
La sélection égyptienne juniors n'a pas pu conserver son ancien classement mondial. (Photo : Mohamad Adel)
L’Egypte a terminé à la 12e place lors de la Coupe du monde de basket-ball des moins de 19 ans, tenue en Egypte pour la première fois, et qui a pris fin la semaine dernière. Le Canada a été sacré champion du monde de ce rendez-vous pour la première fois de son histoire, suivi par l’Italie qui a occupé la deuxième place. En fait, malgré les grandes ambitions des joueurs et de l’encadrement technique égyptiens, l’Egypte n’a pas pu donc conserver sa 11e place qu’elle a occupée lors de la précédente édition de la Coupe du monde de Grèce en 2015. « On avait l’espoir de terminer au moins 8es de finaliste, surtout que l’équipe égyptienne renferme actuellement des joueurs professionnels en Europe et aux Etats-Unis. Je ne suis pas satisfait de ce résultat. On pourrait faire mieux », souligne Tareq Khaïri, entraîneur de la sélection égyptienne des moins de 19 ans. En fait, l’Egypte a été éliminée dès les 16es de finale et a dû jouer 3 matchs de classement pour terminer 12e.
Le trajet des Pharaons
Les Pharaons ont joué 3 matchs lors de la phase de poule. Lors du match d’ouverture, ils ont joué contre Porto Rico et ils ont gagné sur le score de 67-65. « Au début de la rencontre, Porto Rico a dominé le match avec une différence de 18 points. Toutefois, les Pharaons ont pu éponger la défaite et assurer leur victoire », note Khaïri qui considère ce match comme un bon début. Ensuite, les Pharaons ont perdu leurs deux autres matchs de poule contre la Lettonie et l’Allemagne respectivement sur le score de 50-88 et 44-66. « Un résultat choquant. Il s’avère qu’il y avait un manque de concentration de la part des joueurs. On a commencé ces deux matchs avec une différence de buts face à nos adversaires. Ensuite, on était à score égal, mais à la fin du match et dans les moments décisifs, on n’a pas pu les dépasser », explique le pivot Essam Tamer. Disputant les 16es de finale, l’Egypte a rencontré l’Argentine et a perdu sur le score de 67-72. Eliminée des 16es de finale, l’Egypte a joué 3 matchs de classement et a terminé 12e. « On espérait au moins conserver notre dernier classement de l’édition 2015 où l’on a occupé la 11e place, mais malheureusement, on n’a pas pu », dit le joueur Seif Al-Sanadili.
Selon Khaïri, ni la période de préparation n’était suffisante, ni les matchs amicaux. « On ne peut pas nier que nos résultats ne sont pas satisfaisants, surtout qu’on a joué non pour engranger de l’expérience comme avant, mais pour gagner. Toutefois, c’était une bonne occasion pour l’équipe afin de se mettre sur nos lacunes et les travailler ». Il explique qu’il y avait un manque d’harmonie entre les joueurs locaux professionnels. A cela s’ajoute le jeûne du Ramadan qui a bouleversé la période de préparation juste avant le début de la compétition.
Entraîneurs et joueurs éprouvent une certaine injustice et pensent qu’ils ne sont pas bien considérés. « Le directeur technique de la sélection, Juan Orenga, est l'un des meilleurs entraîneurs de basket-ball dans le monde entier. Il a fait de son mieux pour que l’équipe soit dans une bonne forme. Mais je pense qu’il y a une certaine injustice à l’égard des joueurs et des entraîneurs égyptiens. Alors que Orenga touche 20 000 dollars par mois, je n’ai pas touché la moitié de mon salaire ce mois-ci. Le joueur égyptien ne touche que 300 L.E. par mois », se plaint Khaïri.
Une organisation excellente
Bien que le bilan égyptien ne soit pas à la hauteur des espoirs, les responsables égyptiens de basket-ball ont réussi à bien organiser ce meeting mondial qui a groupé 16 équipes des quatre coins du monde. Tous les participants étaient satisfaits du niveau d’hébergement, de déplacement et de sécurité. Ainsi, les responsables de la Fédération internationale ont exprimé à plusieurs reprises leur fierté d’avoir choisi l’Egypte pour être le premier pays africain hôte de la Coupe du monde. Le président égyptien, Abdel-Fattah Al-Sissi, a assisté à la cérémonie d’ouverture afin de donner un coup de relance à l’organisation de l’Egypte des événements sportifs. « Je crois que l’Egypte a rempli son contrat et a organisé cet événement majeur avec beaucoup de succès. Ce n’était plus une mission facile, mais vouloir c’est pouvoir », affirme Mohamed Abdel-Motelleb, directeur de la compétition et vice-président de la Fédération égyptienne de basket-ball.
En 2022, l’Egypte organisera la Coupe du monde dames. Les responsables du basket-ball égyptien espèrent organiser l’événement avec le même succès. Ils espèrent aussi qu’un grand budget et une bonne préparation seront fournis pour les dames du basket-ball égyptien.
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