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Handball : Les Pharaons en quête d’une septième étoile

Mohamad Mosselhi, Vendredi, 19 janvier 2018

Du 17 au 28 janvier, l'Egypte dispute la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) au Gabon. Bien préparés et confiants, les Pharaons sont déterminés à conserver leur titre et à se qualifier pour la prochaine Coupe du monde.

Photo: Mohamad Maher
Ahmad Al-Ahmar sera l'atout de la sélection au Gabon. (Mohamad Maher)

La sélection nationale de handball entame, mercredi 17 janvier, son parcours à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), au Gabon, avec une rencontre contre le Maroc à l’occa­sion du match d’ouverture du groupe. Tenants du titre, les Pharaons espèrent le conserver, afin de confirmer leur supériorité à l’échelle du continent africain et de se réserver une place aux prochains Championnats du monde. Et ce, d’autant plus que les trois premières équipes de cette CAN représenteront l’Afrique au Mondial, qui aura lieu au Danemark et en Allemagne en 2019.

Placés à la tête du groupe B, qui renferme aussi le Maroc, l’Angola, le Nigeria et la République Démocratique du Congo (RDC), les Pharaons sont capables de se quali­fier pour les quarts de finale, vu la facilité de leur groupe. Celui-ci ne se distingue pas beaucoup du groupe A, qui comprend le Gabon, la Tunisie, l’Algérie, le Cameroun et le Congo.

Selon le système de la compéti­tion, les quatre premières équipes de chaque groupe accèdent au tour sui­vant, et le premier du groupe A ren­contre alors le quatrième du groupe B, le second du groupe A le troi­sième du groupe B, et ainsi de suite.

Pour l’Egypte, les choses sérieuses commenceront à partir des demi-finales, qui vont voir s’affronter, selon l’avis de tous les observateurs, le trio nord-africain, à savoir l’Egypte, la Tunisie et l’Algérie, et l’Angola, qui a effectué un excellent résultat lors de la dernière CAN, en 2016 en Egypte, remportant une troi­sième place surprenante aux dépens de l’Algérie.

Il est clair que les autres pays sont un peu loin de ce trio nord-africain, qui monopolise le titre de la compé­tition depuis sa création en 1974. Avec neuf titres, la Tunisie arrive en tête, suivie par l’Algérie, qui détient 7 titres, tandis que l’Egypte a été couronnée championne d’Afrique 6 fois.

Pour l’édition actuelle de la com­pétition, l’Egypte bénéficie de nom­breuses absences au sein de la sélec­tion tunisienne— son principal rival. La Tunisie dispute, en effet, la CAN avec 4 joueurs en moins, dont la star Wael Jallouz, qui évolue à la forma­tion espagnole de Barcelone. « La concurrence sera très forte lors de cette CAN entre l’Egypte, l’Algérie et la Tunisie, même si cette dernière ne pourra pas compter sur quatre de ses joueurs pour cause de blessure. La Tunisie reste une équipe puis­sante et possède de bons joueurs, capables de compenser le vide laissé par les absents », a indiqué Marwan Ragab, directeur technique de la sélection égyptienne.

Une préparation bénéfique

Concernant la préparation pour cette coupe africaine, les Pharaons l’ont effectuée en Egypte et en Europe. Après plusieurs stages locaux, ils se sont rendus en Lettonie pour participer à un tournoi interna­tional en décembre dernier. Les hommes de Marwan Ragab y ont disputé 3 rencontres, contre les hôtes, les Pays-Bas et l’Estonie. Ils ont en outre disputé un tournoi amical en France, qui a réuni le Danemark, la Norvège et la France. Si les Egyptiens ont remporté le tournoi de Lettonie, ils ont par contre terminé à la dernière place lors du tournoi de France, et ce, après avoir subi 3 défaites succes­sives. « Cette période de préparation a été bénéfique pour nous. Lors de matchs amicaux, on ne s’intéresse pas beaucoup aux résultats. L’important est de découvrir ses faiblesses et de travailler pour y remédier. Il faut aussi préciser qu’en France, nous avons affronté des sélections presti­gieuses, à l’image de la France elle-même, championne du monde, et du Danemark, champion olympique », a précisé le directeur technique.

Techniquement, les Pharaons sont capables de remporter la CAN. En effet, ils forment actuellement une équipe solide qui comprend de nom­breuses stars, notamment le quatuor évoluant en Europe: le gardien Karim Hindawi (Galatasaray, Turquie), le duo de la formation française de PAUC, Mohamad Mamdouh Hachem et Ali Zein, et l’ailier Mohamad Sanad (Nîmes, France). Ceux-ci sont épaulés par Ahmad Al-Ahmar, meilleur joueur du continent l’année dernière, qui s’est complètement remis de sa bles­sure au genou. Les seuls absents sont le gardien de Zamalek, Mohamad Felfel, et l’arrière de la formation danoise d’Esbjerg Yéhia Al-Dera.

« Nous sommes bien préparés et les joueurs sont déterminés à rem­porter le titre africain. Je suis sûr qu’ils vont être à la hauteur de leur mission », a confié Marwan Ragab. Ayant accompli un travail énorme avec l’équipe, ce dernier avait réussi à mener l’Egypte vers la victoire lors de l’édition 2016 de la CAN, après 8 ans sans titre dans cette compétition. Les bonnes performances des Pharaons lors du dernier Championnat du monde et aux Jeux olympiques sont également le résul­tat de ces efforts. « Notre équipe est la meilleure du continent à l’heure actuelle. Les jeunes joueurs ont acquis une expérience considérable, et nous sommes capables de conser­ver notre titre », conclut Ahmad Al-Ahmar, star de Zamalek et de la sélection.

Les matchs de l’Egypte

Mercredi 17 janvier 2018
Egypte - Maroc
Jeudi 18 janvier 2018
Nigeria - Egypte
Dimanche 21 janvier 2018
Egypte - Angola
Lundi 22 janvier 2018
Egypte - RD Congo
Les 18 Pharaons :
Karim Hindawi, gardien, Galatasaray (Tur)
Mohamad Ali, gardien, Zamalek
Khaled Walid, gardien, Héliopolis
Islam Hassan, milieu, Ahli
Omar Al-Wakil, milieu, Ahli
Karim Ayman, ailier, Zamalek
Ahmad Al-Ahmar, arrière, Zamalek
Ali Zein, arrière, PAUC (Fra)
Mohab Hossam, milieu, Sporting
Aboul-Fotouh Ahmad, arrière, Smouha
Mamdouh Taha, milieu, Héliopolis
Mohamad Ibrahim, pivot, Ahli
Yéhia Khaled, arrière, Zamalek
Ibrahim Al-Masry, pivot, Ahli
Wessam Nawar, pivot, Sporting
Mohamad Sanad, ailier, Nîmes (Fra)
Mohamad Mamdouh, Pivot, PAUC (Fra)
Mohamad Ramadan, milieu, Zamalek
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