La victoire des juniors vient pour assurer la suprématie du squash égyptien.
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Pharaons enchaînent les victoires sur le circuit du squash. Cette fois-ci, les juniors ont arraché tous les titres du Championnat du monde juniors Hommes et Dames qui ont eu lieu du 19 au 29 juillet en Nouvelle-Zélande. Les Egyptiens Marwan Tareq et Rowan Réda ont été sacrés champions du monde. En équipe dames, les Egyptiennes juniors ont également décroché le titre sacré. «
Pour la 6e fois consécutive, on a réussi à arracher le titre en équipe. Les Egyptiennes sont les reines du squash féminin », souligne la talentueuse Hania Al-Hamamay, joueuse de la sélection égyptienne juniors. En finale de la compétition par équipes, l’Egypte a battu la Malaisie sur le score de 2 à 0. Pareil en demi-finales et en quarts de finale.La sélection égyptienne a battu facilement les sélections de Hong Kong et d’Allemagne, respectivement sur le score de 2 à 0 et 3 à 0. «
C’était une victoire prévisible. La sélection égyptienne réunit les plus fortes joueuses du circuit féminin junior. Je suis très fière d’elles. Les filles n’ont pas seulement conservé le titre, mais elles ont démontré qu’elles ont un excellent niveau », note Assem Khalifa, président de la Fédération égyptienne de squash. Il explique que cette victoire revient essentiellement à la stratégie de la fédération qui accorde un intérêt particulier aux juniors.
En épreuve individuelle hommes juniors, Marwan Tareq a remporté pour la toute première fois le titre de champion du monde. « J’ai toujours eu confiance en la capacité de ce joueur. L’année dernière, je l’ai sélectionné pour qu’il joue en compétition par équipes et qu’il acquière de l’expérience. Bien qu’il ait été la cause de la perte de la sélection, j’ai continué à le soutenir, et aujourd’hui, il est champion du monde. Un titre que l’Egypte n’avait pas remporté depuis 3 ans », explique Khalifa.
En individuel Dames, Rowan Réda, la jeune joueuse alexandrine, a remporté le titre de championne du monde. Il ne s’agit pas d’une victoire inattendue, puisque les Egyptiennes dominent le titre pour la 12e année consécutive. « Je suis tellement heureuse. J’ai travaillé si dur pour remporter ce titre après ma deuxième place à l’édition précédente. Ce n’est pas facile de jouer contre une autre Egyptienne, surtout qu’on possède un niveau très proche. Mais sur le terrain, il n’y a plus d’amitié, il n’y a que le jeu », détaille Rowan, 16 ans.
La relève se prépare
La victoire des juniors vient pour assurer la suprématie du squash égyptien.
En effet, l’exploit de ces juniors est l’indice de la suprématie du squash égyptien. Ces juniors sont la génération qui prendra la relève du squash seniors et dames. « Lors de cette édition des Championnats du monde, j’ai décidé de faire participer un nouveau joueur qui s’appelle Hany Assal. Ce joueur va révolutionner le monde du squash, j’en suis certain. Il est puissant, précis et intelligent. Bref, il a tout ce qu’il faut pour être un bon joueur », assure Khalifa, enthousiaste. Et de poursuivre : « Lors de la dernière édition de l’Open de Gouna, l’ex-champion du monde français Gregory Gaultier m’a demandé si j’avais un joueur disponible pour s’entraîner avec lui avant le match. Je lui ai proposé Hany Assal. Après l’entraînement, Gaultier était ébloui par son niveau, par sa technique de jeu, mais aussi par sa forte personnalité. Puisque que Hany n’était absolument pas intimidé par le champion. Je pense que ceci est le fruit des efforts déployés par la fédération avec les juniors ».
Ahmad Taher, expert en squash et ancien champion égyptien, ne partage pas le même point de vue de Khalifa. D’après lui, le niveau des juniors hommes est en grande régression et cela est dû à la mauvaise stratégie de la fédération égyptienne qui choisit des entraîneurs non qualifiés pour la simple raison qu’ils sont les amis des responsables de la fédération. « On a perdu le titre junior pendant 3 éditions, en 2014, 2015 et 2016. C’est dangereux. En 2014, aucun Egyptien n’a été qualifié pour disputer la finale. La réussite des joueurs actuels juniors revient essentiellement à leurs clubs qui leur fournissent un grand budget et de bons entraîneurs. La fédération ne fait que regrouper les joueurs peu de temps avant les compétitions. Ce n’est plus suffisant pour créer une harmonie entre les joueurs et bien les préparer », ajoute Ahmad Taher.
La question qui se pose alors est : est-ce que la suprématie de l’Egypte revient au bon niveau des joueurs égyptiens ou bien au recul du niveau des autres joueurs internationaux ? Sur cette question les avis divergent. Mais une chose est sûre : les victoires des juniors restent des exploits de taille à ne pas sous-estimer. « Je pense que cette victoire est le résultat de l’augmentation du nombre de pratiquants de ce sport qui a connu un grand élan au cours de cette dernière décennie après les exploits très médiatisés des joueurs égyptiens », conclut Ahmad Taher.
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