Al-Ahram Hebdo : Après la victoire contre le Zimbabwe la semaine dernière et le nul avec la Guinée et le Mozambique, peut-on dire que l’Egypte a un pied dans la phase finale ?
Diaa Al-Sayed : Je ne peux pas dire cela. Il est vrai que nous avons joué trois rencontres et remporté le maximum de neuf points, mais rien n’est encore joué. Nous avons cinq points d’avance sur notre plus proche adversaire. Il nous reste encore trois matchs à jouer. Donc, mathématiquement, tout reste à faire surtout que nous avons deux rencontres à l’extérieur. Mais je peux dire que nous sommes à mi-chemin de la Coupe du monde. Il faudra poursuivre cette cadence pour se placer en tête du groupe.
— En dépit de la victoire 2-1, la performance n’était pas convaincante pour beaucoup d’observateurs. Qu’en pensez-vous ?
— Avec tout mon respect aux critiques, je crois que notre prestation était très convaincante. D’abord, nous avons remporté le match et c’est l’essentiel pour moi. Ensuite, côté statistiques, nous avons dominé la rencontre avec un pourcentage de possession de la balle de 71 %. Nous avons mené 21 attaques contre 2 seulement pour le Zimbabwe. C’est une performance très satisfaisante en ce qui me concerne, mais les gens ne sont pas de mon avis, car le score n’était pas grand. Si on avait marqué plus de buts, les avis auraient été différents.
— Justement à propos de l’attaque et vu le nombre d’opportunités perdues, est-ce que l’équipe souffre au niveau offensif ?
— Non, je ne pense pas. Nous avons pu créer de nombreuses opportunités. Et même si le but de la victoire était sur un penalty, il est le résultat d’une faute suite à un face-à-face avec le gardien. Dans ce match, certains joueurs étaient sous pression, ce qui a affecté leur performance. De même, nous avons buté à deux reprises sur la barre transversale, une fois la tête d’Abou-Treika et l’autre fois le tir de Mohamad Salah. Dans de tels cas, tu ne peux rien reprocher à ton joueur. Mais par exemple, nous avons marqué 3 buts contre la Guinée à l’extérieur. Au total, on compte 7 buts en 3 rencontres, et c’est un chiffre assez élevé.
(Photo: Reuters)
— Après le match, le sélectionneur Bob Bradley a parlé de difficultés, tandis que l’entraîneur des gardiens, Zaki Abdel-Fattah, a parlé d’un « complot » contre la sélection. Pouvez-vous nous éclairer ?
— Je ne veux pas ouvrir ce débat de nouveau. L’affaire est classée pour moi. Il faut éviter ce genre de perturbations inutiles afin de nous concentrer sur la phase à venir. Bien sûr qu’il y a des problèmes. Et tout le monde sait que l’arrêt de la compétition a eu un effet négatif sur la préparation du groupe et la forme des joueurs. C’est une année exceptionnelle. Nous faisons des efforts colossaux pour réaliser le rêve de la Coupe du monde.
— Bien que vous ayiez essayé de nombreux joueurs lors des derniers mois, aucune nouvelle figure n’a intégré le groupe …
— Nous avons convoqué 61 joueurs tout au long des derniers mois. Notez que les compétitions domestiques étaient suspendues et que le seul moyen de voir les joueurs à l’exercice c’est de les avoir sous la main. On faisait un travail quotidien, comme dans un club, pour préparer les joueurs physiquement et techniquement. On a donné la chance à tous les éléments, mais c’est à eux de prouver leurs qualités et leur mérite pour jouer en sélection. Le but des matchs amicaux était de les tester. Alors que pour d’autres, il s’agit d’acquérir l’expérience nécessaire afin d’intégrer le groupe à l’avenir.
— Votre programme de préparation pour le match retour contre le Zimbabwe est-il prêt ?
— Pas encore, on attend qu’une date soit fixée pour qu’on puisse nous organiser. La notification devra se faire soixante jours avant la rencontre. Je pense que nous la recevrons dans les quelques jours à venir. Nous aurons la même préparation pour les deux rencontres contre le Zimbabwe et le Mozambique, lesquelles se joueront à un intervalle de deux semaines.
— Il y a un calendrier chargé pour le Championnat national, notamment lors des matchs retour, qu’allez-vous faire ?
— Certes, le calendrier est chargé. Comme je vous ai dit, c’est une année exceptionnelle, que ce soit au niveau du système de la compétition ou au niveau du calendrier qui est surchargé. C’est un vrai problème pour nous, mais les entraîneurs des clubs se plaignent aussi. Hossam Al-Badri (entraîneur d’Ahli) affirme que ses joueurs ne peuvent pas récupérer par manque de temps. On tentera d’arranger cela afin de ne perturber ni nos plans ni ceux du Championnat.
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