Mercredi, 12 février 2025
Al-Ahram Hebdo > Sports >

Mohamad Mosselhi : Nous avons réussi à garder la main sur toute la compétition et à surclasser nos adversaires

Marianne Youssef, Mardi, 04 avril 2017

Mohamad Mosselhi, directeur technique d’Ahli, revient sur la 12e victoire du club en Championnats d’Afrique des clubs champions de volley-ball, qui se sont achevés la semaine dernière en Tunisie. Entretien.

Mohamad Mosselhi
Mohamad Mosselhi, directeur technique d’Ahli.

Al-Ahram Hebdo : Le club Ahli a remporté les Championnats d’Afrique des clubs cham­pions pour la 12e fois. Quelles sont vos impressions après cette prouesse ?

Mohamad Mosselhi : C’est un exploit historique pour notre club. Ahli a remporté ce titre en battant la formation tunisienne l’Etoile de Sahel (ES) sur un score de 3 à 1 en finale. Je suis très heureux de cette performance qui prouve que le club Ahli mérite son titre de champion d’Afrique et qu’il domine aujourd’hui le célèbre club tunisien qui possède des volleyeurs de très haut niveau. Nous avons réussi à garder la main sur toute la compétition et à surclas­ser nos adversaires. Je voudrais également souligner que cet exploit a permis aux volleyeurs de reprendre confiance en eux après leur défaite en finale du Championnat national face au club de Talaë Al-Gueich. A noter qu’il s’agit de la 12e consécration du club Ahli dans les Championnats d’Afrique des clubs champions, où Ahli avait été sacré no 1 en 1980, 1983, 1995, 1996, 1997, 2003, 2004, 2006, 2010, 2011 et 2015. Ahli avait déjà battu le club tuni­sien de l’ES en 1995, 1996 et 2002.

— Comment s’est déroulée la compé­tition ?

— La mission des Rouges n’a pas été facile, car la compétition était d’un très haut niveau. Tous les clubs qui y ont parti­cipé sont de grands clubs, bien que nos vrais rivaux soient dès le départ le club tunisien, qui comprend deux joueurs évo­luant à l’étranger, et le club algérien Bordj Bou Arreridj. Les matchs ont été très durs, notamment la demi-finale, car les attaques de nos adversaires étaient puissantes et précises. Mais Ahli avait lui aussi une tactique d’attaque puissante conjuguée à une très forte défense. En quarts de finale, il a battu le club kényan Prisons 3 à 0. En demi-finale, il a battu le club algérien Bordj Bou Arreridj 3 à 1. Et en finale, Ahli a joué un match très serré contre le club tunisien l’ES qu’il a fini par s’incliner sur un score de 3 à 1. Cette finale a été le match le plus difficile de la compétition, surtout qu’elle s’est déroulée en Tunisie. Néanmoins, Ahli était à la hauteur et a réussi, sans le soutien de son public, à marquer des buts décisifs et à décrocher le titre.

— Quelles étaient vos priorités pen­dant la période de préparation ?

— La préparation a été assez bonne. La sélection a commencé la saison par le Championnat national durant lequel nous avons fait un très bon parcours. Nous sommes parvenus jusqu’à la finale et avons disputé un très bon match contre le club Talaë Al-Gueich qui a finalement remporté le Championnat. Cette compéti­tion a été une très bonne forme de prépa­ration. Les joueurs ont disputé de nom­breux matchs contre différents clubs. En tant que directeur technique, j’ai profité de ces rencontres pour améliorer les capacités de l’équipe, travailler les points faibles et renforcer les points forts. En plus de cette compétition nationale, l’équipe a effectué, une semaine avant les Championnats d’Afrique, un stage de préparation en Tunisie, afin de s’assurer de la bonne forme du club.

— Comment évaluez-vous le niveau de votre équipe ?

— Notre équipe a un bon niveau. D’autres clubs ont peut-être de meilleures techniques de jeu, mais notre équipe jouit d’une homogénéité et d’un vrai esprit d’équipe qui fait souvent la différence. Une des particularités de notre club est le mélange d’âge au sein de l’équipe. J’ai fait en sorte que l’équipe comprenne des joueurs expérimentés de plus de 30 ans, comme le volleyeur Mohamad Abdel-Moneim, 34 ans, qui a évolué pendant quelques années dans un club italien, et d’autres volleyeurs plus jeunes, très talen­tueux, possédant une grande vitesse de frappe. Dans les compétitions, je tire profit du talent et de la puissance physique des jeunes d’une part, et de l’expérience des plus anciens de l’autre.

— Quels sont vos prochains objec­tifs ?

— Tout d’abord, je voudrais préciser que je suis très déçu de la décision de la Fédération internationale de volley-ball qui, pour la première fois, n’autorise pas le club victorieux des Championnats d’Afrique des clubs champions à partici­per à la Coupe du monde des clubs prévue aux Pays-Bas. Selon la fédération, les clubs africains ont un niveau médiocre qui ne leur permet pas de rivaliser avec les grandes nations de la discipline. J’avais prévu de préparer l’équipe pour cette Coupe du monde, car même si l’équipe ne réalise pas de bons résultats, cela permet de multiplier les expériences et de voir plus grand. En attendant de pouvoir se projeter à nouveau dans ce type de compé­tition, nous nous préparons à disputer la Coupe d’Egypte qui commence la semaine prochaine. A long terme, je vais travailler avec quelques volleyeurs qui font partie de la sélection nationale, pour les préparer à la Ligue mondiale prévue en juin pro­chain.

Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique