médailles d’or.

« Cette préparation est médiocre pour une saison qui comportera à la fois les JM et les Championnats du monde », regrette l’entraîneur. En vue des JM, un stage de préparation en Corée du Sud était prévu le 20 mai, mais jusqu’à maintenant les athlètes sont toujours en Egypte en raison de problèmes financiers et administratifs.

Aux JM, le taekwondo fait sa première apparition dans l’histoire. 4 hommes et 4 dames défendront les couleurs de l’Egypte en Turquie, seules les 4 catégories olympiques étant disputées aux JM. Les jeunes Egyptiens visent le podium des JM, mais la mission ne sera pas facile avec la présence des grandes nations de la discipline. « Aux JM, nous serons en concurrence avec des grandes nations, dont l’Espagne (3 médailles olympiques), la France (3 médailles), la Turquie (2), la Grèce (2) et l’Italie (1). Mais il est très important de réaliser une bonne performance à la première édition des JM où sera présent le taekwondo », conclut Al-Sayed .