Après une longue période d’ab­sence de la scène internationale, Hédaya Malak, médaillée de bronze aux Jeux Olympiques (JO) de Rio de Janeiro 2016 (-57 kg), est retournée en force en décrochant la médaille de bronze à l’Open de Croatie de taekwondo (-67 kg) le 11 novembre dernier à Zagreb.

A l’Open de Croatie, une compétition classée de G1 par la Fédération mondiale de taekwon­do (ndlr : les compétitions G1 offrent 10 points au médaillé d’or, 5 au médaillé d’argent et 3,6 au médaillé de bronze), Malak a commencé son parcours en battant, au premier tour, l’Ita­lienne Irina Volocaru sur le score de 7-6. Puis, elle a battu en quarts de finale la Hongroise Rebeka Furedi (10-8), avant de perdre son match en demi-finale contre la championne de Croatie, Doris Pole, sur une petite différence de score (6-7), décrochant ainsi la médaille de bronze.

Après une longue trêve forcée, causée par sa blessure, puis le changement de catégorie de poids, Hédaya Malak a repris le jeu pleine d’enthousiasme. Elle a fait des pieds et des mains pour rattraper le retard, mais cette fois-ci dans une nouvelle catégorie de poids.

Il est à noter que depuis sa médaille olympique en août 2016, Hédaya Malak n’a décroché qu’une médaille d’argent lors de la finale du Grand Prix en décembre 2016 en -57 kg. Sa dernière compétition en -57 kg date des Championnats du monde en mai dernier où elle a été éliminée dès le premier tour, réalisant ainsi sa plus mauvaise performance aux Mondiaux, puisqu’elle s’est classée 5e lors des deux éditions des Championnats du monde en 2015 et 2013.

Mais il faut savoir qu’après les JO, Malak a pris beaucoup de poids, et comme elle a insisté sur le fait de participer aux Mondiaux dans son ancienne catégorie (-57 kg), elle a suivi un sévère régime qui a affecté son niveau. Ainsi, après son échec aux Mondiaux, l’encadrement technique de la sélection nationale, conduit par Rosendo Alonso, directeur technique, et Mohamad Chaabane, superviseur général de l’équipe et président du comité des jeux de la Fédération mondiale, a décidé de changer la catégorie de poids de la jeune championne. « Il était temps qu’elle intègre une nouvelle catégo­rie de poids olympique qui est celle des moins de 67 kg. Il faut savoir qu’elle doit passer un peu de temps dans cette nouvelle catégorie de poids jusqu’à ce qu’elle s’adapte. Elle a besoin de disputer un grand nombre de compétitions, afin de récolter des points et d'améliorer son classe­ment mondial et olympique dans la nouvelle catégorie de poids », souligne Mohamad Chaabane, président du comité des jeux à la Fédération mondiale de taekwondo.

Cette championne, qui possède un palmarès exceptionnel plein de médailles, a attiré l’atten­tion depuis ses débuts au club Al-Seid au Caire grâce à un talent indiscutable et une concentra­tion à toute épreuve. En 2009, elle intègre la sélection junior après avoir remporté le titre de championne d’Egypte. Puis en 2011, elle com­mence sa carrière senior en remportant l’or aux Jeux africains et aux Jeux arabes. En 2012, elle dispute ses premiers JO durant lesquels elle réa­lise un exploit en terminant 5e. Puis en 2013, elle se classe 5e des Mondiaux, tout en récoltant un grand nombre de médailles au niveau internatio­nal. Depuis, elle ne cesse de décrocher des médailles internationales. L’année dernière, elle a réalisé un exploit pour le taekwondo égyptien en remportant la médaille de bronze aux JO de Rio.

Après avoir réalisé ces grands exploits dans la catégorie de poids de -57 kg, elle prend aujourd’hui un nouvel élan dans une nouvelle catégorie de poids -67 kg. Elle aura juste besoin d’un peu de temps et d’un grand nombre de compétitions pour s’adapter à cette nouvelle catégorie et réaliser de nouveaux exploits.