Le Burkina Faso se rapproche de son rêve
(Photo : AFP)
Pour la deuxième fois en l’espace de 4 ans, le Burkina Faso est en demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Les Etalons, finalistes de la CAN 2013, ont créé la surprise en battant la Tunisie 2-0, samedi 28 janvier, et en se positionnant comme le nouvel adversaire des Pharaons pour les demi-finales. Samedi dernier, ils ont tué le match en l’espace de 3 minutes grâce à deux buts d’Aristide Bance, sorti du banc de touche pour frapper un coup franc à la 81e minute et pour mener une contre-attaque avec Prejuce Nakoulma, qui a parcouru plus de 60 mètres sur un terrain vide, tous les joueurs tunisiens étant à l’attaque, et a marqué le deuxième but du match à la 84e minute. « Cela a été une rencontre difficile qui s’est jouée sur de petits détails. On craignait l’aspect physique du jeu tunisien, et surtout leurs corners et leurs coups francs. Ils ont une équipe solide en défense, mais je savais qu’en contre-attaque, on avait l’avantage », a souligné le directeur technique portugais, Paulo Duarte, après le match.
Malgré la différence de palmarès et de réputation entre ces deux nations, la victoire du Burkina Faso contre la Tunisie n’est pas un accident, mais bien le résultat logique d’un parcours sans faute. Bien que l’absence des deux titulaires, Jonathan Pitroipa, meilleur joueur de la CAN 2013, et Jonathan Zongo, blessé lors du premier match, ait été un coup dur pour les hommes de Duarte, ils ont tout de même réussi à se qualifier en tête de leur groupe devant le Cameroun, le Gabon, pays hôte, et la Guinée-Bissau. L’équipe repose sur une défense solide (2 buts encaissés en 4 matchs ) et un milieu de terrain réactif et relayeur dirigé par le capitaine et ancien Marseillais, Charles Kaboré, qui dirige des joueurs tels Nakoulma ou encore le jeune attaquant d’Ajax, Bertrand Traoré (21 ans). Ils ont tous deux fortement contribué aux 4 buts marqués par le Burkina Faso jusqu’à présent. « On est entré dans la CAN par la petite porte, avec modestie. Mais nous sommes une équipe solidaire, avec des joueurs de qualité, tels Bertrand Traoré et Cyrille Bayala. Nos pensées vont ce soir à Jonathan Pitroipa et Jonathan Zongo, qui ont dû quitter la compétition pour cause de blessure. Jusque-là, on a réussi à tenir nos objectifs. Maintenant, nous voulons aller jusqu’en finale pour rendre fiers les 20 millions de Burkinabés qui nous soutiennent », dit Kaboré.
Les Lions Indomptables rugissent à nouveau
(Photo : AFP)
Le Cameroun a créé la plus grande surprise de cette édition en éliminant le Sénégal et accédant à la demi-finale pour la première fois depuis 2008. Dans un match serré, les deux équipes ont dû se départager sur penalties que les Camerounais ont remporté 5-4 (0-0 en temps réglementaire) et l’ironie du sort a fait que ce soit Mané, l’inspirateur du Sénégal, qui a raté le penalty-clé. « C’était un grand jour pour mon équipe. Nous n’étions pas favoris pour les demi-finales, mais nous nous sommes bien battus sur le terrain. Je remercie tous mes joueurs pour leurs efforts et leur acharnement. Maintenant, il faut se concentrer sur le prochain match, qui s’annonce serré lui aussi », a déclaré l’entraîneur belge, Hugo Broos. Les Lions Indomptables ne comptent plus dans leur équipe les légendaires joueurs qu’ont été Samuel Eto’o, Patrick Mboma ou Geremi, et ils ont même été privés de plusieurs joueurs de renom, tels que Joel Matip (Liverpool, Ang) et Eric Choupo-Moting (Schalke, All) qui ont décliné l’appel pour la CAN. L’esprit collectif est ce qui caractérise cette jeune et nouvelle équipe du Cameroun, qui a défié les pronostics pour arriver où personne ne les attendait. Le capitaine Benjamin Moukandjo assume la responsabilité de mener ses jeunes coéquipiers, dont 14 disputent la CAN pour la première fois, et des joueurs comme l’excellent gardien Fabrice Ondoa et l’ailier Christian Bassagog qui ont pu révéler leurs talents face au Gabon. « Cette jeune équipe a montré de bonnes qualités et est clairement prometteuse. Tous ces jeunes joueurs sont en train d’acquérir de l’expérience et leur faim de gagner est insatiable. Désormais, les portes de la demi-finale se sont ouvertes, à nous de savoir en profiter », a conclu Broos.
Le Ghana en quête d’une cinquième étoile
(Photo : AFP)
Pour la sixième fois consécutive, le Ghana s’est qualifié pour la demi-finale de la CAN après avoir mis fin à l’aventure de la République démocratique du Congo (2-1) dimanche dernier. En l’absence du capitaine et buteur de l’équipe, Asamoah Gyan, c’est Jordan puis son frère Andre Ayew, qui ont marqué les deux buts des Black Stars aux 63e et 78e minutes, alors que c’est Paul-Jose M’Poku qui a marqué le but de consolation des Congolais. « Le Congo a une équipe très organisée. Et le match n’a pas été facile du tout. Nous avons mal entamé la partie, mais avons corrigé nos erreurs lors de la seconde période et réussi à montrer un tout autre visage qui nous a permis de nous qualifier pour les demi-finales », a précisé l’entraîneur Avram Grant après le match.
Le quadruple champion d’Afrique a enfin réussi à développer son jeu lors de cette deuxième période, qui est la meilleure qu’il a jouée depuis le début de la compétition. Le Ghana s’est qualifié en tant que deuxième de son groupe D derrière les Pharaons sans avoir fait beaucoup parler de lui. Grant possède une palette de joueurs à faire pâlir la plupart des entraîneurs. On retrouve dans cette équipe Jordan (Aston Villa, Ang), Andre (West Ham, Ang), Christian Atsu (Newcastle, Ang) Daniel Amartey (Leicester City, Ang) et Gyan (Ahli Dubaï, E.A.U.). Des joueurs de renom qui ont confirmé leurs qualités lors des quarts de finale et qui ont pour ambition de remporter un cinquième titre, afin de mettre fin à une longue traversée du désert qui dure depuis 1982.
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