Les médaillés de bronze aux JO, Mohamad Ihab (à droite) et Sara Samir, visent l'or aux Mondiaux.
Le centre des conventions d’Anaheim en Californie (Etats-Unis) accueille, du 28 novembre au 5 décembre, les Championnats du monde d’haltérophilie. 372 haltérophiles y participent, un nombre bien inférieur à celui de l’édition précédente à Houston (Etats-Unis) en 2015, qui avait réuni 609 athlètes. Cette baisse est due à la suspension de 9 pays pour cause de dopage, suite à la décision de la Fédération internationale d’haltérophilie (IWF) de suspendre pour un an, à compter du mois d’octobre, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Chine, la Moldavie, le Kazakhstan, la Russie, la Turquie et l’Ukraine. Par ailleurs, quelques pays n’ont pas réussi à obtenir de visa pour les Etats-Unis, dont la Corée du Nord et le Venezuela.
Ils sont 5 — 3 hommes et 2 femmes — à défendre les couleurs du drapeau égyptien à Anaheim. Cinq athlètes ambitieux, qui tentent de profiter de la suspension de 9 pays, qui regroupent plusieurs champions du monde et olympiques. Les hommes sont Ahmad Saad (62 kg), Mohamad Ihab (77 kg) et Ragab Abdel-Hay (94 kg), et les dames, Sara Samir (69 kg) et Chaïmaa Khalaf Haridi (+90 kg). Chez les hommes, il faut compter sur Mohamad Ihab, médaillé de bronze aux Jeux Olympiques (JO) de Rio de Janeiro en 2016, et qui avait remporté 2 médailles d'argent aux Mondiaux 2015 dans la catégorie des 77 kg et 2 médailles d’argent et une de bronze lors des Mondiaux 2014 dans la catégorie des 69 kg. « Je vise l’or. Ces Mondiaux représentent une grande opportunité de réaliser un exploit pour l’haltérophilie égyptienne. J’ai bien préparé la compétition, sans perdre de temps et sans épargner mes efforts », affirme Mohamad Ihab, plein de confiance. Ses compatriotes, Saad et Abdel-Hay, possèdent, eux aussi, une grande chance de monter sur le podium.
Espoirs égyptiens
Côté féminin, l’équipe égyptienne peut compter sur Sara Samir, médaillée de bronze aux JO de 2016, championne du monde junior et championne olympique junior en 2014 dans la catégorie des 69 kg, ainsi que sur Chaïmaa Khalaf, 4e aux JO de 2016 et championne d’Afrique en titre. « Sara Samir a repris l’entraînement un mois avant les Mondiaux, après un arrêt d’un an à cause de ses examens de baccalauréat. Cette jeune haltérophile est très déterminée et a une volonté de fer. Elle est encore jeune et possède des qualités exceptionnelles. Elle peut réaliser un exploit aux Etats-Unis », déclare Mohamad Al-Deeb, directeur technique de la sélection nationale.
Les athlètes de l’équipe égyptienne se sont entraînés d’arrache-pied lors de leur stage de préparation au Centre olympique de Maadi. Ils ont participé à deux compétitions seulement en 2017, les Jeux de la solidarité islamique et les Championnats d’Afrique, durant lesquelles ils ont remporté un grand nombre de médailles. « J’ai commencé à assumer la charge de directeur technique de l’équipe nationale au début du mois de mai dernier, juste avant les Jeux de la solidarité islamique. La sélection nationale n’avait effectué aucun entraînement depuis la fin des JO de Rio de Janeiro en août 2016. Le temps était donc très court pour effectuer une préparation de fond, d’autant plus que les haltérophiles égyptiens sont en manque de vitamines et de substances nutritives essentielles suite au manque de moyens financiers. Malgré tous ces obstacles, nos athlètes sont prêts à réaliser un exploit à ces Mondiaux, et durant le dernier stage, ils ont tous amélioré leurs records personnels », souligne Al-Deeb.
A cause de la crise économique, l’encadrement technique de l’équipe a sélectionné 5 athlètes seulement. « Nous avons choisi uniquement les athlètes capables de se classer parmi les 6 premiers aux Mondiaux. Donc, ceux qui avaient réalisé de bonnes performances aux JO ou aux derniers Mondiaux. Nous avons effectué la préparation pour les Mondiaux avec les athlètes qui ont disputé les Championnats d’Afrique, en ajoutant Ahmad Saad et Sara Samir. Les 5 haltérophiles égyptiens sont capables de monter sur le podium des Mondiaux », affirme Mahmoud Mahgoub, président de la Fédération égyptienne d’haltérophilie.
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