Al-Ahram Hebdo : Etes-vous satisfait du résultat de la sélection égyptienne des moins de 19 ans lors de cette édition de la Coupe du monde ?
Ahmad Khalaf : J’ai déjà participé à plusieurs éditions de la Coupe du monde. J’ai disputé la Coupe du monde des moins de 17 ans en 2014 et celle de 2016 lors desquelles on a respectivement terminé 13e et 16e mondiaux. Quant à la Coupe du monde des moins de 19 ans, il s’agit de ma deuxième participation. J’ai fait part à l’édition 2015 où on a terminé 11e. En fait, on possède une très bonne équipe, mais le manque de concentration est notre vraie lacune. On arrive à marquer des buts, mais on trouve une certaine difficulté à maintenir notre score. Je n’arrive pas à préciser qui est le responsable : les joueurs ou les entraîneurs ?
—Pouvez-vous nous décrire votre expérience dans le professionnalisme ?
—Je suis le seul basketteur égyptien professionnel en Europe. Mes coéquipiers, à l’instar de Essam Tamer, ont eu des bourses scolaires et jouent sous le nom de leurs écoles et ils sont vraiment talentueux. En 2015 et après ma participation à la Coupe du monde et les Championnats d’Afrique, j’ai reçu l’offre de Manresa, et je l’ai acceptée. Mon contrat a été renouvelé cette année, et je joue aussi avec la sélection senior du club. La plupart des joueurs qui jouent pour mon club espagnol ont plus de chance de signer avec Real Madrid et Barcelone. Ils sont experts dans l’achat des talents et savent comment faire en sorte pour qu’ils s’améliorent pour les vendre. Selon les responsables de mon équipe, je suis un basketteur avec d’énormes moyens et un réel potentiel comme leur ex-joueur Sergi Ibaka qui joue maintenant en Championnat américain NBA, le plus fort championnat du monde. Mon contrat m’accorde plusieurs privilèges, car je touche une bonne somme d’argent. J’ai aussi droit à un hébergement, à des repas gratuits. Sans compter aussi que le club assume mes frais scolaires et universitaires.
—En ce qui concerne le style de jeu, pensez-vous qu’il y ait une différence entre le basket-ball en Egypte et en Espagne ?
—Le basket-ball en Espagne est le sport n°2. Le championnat d’Espagne est le deuxième meilleur du monde après les Etats-Unis. Ce pays possède un grand public qui assiste à toutes nos rencontres. Il y a beaucoup de joueurs professionnels au sein des équipes, mais les joueurs espagnols sont aussi très forts. En Espagne, ils accordent une grande importance aux techniques de jeu, aux choix des entraîneurs et à la condition physique des joueurs.
—Qu’est-ce qui vous distingue des autres joueurs espagnols?
—Je suis grand. Ma taille est de 2,08 m. C’est un grand avantage en basket-ball. Je me distingue aussi par ma vitesse. Un grand joueur n’est jamais rapide, mais je le suis.
—Quelles sont vos ambitions à venir ?
—Comme la plupart des joueurs du monde, mon rêve est de fouler les parquets de la NBA. Je fais de mon mieux pour réaliser mon rêve. J’ai aussi des rêves pour le basket-ball égyptien. J’espère que les joueurs et les responsables accorderont plus d’attention à ce sport. Les basketteurs égyptiens sont talentueux, toutefois, de nombreux éléments leur manquent. Ils ne respectent pas les horaires d’entraînement. Ils ont aussi du mal à gérer leur système de nutrition ainsi que leur condition physique.
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