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Azmi Mehelba : Le tir égyptien peut, dans l’avenir, offrir à l’Egypte des médailles olympiques et internationales

Marianne Youssef, Lundi, 21 novembre 2016

Après sa déception aux JO de Rio, le tireur Azmi Mehelba se réjouit d’avoir bien terminé la saison 2016 en raflant une médaille de bronze à la Coupe du monde de tir qui s’est achevée la semaine dernière en Italie. Il nous fait part aussi de ses ambitions dans l’avenir. Interview.

Azmi Mehelba
Azmi Mehelba.

Al-Ahram Hebdo : Comment évaluez-vous votre performance à la Coupe du monde d’Italie ?

Azmi Mehelba : Il faut d’abord noter que ce tournoi est la dernière étape de la Coupe du monde pour la saison 2016. Ce tournoi a rassem­blé 12 tireurs de très haut niveau en skeet. Il s’agit des trois tireurs qui ont dominé le podium aux JO de Rio, ainsi que des huit tireurs qui ont réalisé la première et la deuxième place lors des quatre Mondiaux de l’année 2016. Malgré la forte concurrence, je suis parvenu à me hisser à la 3e place, terminant ainsi la saison 2016 avec une bonne performance. A vrai dire, cette médaille est survenue à point nommé après mon fiasco aux JO de Rio pour assurer mon bon niveau. En fait, j’étais parmi les favoris pour une médaille olympique.

— Qu’en est-il du niveau de la concurrence à la Coupe du monde ? Et comment a été votre parcours ?

— La mission n’était pas facile vu que le tour­noi a réuni des champions olympiques et inter­nationaux. A titre d’exemple, il y a l’Américain Hancock Vincent qui a un palmarès très riche en médailles olympiques et internationales. Il a remporté trois titres olympiques d’affilée aux JO de Pékin 2008, aux JO de Londres 2012 et aux JO de Rio 2016. En dépit de la concurrence trop serrée, j’ai réussi un parcours excellent car dans le tournoi qualificatif, j’étais le premier tireur parmi les six qualifiés pour disputer les demi-finales. En demi-finales, j’ai battu facilement l’Indien Khan Ahmad. Et j’ai remporté la médaille de bronze dans un match très fort en battant le Russe Teplyy Nikolay. J’étais devancé par l’Américain Hancock Vincent et l’Italien Rossetti Gabriele.

— Vous étiez parmi les favoris pour une médaille olympique. Pourquoi avez-vous raté cette médaille ?

— Aux JO de Rio, j’ai réalisé une 11e place. Je ne peux pas nier que je m’attendais à une médaille olympique, vu que j’ai réalisé des exploits dans tous les tournois internationaux en 2014, 2015 et 2016. A titre d’exemple, j’ai rem­porté une médaille de bronze aux Mondiaux en 2014, une 6e place aux Mondiaux 2015, et une médaille d’or au tournoi Grand Prix en 2016. Je suis également le premier Egyptien dans l’his­toire du tir à figurer dans le classement mondial, car en 2014, je me suis classé à la 2e place, 4e en 2015, et 6e en 2016. Toutefois, à Rio, j’ai très bien commencé la compétition qui se compose de 4 rounds. Lors du premier round, j’ai pu tirer 74 plateaux sur un total de 75. Mais arrivant au dernier round, j’étais trop stressé et j’étais dans l’incapacité de bien gérer ce stress. Voilà pour­quoi j’ai perdu la concentration qui est une technique indispensable dans cette discipline. Ainsi, j’ai raté 3 plateaux car j’ai tiré 22 plateaux sur un total de 25. Mais malgré tout, je dois dépasser cette défaite et ne pas vivre dans le passé. Je dois me projeter dans l’avenir pour concrétiser les ambitions.

— Comment jugez-vous le niveau du tir égyptien actuellement ?

— Le tir égyptien est resté dans l’ombre pen­dant de longues années. Mais à partir des années 2000, cette discipline a témoigné d’un grand essor et l’on a commencé à entendre parler de certaines stars qui ont pu s’imposer au niveau africain et international. Je pense que cet essor était clairement visible lors des derniers JO de Rio où le tir égyptien a réalisé la meilleure per­formance dans son histoire. Citons par exemple, le tireur Ahmad Qamar qui est le premier Egyptien à atteindre la finale de trap, et a pu se classer 5e. De même, le tir féminin a réalisé sa première meilleure performance par la jeune tireuse Afaf Hodhod qui s’est classée 5e de 10 m carabine. Ce sont deux exploits qui ont honoré le tir égyptien. Si on continue sur la même lancée, je pense que dans l’avenir le tir égyptien pourra offrir à l’Egypte des médailles olympiques et internationales.

— Quel sera votre programme de travail pour la période à venir ?

— La saison 2017 commencera en février par la Coupe du monde de l’Inde et une autre Coupe du monde en Chypre en mai. Les deux impor­tants tournois de la saison sont les Jeux méditer­ranéens en juillet et les Championnats du monde de Russie en septembre. Je ferai de mon mieux pour arracher des titres lors de ces tournois. Je suis optimiste quant à réaliser un bon résultat et assurer mon bon niveau.

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