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Séham Al-Sawalhi : Mon but principal est de devenir l’entraîneur de la sélection nationale

Doaa Badr, Mardi, 11 avril 2017

La taekwondoïste olympique Séham Al-Sawalhi a décidé d’arrêter le jeu pour débuter une carrière d’entraîneur. Portrait.

Séham Al-Sawalhi
Séham Al-Sawalhi débute sa carrière d'entraîneur avec l'équipe Ezz.

Lors des derniers Championnats d’Egypte juniors (-14 ans), une jeune entraîneuse a attiré l’attention de tous, c’est l’ancienne taekwondoïste olympique Séham Al-Sawalhi qui vient d’entamer une carrière d’entraîneur. A l’âge de 26 ans seulement, après avoir passé 20 ans sur les tatamis, avoir disputé 2 éditions des Jeux olympiques, plusieurs Championnats du monde et de nombreux tournois internationaux, l’athlète Séham Al-Sawalhi a décidé d’arrêter le jeu. Cela faisait déjà un moment qu’Al-Sawalhi pensait arrêter. « Mon plan était d’arrêter le jeu après avoir remporté une médaille olympique à Rio de Janeiro, mais malheureusement je n’ai pas réussi à aller au bout de ce rêve. Au début, je voulais continuer ma carrière sportive, mais après avoir été blessée en finale du Grand Prix en décembre 2016, j’ai décidé d’arrêter. Ma famille a fait pression dans ce sens, ce qui a fini par me convaincre. Mais comme il était impossible pour moi de continuer ma vie loin du taekwondo, j’ai décidé d’entamer une carrière d’entraîneur », raconte la jeune femme.

Des débuts prometteurs

Malgré son jeune âge et sa petite expérience d’entraîneuse, l’ancienne taekwondoïste olympique a débuté sa carrière d’entraîneuse en force puisqu’elle a remporté avec son club, Ezz Al-Dékheila, 2 médailles d’or et 2 médailles de bronze aux Championnats d’Egypte junior. « Je suis très heureuse de ma première expérience en tant qu’entraîneuse. J’ai beaucoup aimer préparer, diriger mes athlètes et leur transmettre mon expérience lors de la compétition. Nous sommes tellement proches que, lorsqu’ils jouent, j’ai l’impression de que c’est moi qui joue », confie la jeune femme.

Séham Al-Sawalhi
(Photo : La Fédération égyptienne)

Al-Sawalhi avait reçu plusieurs offres de la part de plusieurs grands clubs égyptiens, mais elle a choisi Ezz Al-Dékheila pour deux raisons. « Premièrement, les responsables du club me traitent avec beaucoup de respect et d’estime, surtout le PDG Abdel-Moneïm Souef et le directeur technique du club Ahmad Khedr. Deuxièmement, j’aime les défis et je voulais réaliser un exploit avec une nouvelle équipe pour prouver mes capacités en tant qu’entraîneuse », explique l’athlète. Il est clair aujourd’hui que l’objectif d’Al-Sawalhi est de prouver son talent d’entraîneur comme elle a prouvé son talent d’athlète.

Une carrière impressionnante

Les débuts de la jeune femme remontent à 1997, lorsqu’elle s’est dirigée vers le centre de jeunesse d’Al-Assafra à Alexandrie pour pratiquer un sport de combat. A 6 ans, elle a commencé à pratiquer le taekwondo, un sport dont elle est tombée amoureuse, et qu’elle n’a jamais songé à quitter pour une autre discipline. Dès ses débuts, elle s’est distinguée en remportant la médaille d’or aux Championnats d’Egypte dans sa catégorie d’âge. Après ça, elle n’a raté l’or à aucune compétition. En 2005, sa carrière professionnelle commence. Après avoir remporté la médaille d’or aux Championnats nationaux des moins de 14 ans, elle a intégré la sélection junior. Elle a ensuite été sélectionnée en équipe senior, devenant, à seulement 15 ans, la taekwondoïste la plus jeune de la sélection. Elle a alors fait ses preuves en remportant la médaille d’or aux Championnats d’Afrique seniors 2006. « J’étais un phénomène pour certains. Depuis, j’ai toujours fait partie de la sélection nationale avec qui j’ai continué à récolter des médailles internationales », raconte la jeune femme. Depuis cette date, elle enchaîne les médailles dans les compétitions et elle décroche l’or dans toutes les compétitions africaines et arabes. « La médaille la plus précieuse pour moi est la médaille d’argent que j’ai obtenue aux Championnats du monde juniors en 2008. Après cette médaille, mes ambitions ont grandi, et sont passées du continental à l’international », se souvient-elle. En 2011 et 2012, la jeune Egyptienne s’impose sur la scène internationale en remportant entre autres la médaille d’or aux Jeux méditerranéens, la médaille d’or à l’US Open et une 4e place aux éliminatoires mondiales qualificatives pour les Jeux Olympiques (JO) de Londres 2012. Cet excellent palmarès l’a propulsée au premier rang du classement mondial. Elle était donc, lors des JO de Londres, l’athlète la mieux classée au monde. Bien qu’elle ait été candidate pour une médaille olympique, elle a échoué à Londres et à nouveau à Rio 2016, et a clôturé sa carrière professionnelle sans médaille olympique.

Mais ses rêves en tant qu’entraîneur sont extrêmement élevés et commençant sa carrière très jeune, elle possède tout le temps pour réaliser ses rêves cette fois-ci. « Mon premier but est de réaliser de bonnes performances avec mon club Ezz Al-Dékheila. Mais mon but principal est de devenir l’entraîneur de la sélection nationale », conclut-elle.

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