
Le vice-champion olympique, Alaa Aboul-Qassem, veut améliorer son classement mondial qui s'est dégradé.
Pour la 2e fois consécutive, la Fédération égyptienne d’escrime organise, du 20 au 22 octobre, la Coupe du monde de fleuret hommes – individuelle et par équipe – au Stade du Caire à Madinet Nasr. «
Du point de vue de l’importance, la Coupe du monde vient juste derrière les Championnats du monde. Accueillir la Coupe du monde chez nous pour la deuxième fois montre donc notre succès dans l’organisation de la précédente édition », se réjouit Médhat Al- Bakri, directeur technique de la sélection égyptienne. La Fédération internationale d’escrime avait publié sur son site une lettre de remerciement adressée à l’Egypte, la félicitant pour la cérémonie de clôture réussie de la précédente édition. Celle-ci avait eu lieu à Al-Qalaa, un site touristique qui avait fasciné l’ensemble des participants. Cette année, la Fédération égyptienne a annoncé que les cérémonies d’ouverture et de clôture seraient une surprise pour tout le monde.
L’édition 2017 de la Coupe du monde sera disputée par une impressionnante brochette d’athlètes provenant de 30 pays ; 120 fleurettistes y prendront part. L’Egypte réalise un record en matière de nombre de participants, avec 30 fleurettistes, dont le plus célèbre est le vice-champion olympique de 2012, Alaa Aboul-Qassem (18e mondial). On y retrouvera par ailleurs les 16 meilleurs au classement mondial de la Fédération internationale. Citons l’Américain Alexandre Massialas (1er mondial), l’Italien Daniele Garozzo (2e mondial) et l’Anglais Richard Kruse (6e mondial). Toutes les grandes nations de la discipline seront présentes, à savoir la France, l’Allemagne, le Japon, et l’Australie. L’Egypte est représentée par le maximum d’athlètes possible. « Nous voulons profiter au maximum de cette compétition, en offrant à tous nos fleurettistes une chance de se frotter aux grands de la discipline. Nos athlètes n’ont en effet participé à aucun tournoi international depuis le début de la saison, à l’exception des Championnats d’Afrique, qui se sont déroulés en Egypte en juin dernier et lors desquels l’Egypte a décroché 6 médailles d’or », indique Al-Bakri.
Chance de médaille minime
L’unique athlète égyptien à figurer au top 18 du classement mondial est Alaa Aboul- Qassem. Le reste de la sélection ne figure pas dans le classement mondial. Profitant du fait que la compétition est disputée à domicile, la fédération fera par ailleurs participer un certain nombre de jeunes, afin de les aider à acquérir de l’expérience. Etant donné la forte concurrence, il sera très difficile pour l’Egypte de remporter une médaille. « La compétition est très féroce avec les grandes nations de la discipline, et notre préparation n’est pas tout à fait suffisante. La sélection n’a effectué aucun stage à l’étranger et s’est contentée de s’entraîner régulièrement au Stade olympique de Maadi. C’est peu si l’on considère le haut niveau des athlètes participants », explique Al-Bakri. Toutefois, le staff technique est optimiste quant aux chances du vice-champion olympique 2012 Alaa Aboul-Qassem de réaliser une bonne performance. « Même si une médaille paraît difficile, on s’attend à ce qu’Aboul-Qassem se classe parmi les 10 premiers. Lors de la précédente édition de la Coupe du monde en Egypte en 2016, il s’était classé 9e », indique Al-Bakri. En effet, après avoir manqué le podium aux Jeux olympiques de Rio en 2016, où il avait dû se contenter d’une 11e place, Aboul-Qassem a fait de son mieux pour retrouver son niveau. Suite à l’arrêt des activités sportives financées par la Fédération égyptienne au début de la saison 2017 à cause de la crise du dollar, c’est grâce à un sponsor qu’il a pu disputer un certain nombre de tournois. Il s’est ainsi classé 11e à la Coupe du monde de Paris en janvier 2017. En mars 2017, il a continué sa série de bons résultats en terminant 9e du Grand Prix de Californie. Il a ensuite obtenu, en juin dernier, son 6e titre africain consécutif aux Championnats d’Afrique. Toutefois, Aboul-Qassem a chuté dans le classement, passant de la 6e place en 2016 à la 18e actuellement. « Le sponsor ne peut pas tout faire pour Alaa. Il l’a aidé à disputer deux ou trois tournois, mais ce n’était pas suffisant. Alaa n’a donc pas pu maintenir son classement mondial. Ce tournoi est une chance pour l’aider à remonter », indique le directeur technique.
Au cours des dernières années, l’escrime, notamment le fleuret, a connu un essor remarquable en Egypte, surtout à la suite de la médaille d’argent décrochée par Aboul- Qassem aux Jeux olympiques. Actuellement, la Fédération égyptienne prépare une sélection espoir pour les juniors de 17 ans qu’elle espère prête pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020.
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