Farida, la légende de la natation égyptienne
Farida Osmane, 22 ans, est la nageuse star de la saison 2017 qui a remporté une médaille de bronze du 50 m papillon aux Championnats du monde de Budapest en juillet dernier. Par cette médaille, Farida a offert à l’Egypte la première médaille mondiale en natation. Cette jeune nageuse a battu le record d’Afrique du 50 m papillon 3 fois lors de cette compétition. Elle a réalisé un record avec un temps 25,39 s. Cette victoire vient enrichir le palmarès déjà impressionnant de Farida qui, depuis 2011, année où elle a décroché la médaille d’or du 50 m papillon aux Championnats du monde juniors, ne cesse d’accumuler les succès. Aux Mondiaux 2013, elle a réalisé une première pour l’Egypte en disputant la finale du 50 m papillon. Aux Mondiaux 2015, elle réédite le même exploit en terminant la finale du 50 m papillon à la 5e place.
Farida s’entraîne depuis 2013 aux Etats-Unis, car elle était étudiante à l’Université de Berkeley, en Californie, ce qui lui a permis de s’entraîner avec l’équipe de l’université qui réunit l’élite mondiale de la natation américaine. Farida, qui a obtenu son diplôme en 2017, a donc clôturé sa saison en beauté. Elle continuera à s’entraîner aux Etats-Unis tout en ayant les yeux fixés sur les JO de Tokyo 2020.
Salah, plus qu'une vedette
Pour Salah, c’est une année sans trophée, mais pas sans gloire. L’attaquant Mohamad Salah a explosé en 2017 créant des exploits collectifs et individuels qui l’ont fait passer du statut de vedette à celui de héros national. Il a mené les Pharaons à la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), et a surtout mis fin à une longue traversée du désert pour qualifier l’Egypte à la Coupe du monde pour la première fois depuis 1990 (voir encadré). Au niveau personnel, les statistiques de Salah affolent les compteurs. Embauché l’été dernier par Liverpool en provenance de l’AS Rome pour un transfert record du club et de joueur africain de 43,5 millions de dollars, le nouveau numéro 11 des Reds est en tête des buteurs de la Premier League avec 15 buts. Alors qu’il était souvent pointé du doigt pour ses occasions inratables manquées, Salah est devenu le premier joueur de l’histoire de Liverpool à marquer 21 buts, toutes compétitions confondues. L’ancien record de la légende Ian Rush (20 buts) remonte à 1986. Des statistiques exceptionnelles qui ont attiré l’attention des plus grands clubs du monde. « C’est un grand joueur. Il l’a montré à Rome et maintenant à Liverpool. Il a grandi et progressé. Il est encore jeune et peut encore beaucoup donner au football. C’est un joueur que j’apprécie beaucoup », a dit l’entraîneur du Real Madrid, Zineddine Zidane. Meilleur joueur africain dans le sondage de la BBC, Salah est grand favori pour le titre du meilleur joueur africain qui sera décerné par la Confédération Africaine de Football (CAF) le 4 janvier. 2018 semble lui porter bonheur.
Ranim et Chorbagui, roi et reine de squash
C’est la première fois que la talentueuse joueuse égyptienne, Ranim Al-Welili, actuelle no 2 mondiale, réussit à arracher le titre de championne du monde. Un titre auquel elle s’est plusieurs fois rapprochée, en vain. En effet, à plusieurs reprises, Ranim était finaliste des Championnats du monde individuels. Selon Ranim, son point faible était le manque de concentration. En 2017, elle s’est consacrée à travailler cette lacune, et a réussi à la combler. Ranim Al-Welili, cette Alexandrine qui joue actuellement pour le club cairote Wadi Degla, mérite ce titre par excellence vu son style de jeu rusé et extraordinaire, ainsi que son esprit de combattante.
Idem pour Mohamad Al-Chorbagui, actuel no2 mondial qui a fait son come-back en 2017 après un recul dans son niveau et son classement en 2016 : il n’a pas seulement remporté le titre de champion du monde pour la première fois, mais a aussi brillé par sa performance. Chorbagui explique qu’il a travaillé, tout au long de l’année, différentes techniques de jeu pour pouvoir battre les jeunes joueurs. En 2018 et avec un simple calcul, Ranim et Mohamad pourront trôner sur le classement mondial.
Sara, la prodige de l’haltérophilie féminine
Sara Samir, 19 ans, 69 kg, est l’haltérophile qui a réalisé un exploit inédit pour l’haltérophilie égyptienne durant la saison 2017. Elle a décroché l’or aux Championnats du monde d’Anahein aux Etats-Unis, à l’épaulé-jeté, en soulevant 136 kg. Elle est la deuxième femme égyptienne à remporter une médaille aux Mondiaux après Nahla Ramadan, qui avait décroché 3 médailles aux Mondiaux 2003. C’est un exploit d’autant plus remarquable qu’elle avait repris l’entraînement un mois seulement avant les Mondiaux, après un arrêt d’un an pour passer son baccalauréat. Sara avait aussi brillé lors des JO de Rio en 2016 en tant que l’haltérophile la plus jeune qui a pu décrocher une médaille de bronze en soulevant 255 kg (112 kg à l’arraché et 143 kg à l’épaulé-jeté). Elle a été championne du monde junior et championne olympique junior en 2014.
Cette jeune haltérophile a commencé à briller en 2012 en remportant 3 médailles d’or aux Championnats du monde juniors. Pleine d’ambition, elle a encore beaucoup de rêves. « Mon objectif principal est le titre de championne olympique à Tokyo 2020 », dit-elle.
Seif Eissa brille sur les tatamis internationaux
Le taekwondiste Seif Eissa, 19 ans, a également réalisé une saison glorieuse malgré son jeune âge, puisqu’il a occupé la 1re place mondiale 3 fois durant l’année 2017. Durant la saison 2017, il a réalisé de nombreux exploits dont le plus important est une médaille d’or au Tournoi international d’Egypte, et une médaille d’argent lors du Grand Prix du Maroc. Il a également remporté la médaille d’argent à la finale du Grand Prix 2016, qui regroupe les 16 meilleurs athlètes du classement olympique. A 19 ans, Eissa a pu assurer sa suprématie dans sa catégorie en démontrant un talent extraordinaire et un style de jeu particulier. Il a un palmarès plein de succès depuis qu’il a commencé à pratiquer la discipline. En 2013, à 15 ans, il a remporté l’or à l’Open de Turquie, sa première compétition internationale. En 2014, il a réalisé une première dans l’histoire du taekwondo égyptien, en remportant la médaille de bronze aux JO de la jeunesse. Depuis cette médaille, il a commencé une nouvelle ère riche en médailles internationales. Eissa, qui a raté sa qualification aux JO de Rio 2016, ne va pas perdre son temps. Il se prépare sérieusement pour pouvoir se qualifier aux JO de Tokyo 2020 et réaliser son principal objectif, qui est de décrocher une médaille olympique.
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