Mohamad Salah, star de la sélection, était très loin de sa forme habituelle. (Photo : Reuters)
Le complexe tunisien continue pour les Pharaons qui ont perdu 0-1 contre les Tunisiens au match d’ouverture du groupe J aux éliminatoires de la CAN 2019, dimanche. La dernière victoire des Egyptiens contre les Tunisiens dans une rencontre officielle remonte à 2002. Les Pharaons avaient alors gagné 1-0 contre leur rival nord-africain dans un match comptant pour le premier tour de la CAN. La défaite de dimanche est méritée pour les Pharaons qui n’ont rien fait lors de cette rencontre, sous la direction d’Hector Cuper, aux commandes depuis février 2015. « La majorité des joueurs, surtout ceux qui évoluent à l’étranger, étaient loin de leur forme habituelle. On a beaucoup souffert lors de la rencontre face à une sélection tunisienne très puissante », a déclaré Hector Cuper, sélectionneur des Pharaons, lors de la conférence de presse qui a suivi la rencontre. Dans leur première apparition officielle depuis la finale de la dernière CAN, les vice-champions d’Afrique ont conservé ou presque les mêmes effectifs qu’au Gabon. De même, Cuper est resté fidèle à sa stratégie réservée. Mais la formule défensive de Cuper n’a pas bien fonctionné à Radès, et les Tunisiens ont eu l’occasion de prendre l’avantage dès la 13e minute de la rencontre, mais le joli coup de tête de Syam Ben Youssef a heurté le poteau. Le milieu de terrain égyptien était presque absent tout au long de la rencontre et les Pharaons n’ont pas réussi à se créer des occasions franches durant les 90 minutes. Le but de Taha Yassin Khenissi marqué au début de la seconde mi-temps n’était pas une surprise, mais la grande surprise est venue des Egyptiens qui paraissaient incapables de riposter. Cuper a introduit le trio offensif Moustapha Fathi, Amr Gamal et Amr Warda, mais il a déçu et n’a pas réussi à s’exprimer durant le dernier quart d’heure de la rencontre. Mais la plus grande faiblesse de la sélection a été la mauvaise condition physique de la majorité des joueurs qui sont tombés physiquement à la moitié de la deuxième mi-temps.
« On a beaucoup étudié la sélection égyptienne et on a profité de ses faiblesses. Ils ont beaucoup souffert de la pression et on a profité aussi de la condition physique de nos joueurs qui était meilleure que celle des Egyptiens. Ce qui nous a permis de contrôler le jeu durant les moments critiques de la rencontre », explique Nabil Maaloul, directeur technique de la sélection tunisienne. La défaite des Pharaons place l’Egypte à la dernière place du groupe après le match nul entre le Niger et le Swaziland dans l’autre match du groupe. Malgré cette dernière place, il est encore tôt pour parler des chances des Pharaons dans les qualifications, surtout qu’il reste encore cinq journées à jouer et Cuper peut encore redresser la barre et obtenir une place à la prochaine CAN.
Revenir dans la course
Selon le système des qualifications, les têtes de 12 groupes se qualifieront directement pour la CAN avec les trois meilleurs seconds dans les différents groupes. « Notre défaite de dimanche ne signifie pas que nous avons quitté la compétition. On possède toutes nos chances et nous sommes capables de revenir dans la course. Nous avons perdu une rencontre mais il en reste encore cinq », déclare Cuper. La rencontre avec la Tunisie est un passé. Place maintenant à la double confrontation contre l’Ouganda aux éliminatoires du Mondial 2018. Le peuple égyptien espère voir son équipe nationale à la Coupe du monde à nouveau après l’édition de 1990. La sélection est bien positionnée, occupant la tête du groupe avec 6 points grâce à un parcours sans faute jusqu’à présent. Des résultats positifs contre l’Ouganda aux deux prochaines rencontres (la première le 28 août en visiteur et la seconde le 5 septembre à domicile) rapprocheront l’Egypte du rêve du Mondial. Cuper est prié donc de tirer les leçons de cette rencontre avec la Tunisie et de se concentrer sur ces deux rencontres contre l’Ouganda. Le sélectionneur a presque deux mois avant ces rencontres importantes. C’est alors qu’il aura le temps pour remanier son équipe et travailler sur les faiblesses apparues lors de la rencontre contre la Tunisie. « Nous devons être calmes, car il ne faut pas perdre les efforts de deux ans de travail après une seule défaite », conclut Cuper.
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