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Ramadan Darwich: « Mon rêve est de monter sur le podium olympique à Rio »

Mirande Youssef, Mardi, 09 avril 2013

Ramadan Darwich, (24 ans, -100 kg), l’un des seuls judokas expérimentés de la sélection, semble le mieux placé pour remporter une médaille aux Championnats d’Afrique. Mais ses espoirs se portent aussi au niveau international.

Championnats d’Afrique
Ramadan Darwich

Al-Ahram Hebdo : Pour vous, quelle est l’importance de ces Championnats d’Afrique ?

Ramadan Darwich : Il faut d’abord préciser qu’il s’agit de la première compétition de la saison, car je n’ai disputé aucun tournoi depuis les JO de Londres 2012. Premièrement, ces Championnats sont un défi pour moi pour conserver la médaille d’or que j’ai remportée aux derniers Championnats d’Afrique en 2012. Deuxièmement, ces Championnats entrent dans le cadre de mon programme de préparation pour les deux grands tournois de la saison, à savoir les Jeux méditerranéens en Turquie en juin prochain et les Mondiaux du Brésil en août prochain. Ce tournoi africain est donc une bonne occasion pour évaluer mon niveau et toucher aux points forts et faibles après cette longue période d’arrêt. J’espère que ce tournoi sera également une chance pour moi de prouver que je suis capable de revenir avec force sur la scène africaine après la débâcle de Londres, où j’ai été éliminé dès le premier tour.

— A 24 ans, vous avez un très bon palmarès avec notamment plusieurs médailles internationales. Comment êtes-vous parvenu à ce niveau ?

— Je suis le seul jeune athlète de la sélection qui possède un tel palmarès. Après avoir rejoint la sélection, j’ai remporté la médaille de bronze aux Mondiaux 2007. Depuis, je ne cesse de remporter des médailles internationales. En 2011, j’ai terminé 2e au Grand Prix d’Abu-Dhabi, 3e au Grand Prix des Pays-Bas, 3e au Grand Prix d’Allemagne et 5e aux Mondiaux de Paris. En 2010, j’ai terminé 3e au Grand Prix de Moscou. J’ai atteint ce niveau grâce à de grands efforts pour améliorer mon état physique tout en me concentrant sur les techniques de souplesse, de vitesse et de puissance, car le judo est un sport qui nécessite de faire travailler tous les muscles et toutes les articulations.

— Pensez-vous que la préparation actuelle de la sélection soit suffisante ?

— Notre problème chronique c’est la préparation qui est toujours médiocre. Mais il faut noter que lors de cette saison nous avons participé à plusieurs compétitions et à des camps de préparation. Mais les deux dernières saisons étaient très pauvres. Pour se préparer, j’ai effectué un stage au Centre olympique de Maadi qui a commencé le 15 février dernier et a duré deux semaines.

Il a été suivi d’un autre camp de 10 jours en Tchèque. Lors de ce camp, j’ai disputé des matchs amicaux avec d’autres judokas de Biélorussie et de Tchèque. Pour moi, la nouveauté de cette saison est l’invitation que j’ai reçue de la Fédération française de judo pour disputer un match amical le 24 mars dernier avec le Français Thierry Fabre. J’ai beaucoup profité de cette expérience, car c’est un judoka d’un très haut niveau. J’ai beaucoup profité de sa technique de jeu.

— Quel est votre programme à venir ?

— Je vise à bien travailler les quatre prochaines années pour réaliser mon rêve qui est de monter sur le podium olympique et de voir le drapeau égyptien flotter dans les cieux. Pour réaliser ce rêve, je dois travailler pour augmenter ma concentration et améliorer ma technique. Je souhaite que le judo égyptien puisse rééditer les exploits de Pékin 2008 réalisés par Hicham Mesbah, et reprenne sa place parmi les grandes nations de la discipline

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