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Samiha Aboul-Magd : Les Egyptiennes sont les reines du squash mondial

Chourouq Chimy, Mardi, 06 décembre 2016

Samiha Aboul-Magd, ex-championne, experte en squash féminin et actuelle membre du conseil administratif au sein de la Fédération égyptienne, revient sur les exploits des Egyptiennes lors des Championnats du monde de squash par équipe. Interview.

Les Egyptiennes sont les reines du squash mondial

Al-Ahram Hebdo : Comment jugez-vous la performance des Egyptiennes lors des Championnats du monde de squash par équipe ?

Samiha Aboul-Magd : Les Egyptiennes n’ont pas uniquement arraché le titre de championnes du monde de squash par équipe, mais aussi elles ont attiré l’attention de tout le monde par leur performance. Il existe un écart remarquable entre le niveau de l’équipe égyptienne et celui des autres équipes. Les autres équipes possèdent au maximum une forte joueuse, mais les joueuses de l’équipe égyptienne sont toutes fortes. On n’exagère pas en disant que la sélection égyptienne com­porte la crème de la crème de squash. Citons par exemple : Nour Al-Cherbini, Ranim Al-Welili, Nouran Gohar et Omneya Abdel-Qawi, respectivement n°1, 2, 3 et 8 du classement mondial. Cette année, l’Egypte a dominé le squash féminin mondial. Les Egyptiennes sont les championnes du monde par équipe dames et juniors. Elles sont aussi les championnes du monde individuelles dames et juniors. Les Egyptiennes sont les reines du cir­cuit du squash.

— Comment évaluez-vous les rencontres des Egyptiennes aux Championnats du monde par équipe ?

— Elles ont vraiment excellé lors des différents stades de la compéti­tion. Le public français, qui venait encourager son équipe, a beaucoup apprécié le jeu des Egyptiennes. Au niveau du jeu, les matchs de poule étaient vraiment durs. Nos matchs de poule contre l’Inde et la Nouvelle-Zélande n’étaient pas du tout faciles. Tandis que le troisième match contre le Mexique était à notre portée, car le niveau des joueuses mexicaines est très médiocre. Atteignant les quarts de finale, l’Egypte a joué contre les Etats-Unis. Cette équipe comprend trois joueuses d’origine égyptienne : Amanda Sobhi, Riham Sedqi et Olivia Blatchford. Ces joueuses ont beaucoup amélioré leur style de jeu. Voilà pourquoi leurs matchs étaient critiques. En demi-finale, l’Egypte a rencontré la France. En fait, la Française Camille Serme avait auparavant battu Nour Al-Cherbini, et c’était difficile de la battre, car elle est plus expérimen­tée. Toutefois, lors de ces cham­pionnats, Cherbini a bien joué et a pu la battre, donnant ainsi un coup de relance à ses coéquipières. En finale, les Egyptiennes ont joué contre les Anglaises, tenantes du titre. C’est une équipe très forte et parfaite. Nour Al-Cherbini qui, à mon avis, a perdu sa concentration, a été battue sur le score de 3 à 1, tandis que l’Anglaise Laura Massaro a excellé. Mais rien n’a influencé les joueuses égyptiennes. Nouran Gohar, malgré son jeune âge, a joué avec tant de concentration et de sta­bilité et a pu battre l’Anglaise expé­rimentée, Alison Waters. Lors du troisième et décisif match, Ranim Al-Welili a battu Sarah-Jane Perry sur le score de 3 à 0. Ranim a joué un match très fort. Elle a pu contrô­ler le court et a paralysé le mouve­ment de Perry.

— Pouvez-vous nous parler du rôle de Amr Chabana, superviseur général des sélections égyptiennes de squash ?

— Amr Chabana ne vit pas en Egypte. Mais il est parti en France pour regrouper les joueuses et les préparer à ce grand événement quelques jours avant la compétition. Il a travaillé avec elles sur la tactique de chaque match. Ses conseils et ses directions étaient d’une grande importance pour les joueuses. Il sait bien contrôler les joueuses, vu qu’il possède une grande expérience dans ce domaine. Je lui présente tous mes remerciements pour son effort. Cet exploit n’est pas uniquement l’oeuvre des joueuses, mais cette performance lui revient aussi.

— Techniquement, quels sont les atouts des joueuses égyptiennes ?

— Sans doute, les Egyptiennes sont les meilleures. Les spécialistes et les entraîneurs européens parlent de leur performance technique. Premièrement, elles sont talentueuses. Deuxièmement, le squash égyptien est connu par sa technique de jeu très rusée. Les joueuses changent de tac­tique tout le temps en plein court. Elles possèdent une grande concen­tration et font peu d’erreurs.

— Pensez-vous que les dames égyptiennes de squash puissent réé­diter cet exploit et conserver le titre de championne du monde par équipe lors de la prochaine édition en 2018 ?

— Oui. Bien sûr. Ce n’est pas un succès réalisé par hasard. L’équipe égyptienne est vraiment forte. De même, elles sont toutes jeunes : Nour Al-Cherbini, 21 ans, Ranim Al-Welili, 24 ans, et Nouran Gohar, 19 ans. Seule Omneya Abdel-Qawi, âgée de 31 ans et capitaine de l’équipe, pour­rait arrêter de jouer, et la talentueuse Nour Al-Tayeb pourrait être la 4e joueuse de la sélection.

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