Samedi, 14 septembre 2024
Al-Ahram Hebdo > Sports >

Gymnastique : De grands espoirs

Mirande Youssef, Lundi, 25 septembre 2017

L’Egypte participe, du 2 au 8 octobre au Canada, à la compétition la plus attendue de l’année en gymnastique artistique, à savoir la 47e édition des Championnats du monde. Avec une jeune sélection forte et talentueuse, l’Egypte espère réaliser une bonne performance.

Gymnastique : De grands espoirs
Les gymnastes égyptiennes rêvent de briller au Canada.

Pendant 7 jours de compétitions, plus de 500 gymnastes de 80 pays foulent le sol du Stade olympique dans la ville de Montréal au Canada. La crème mondiale des gymnastes rivalise d’élégance, de force et d’agilité dans l’espoir de remporter l’un des 12 titres de champion du monde en jeu. La compétition, qui attire 50 000 spectateurs, renferme 6 épreuves masculines, à savoir le sol, le cheval d’arçon, les anneaux, le saut de cheval, les barres parallèles et la barre fixe. Quant aux épreuves féminines, elles sont au nombre de 4, à savoir le saut, le cheval, les barres asymétriques et la poutre. L’Egypte, elle, participe avec une délégation de 8 gymnastes : 4 hommes, à savoir Ali Aboul-Qassem, Abdel-Rahmane Magdi, Omar Arabi et Ahmad Achraf. Et 4 dames, à savoir Farah Hussein, Farah Al-Sayed, Chérine Al-Zeini et Hana Ramadan. Chez les hommes, la star de la sélection est Ali Aboul-Qassem, qui, à 27 ans, vient de remporter une médaille de bronze sur l’agrès des anneaux à la Coupe du monde de Bulgarie à la mi-septembre. Ali Aboul-Qassem est actuellement le meilleur gymnaste égyptien, il est spécialiste de l’épreuve des anneaux et à laquelle il a remporté de nombreuses médailles internationales. Chez les dames, la plus connue est la gymnaste Farah Hussein, 16 ans, qui vient, elle aussi, de remporter deux médailles, une d’argent sur l’agrès des barres asymétriques, et une de bronze sur l’agrès du sol à la Coupe du monde de Bulgarie.

En participant à ces mondiaux, l’Egypte ambitionne non seulement, à l’instar des anciennes éditions, d’acquérir de l’expérience, mais aussi de remporter une médaille sur l’un des agrès et réaliser un bon classement sur l’ensemble des agrès. « La compétition comporte un concours individuel sur un agrès spécial que le gymnaste choisit. L’autre concours se déroule sur l’ensemble des agrès. Le gymnaste joue sur tous les agrès, et le total de points détermine son classement. L’Egypte participe à ces deux genres de concours. Mais elle a plus de chance de réaliser une médaille dans le concours individuel sur l’un des agrès. On compte essentiellement sur Ali Aboul-Qassem, sur l’agrès des anneaux, et Farah Hussein, sur l’agrès des barres asymétriques », explique Khaled Eweiss, directeur technique de la sélection masculine. Et de poursuivre : « Dans le concours général des agrès, l’Egypte participe avec l’ambition de franchir avec succès les qualifications qui regroupent 24 gymnastes. Je pense que nos gymnastes pourront se classer parmi les 8 finalistes ».

Nouvel élan depuis 2015

Dans cette édition où la concurrence est très rude, l’Egypte a donc tout de même un grand espoir de réaliser un bon résultat. « Auparavant, l’Egypte participait car c’était pour elle une occasion d’acquérir de l’expérience. Mais cette fois-ci, la situation est différente. On a une très bonne sélection que l’on prépare depuis 2015, c’est-à-dire depuis l’élection de Alaa Hamed à la tête de la Fédération de gymnastique après une période d’instabilité qui a commencé depuis 2011. Depuis cette date, la fédération était témoin de conflits à cause de la confusion dans le choix du président, ce qui a causé un vrai recul de la discipline », explique Amani Alaeddine, directrice technique de la sélection féminine. Ce n’est qu’en 2015 que le vrai travail commence au sein de la Fédération de gymnastique artistique, puisque la première décision du président de la fédération était de créer des commissions techniques et de nommer des experts chargés de mettre en oeuvre un plan de travail qui s’étend jusqu’en 2020. « J’ai travaillé essentiellement sur la création des sélections juniors solides, capables de prendre la relève et voilà que j’ai commencé à récolter les fruits de mon travail. La sélection comporte actuellement des gymnastes qui peuvent devenir des stars au bout de quelques années », explique Alaa Hamed, président de la fédération. Il confirme ses propos en revenant sur la performance réalisée par la sélection égyptienne à la dernière Coupe du monde Challenge de Bulgarie qui a pris fin en mi-septembre, et lors de laquelle les 5 gymnastes participants ont réalisé de très bons résultats. Ali Aboul-Qassem a remporté une médaille de bronze sur l’agrès des anneaux. Farah Hussein a remporté 2 médailles, une de bronze et une d’argent. Farah Sayed a été classée 5e sur l’agrès du sol, Abdel-Rahmane Magdi a été classé 5e sur l’agrès des anneaux.

En préparation à ce tournoi, la sélection a commencé un stage depuis le mois de juin après les examens de fin d’année au Centre olympique de Maadi. « Les gymnastes suivent un programme d’entraînement très strict, mais ce qui manque c’est la participation à un bon nombre de tournois. Les deux seuls tournois auxquels la sélection a pris part sont la Coupe du monde Challenge en Bulgarie et une autre Coupe du monde en France. Ce n’était pas suffisant, car il y a des gymnastes très jeunes qui viennent de faire leurs premiers pas en seniors, ils ont besoin d’un bon nombre de tournois pour s’habituer à jouer devant une grande foule de spectateurs et d’arbitres », conclut Khaled Eweiss.

Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique