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Halthérophilie : Sara Samir, un retour plein d’ambitions

Doaa Badr, Mardi, 19 septembre 2017

Après une année d’absence, la jeune haltérophile Sara Samir, médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro en 2016, effectue son retour à la compétition.

Halthérophilie : Sara Samir, un retour plein d’ambitions
Sara s'entraîne sérieusement en vue d'un fort come-back. (Photo : AP)

Au Centre olympique de Maadi, une chambre est réservée pour la jeune haltérophile égyptienne Sara Samir, médaillée de bronze aux Jeux Olympiques (JO) de Rio de Janeiro 2016 dans la catégorie des -63 kg. Une grande photo de la jeune championne orne l’un des murs. Sara Samir réside au Centre olympique pour y préparer les Championnats du monde, qui auront lieu en novembre prochain. « Le ministre de la Jeunesse et du Sport, Khaled Abdel-Aziz, a accepté la demande de Sara et de son coéquipier Mohamad Ihab de leur réserver deux chambres au Centre olympique de Maadi », souligne Mahmoud Mahgoub, président de la Fédération égyptienne d’haltérophilie. Sara Samir retourne à la compétition après une année d’absence.

Après avoir décroché sa médaille olympique, elle avait en effet arrêté l’entraînement pour se concentrer sur ses études et passer le baccalauréat, auquel elle ne s’était pas présentée l’année dernière, les examens tombant au moment où elle était au Brésil pour un dernier stage de préparation avant les JO. « J’ai renoncé à passer le bac­calauréat, afin de mieux me concen­trer sur les entraînements. J’avais effectué une demande au ministère de l’Education pour passer mes examens au Brésil, mais elle a été refusée », raconte la jeune étudiante avec une pointe d’amertume. Son baccalauréat à présent en poche, la jeune haltéro­phile retourne à son sport avec plus de vigueur.

Toutefois, étant donné sa longue absence, elle a pris du poids et doit donc effectuer un régime intensif pour retrouver sa catégorie de poids de -69 kg. « Sara est une championne excep­tionnelle. C’est la meilleure haltéro­phile égyptienne. Elle est talentueuse et elle possède la personnalité d’une grande championne internationale. Elle a une volonté de fer, des ambi­tions sans bornes et tout ce qu’il faut pour réaliser ses objectifs. Je suis très fière d’entraîner une telle cham­pionne », affirme Mohamad Moussa Al-Dib, directeur technique de la sélection nationale.

Un palmarès déjà riche

Agée de seulement 18 ans, Sara Samir a réalisé une performance remarquable aux JO de Rio. Elle a remporté sa médaille de bronze en soulevant un poids de 255 kg (112 à l’arraché et 143 à l’épaulé-jeté). Et elle a déjà tout d’une grande cham­pionne, comme en témoigne son pal­marès. « J’ai commencé à pratiquer l’haltérophilie à l’âge de 12 ans, emboîtant le pas à mon grand frère au Club de l’Institution militaire d’Is­maïliya. Dès le début, cette discipline m’a plu », raconte la jeune sportive. Elle a remporté le Championnat du Canal de Suez, puis le Championnat d’Egypte des moins de 14 ans, suite à quoi elle a intégré la sélection natio­nale.

Comme elle était la plus jeune hal­térophile de l’équipe égyptienne, elle n’a pas participé aux compétitions internationales. « J’ai ensuite com­mencé à récolter des médailles dès ma première participation internatio­nale en 2012 : j’ai remporté 3 médailles d’or aux Mondiaux juniors en soulevant 101 kg à l’arraché et 120 kg à l’épaulé-jeté. 2014 a été une année exceptionnelle. J’ai remporté des médailles d’or dans tous les tour­nois que j’ai disputés, notamment 6 médailles d’or aux Championnats d’Afrique juniors. Mais le vrai exploit, c’était aux JO de la jeunesse en Chine en 2014, lors desquels j’ai aussi décroché une médaille d’or. En 2015, j’ai remporté 3 médailles d’or aux Mondiaux juniors et 3 autres médailles d’or aux Jeux arabes. Ma meilleure performance en seniors était une 4e place aux Mondiaux 2015, où j’ai réussi à soulever 110 kg à l’arraché et 135 kg à l’épaulé-jeté », raconte la jeune championne en reve­nant sur son parcours.

Pleine d’ambition, Sara explique qu’elle a encore beaucoup de rêves : « Mon objectif principal est de rem­porter le titre de championne du monde seniors, puis le titre de championne olympique à Tokyo en 2020. J’aurai alors 22 ans, et je crois que je suis capable de réaliser ces exploits ».

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