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Les Pharaons joueront contre des adversaires à leur portée

Karim Farouk, Mardi, 05 décembre 2017

Les Pharaons joueront contre des adversaires à leur portée. Zoom sur la Russie, l’Uruguay et l’Arabie saoudite.

Un tirage au sort clément pour les Pharaons

La Russie, l’hôte qui cherche à surmonter sa galère

La Russie, l’hôte qui cherche à surmonter sa galère
(Photo : AFP)

La Russie, l’hôte qui cherche à surmonter sa galère

Pays hôte, la Russie a été placée à la tête du groupe A. Si elle bénéficie du privilège de jouer à domicile et du support d’un public fou du ballon rond, elle est loin d’être une grande nation du football comme le Brésil ou l’Alle­magne. Bien au contraire, pointant au 65e rang du classement mondial de la FIFA, la Sbornaya occupe la plus mauvaise place parmi les 32 par­ticipants du Mondial. Depuis leur exploit à l’Euro 2008, où ils ont pu se hisser jusqu’en demi-finales grâce à une bonne équipe emmenée par Andrey Arshavin, ancien attaquant d’Arse­nal, Roman Pavlyuchenko, ancien attaquant de Tottenham, et Ivan Saenko, ancien milieu de Nuremberg, les Russes se sont plutôt faits dis­crets. Leurs dernières performances sont alar­mantes : une élimination au premier tour de la Coupe du monde 2014, pour terminer 24e sur 32 équipes, et une autre débâcle à l’Euro 2016, où ils ont terminé à la 23e place sur 24 équipes. La fédération a dès lors décidé de faire un changement à la barre technique, afin de prépa­rer l’équipe pour « son » Mondial. Elle a nommé Stanislav Cherchesov, ancien gardien international qui a participé aux Mondiaux de 1994 et de 2002, nouveau sélectionneur. Il suc­cède à Leonid Sloutski. « Depuis mon arrivée, j’ai essayé de changer deux choses essen­tielles. J’ai d’abord réduit la moyenne d’âge au sein du groupe en donnant leur chance à de nouvelles jeunes figures telles que Daler Kuzyayev, Roman Zobnin, Aleksandr Golovin, Georgi Dzhikiya, Andrei Lunyov et les frères Miranchuk. Ensuite, j’ai changé le système tactique en optant pour une défense à trois. Mais nous devons essayer de trouver un équi­libre entre une défense solide et un jeu qui fasse plaisir. Parfois, nous y parvenons, par­fois pas », a déclaré Cherchesov dans un entre­tien accordé à la FIFA. La Russie ne compte pas de vedettes dans son équipe, à l’exception du talentueux meneur Alan Dzagoev, qui a une carrière ponctuée par les blessures. Cherchesov compte donc davantage sur l’esprit collectif de son équipe, l’expérience du gardien Igor Akinfeev et du milieu Yuri Zhirkov que sur des joueurs individuels.

« Je ne peux pas encore dire que c’est un bon ou un mauvais groupe pour nous ; je dois d’abord rassembler plus d’informations sur les adversaires. Mais nous avons un objectif, qui est de nous qualifier pour le second tour. Ensuite, on verra ce qui se passe », a déclaré le sélection­neur russe après le tirage au sort.

L’Uruguay, grand favori

L’Uruguay, grand favori
(Photo : AFP)

L’Uruguay, grand favori

Théoriquement, l’Uruguay est la plus forte équipe du groupe, puisqu’elle se place à la 21e place du classement de la FIFA. Elle s’est qualifiée pour le Mondial en termi­nant 2e de la zone Amérique du Sud, juste derrière la pléthorique équipe du Brésil, et devant l’Argentine de l’emblématique Lionel Messi. Au-delà des chiffres, la Céleste pos­sède un effectif riche qui combine talent et expérience. La paire Edinson Cavani (PSG) et Luis Suarez (Barcelone) constitue l’une des attaques les plus redoutables du moment. Cavani a été le meilleur buteur des qualifica­tions sud-américaines, avec un total de 10 buts inscrits en 18 rencontres. A côté des grands calibres comme Suarez, Cavani et Diego Godin, une nouvelle génération s’an­nonce. L’entraîneur Oscar Tabarez (70 ans) compte de plus en plus sur de jeunes joueurs, comme le milieu de Deportivo La Corogne, Frederico Valverde (19 ans), le milieu de Boca Juniors, Nahitan Nandez (21 ans), et le défenseur de Juventus, Rodrigo Bentancur (20 ans).

« Notre groupe a la particularité de conte­nir le pays hôte, cela pourrait avoir un impact positif pour nous. L’Uruguay est un petit pays avec beaucoup d’histoire, et il mérite d’être connu de tout le monde, en par­ticulier au premier tour. Nous chercherons donc à nous transcender pour remporter des victoires. La Russie est l’hôte de la compéti­tion. L’Egypte est sortie des qualifications africaines très difficiles. Dès demain, nous allons préparer notre Mondial en consolidant notre base ; ensuite, nous allons étudier nos adversaires », a dit Tabarez, qui disputera sa 4e Coupe du monde et la troisième d’affilée.

Double champion du monde à une époque qui semble bien lointaine, l’Uruguay n’a plus connu la gloire depuis son titre de champion d’Amérique du Sud en 2011. C’est cette même génération dorée qui avait réalisé la meilleure performance depuis des décennies en se hissant en demi-finales du Mondial 2010 en Afrique du Sud. Au grand dam d’une surprenante équipe du Ghana, privée d’un but par la main de Luis Suarez pour ensuite s’in­cliner dans la séance des tirs au but et man­quer la chance d’écrire une nouvelle histoire pour l’Afrique.

Théoriquement, l’Uruguay est le grand favori de ce groupe, et même l’un des favoris pour aller loin dans ce Mondial, mais ce sera à la bande de Suarez et de Cavani de confir­mer leur réputation.

L’Arabie saoudite, de retour parmi l’élite mondiale

L’Arabie saoudite, de retour parmi l’élite mondiale
(Photo : Reuters)

L’Arabie saoudite, de retour parmi l’élite mondiale

De retour au Mondial après 12 ans d’ab­sence, l’Arabie saoudite disputera le match d’ouverture de la compétition contre la Russie, le 14 juin à Moscou. Toutefois, les Verts sont dans une course contre la montre pour se mettre sur les rails et être au niveau du prestigieux événement. Depuis leur qualifica­tion en septembre dernier, l’Arabie saoudite a, en effet, déjà changé deux fois d’entraîneur. Le Néerlandais Bert Van Marwijk, artisan de la qualification, a été limogé avec l’argument que les performances ne sont pas à la hauteur de la qualité des joueurs. L’Argentin Edgardo Bauza a ensuite été nommé en septembre dernier, mais a été lui aussi limogé à 9 jours du tirage au sort pour insuffisance de résultats après avoir perdu contre la Bulgarie et le Portugal en novembre. C’est maintenant l’Es­pagnol Juan Antonio Pizzi, vainqueur de la Coupe d’Amérique du Sud avec le Chili en 2016, mais qui n’a pas su les qualifier pour la Coupe du monde 2018, qui vient de prendre en charge l’équipe le 29 novembre dernier. La vedette de l’équipe est l’attaquant Mohamad Al-Sahlawi, qui a été le principal artisan de la qualification grâce à ses 16 buts inscrits tout au long du parcours. Qualifiés pour la 5e fois au Mondial, les Saoudiens se sont hissés en 8es de finale de la compétition une seule fois, en 1994, et n’ont plus jamais pu franchir le premier tour depuis. « Le groupe est difficile, mais rien n’est impossible. Je suis content d’affronter la Russie en match d’ouverture, car toute l’attention sera sur le pays hôte en ce début de compétition. J’aurais préféré ne pas avoir l’Egypte dans notre groupe, mais c’est le football. Toutes les équipes sont diffi­ciles et il n’y aura pas de match facile lors de cette Coupe du monde », a dit le capitaine de l’équipe, Ossama Hawsawi, au quotidien sportif saoudien Al-Riyadia.

Lors des 6 rencontres enregistrées à la FIFA, l’Arabie saoudite n’a battu l’Egypte qu’une seule fois. Mais c’est une défaite dont les Egyptiens gardent un goût amer, puisqu’il s’agissait d’une déconfiture de 5-1 à l’occa­sion de la Coupe des confédérations en 1999. Les Pharaons semblent en bonne posture pour prendre leur revanche.

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