Ali Aboul-Qassem s'est spécialisé dans l'épreuve des anneaux.
Trois médailles, dont deux de bronze et une d’argent, tel est le bilan égyptien de la Coupe du monde Challenge qui s’est achevée la semaine dernière à Varna en Bulgarie. Ces médailles ont été l’oeuvre du gymnaste Ali Zahran Aboul-Qassem, médaillé de bronze sur l’agrès des anneaux avec un score de 14,500. Quant aux deux autres médailles, elles ont été raflées par la gymnaste Farah Hussein. Elle a remporté la médaille d’argent sur l’agrès des barres asymétriques, avec un score de 12,850, et la médaille de bronze sur l’agrès du sol avec un score de 12,750. Outre ces médailles, le gymnaste Abdel-Rahman Magdi a été classé 7e sur l’agrès des anneaux. A noter que l’Egypte a participé à ce tournoi avec 5 gymnastes : 3 garçons et deux filles.
Le vrai exploit de ce tournoi est la médaille d’argent de la gymnaste Farah Hussein, 17 ans. « La Coupe du monde Challenge est un tournoi très fort où toutes les grandes nations de la discipline ont participé. La gymnaste Farah a performé en remportant deux médailles. Sur l’agrès des barres asymétriques où elle a remporté une médaille d’argent, elle a devancé la Brésilienne Thais Santos, une des gymnastes très fortes qui a remporté plusieurs médailles internationales », explique Alaa Hamed, président de la Fédération égyptienne de gymnastique.
Il ajoute que la performance réalisée par le gymnaste Ali Aboul-Qassem, 28 ans, est un grand succès, vu la dureté de la compétition sur l’agrès des anneaux. « Ali Aboul-Qassem est actuellement le meilleur gymnaste égyptien. Il a pu montrer un potentiel dans l’une des plus grandes compétitions de la discipline. Il a pu devancer des gymnastes très concurrents qui possèdent des palmarès pleins de médailles », ajoute Alaa. En fait, Ali Zahran Aboul-Qassem est spécialiste de l’épreuve des anneaux dès le début de son parcours professionnel. C’est l’une des épreuves les plus difficiles de la discipline qui exige un maximum de souplesse, de maîtrise et de force physique.
Sortir de l'ombre
Ce gymnaste a pu attirer l’attention depuis 2011, où il a été sacré champion dans l’épreuve des anneaux aux Championnats d’Afrique. En 2012, il a été classé 8e à la Coupe du monde en Slovénie. En 2013, il a été classé 5e en Belgique. En 2014, il a remporté le titre africain dans la même épreuve. Le vrai exploit était en 2016, où il s’est adjugé le titre de la Coupe du monde en Hongrie. Quant à Farah, elle était la surprise de ce tournoi en raflant deux médailles. Elle a réalisé ce succès malgré son jeune âge et bien qu’il s’agisse de sa première participation avec la sélection seniors.
Avec cette bonne performance, la gymnastique artistique a commencé à sortir de l’ombre après quelques années d’absence. Pendant ces années, et précisément en 2011, la Fédération a été témoin de conflits à cause de la confusion dans le choix du président. « Des années de confusion ont perturbé les programmes d’entraînement des athlètes, car le Comité olympique, face à ces conflits, a refusé de financer les stages et les tournois, ce qui a causé une régression pour la gymnastique qui est une discipline de haute technique qui exige un travail continu », assure Manal Al-Chalaqani, membre de la Fédération égyptienne de gymnastique.
A noter que la gymnastique est une discipline qui exige un dur entraînement qui doit commencer dès l’âge de 3 ans, et a besoin de longues années de préparation et d’entraînement sans aucune perturbation pour créer un vrai champion. Mais cet état d’instabilité a pris fin en août 2015 avec l’élection d’Alaa Hamed, le nouveau président, à l’unanimité. « C’était le chaos total au sein de la Fédération. Car il n’y avait aucune commission technique chargée d’élaborer les programmes d’entraînement et de formation des athlètes. Ma première décision était la création des commissions techniques et la nomination des experts chargés de mettre en oeuvre un plan de travail qui s’étend jusqu’en 2020. Et voilà que j’ai commencé à récolter le fruit de mon travail », conclut Hamed.
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