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Les Blancs ratent la dernière marche

Mohamad Mosselh, Mardi, 25 octobre 2016

Zamalek a raté le titre de champion d’Afrique malgré sa victoire 1 à 0 contre les Sud-Africains de Sundowns, dimanche à Alexandrie. Une grande déception pour les Blancs qui peuvent tout de même être fiers que leur équipe se soit hissée jusqu’à la finale.

Les Blancs ratent la dernière marche
La déception est claire sur le visage de Bassem Morsi. (Photo : Reuters)

Le rêve des Blancs de rem­porter la Ligue des cham­pions d’Afrique s’est brisé dimanche malgré une vic­toire de 1 à 0 contre la formation sud-africaine de Sundowns lors du match retour de la finale, qui a eu lieu dimanche au stade de Borg Al-Arab à Alexandrie. Cette victoire n’a pas été suffisante pour que Zamalek remporte le titre de champion d’Afrique. L’équipe avait encaissé lors du match aller, qui a eu lieu à Pretoria la semaine dernière, une lourde défaite de 0-3. Défaite qui a mis les Blancs dans l’impasse en les obligeant à marquer au moins 3 buts lors du match retour.

Motivés par la présence de plus de 60 000 supporters, les Blancs ont commencé la rencontre avec beau­coup d’enthousiasme. Mais les Sud-Africains ont réussi à gérer la pression du début de jeu, et ont failli marquer lors de la première mi-temps, mais le gardien de Zamalek, Mahmoud Abdel-Réhim, était à la hauteur de sa mission. La deuxième mi-temps s’est jouée de façon tout à fait différente. Les Blancs ont tout tenté pour arra­cher la victoire. Ils ont pris à la gorge les Sud-Africains dès le coup d’envoi, poussant ceux-ci à précipiter leurs relances, longues et mal placées. Cette énorme pression a abouti à l’unique but de la rencontre grâce à un tir hyperpuissant de l’attaquant nigérian, Stanley Ohawuchi, à la 64e minute. Zamalek était proche de doubler la mise, mais le manque d’imagination de Bassem Morsi et la mauvaise forme, bien qu’inhabituelle, du meneur de jeu, Ayman Hefni, ont coûté cher aux Blancs. Moëmen Soliman, directeur technique de Zamalek, a essayé d’intensifier son attaque avec le milieu offensif et expérimenté, Mahmoud Abdel-Razeq dit Chikabala, qui a remplacé le latéral droit de l’équipe, Ramzi Khaled, mais en vain. Il était clair que la mission de Zamalek lors de ce match retour n’al­lait pas être facile, surtout après les mauvais résultats de Pretoria. Battus 0-3 à l’aller, les Blancs étaient priés de compenser cette lourde défaite lors de la finale retour. Une mission qui s’an­nonçait très difficile, voire impossible dans une rencontre aussi capitale qu’une finale de compétition conti­nentale. « Sundowns mérite bien le titre. Ils étaient meilleurs à Pretoria et ont marqué 3 buts, et nous étions meilleurs à Alexandrie, mais nous n’avons marqué qu’un but », a déclaré Moëmen Soliman à la fin de la ren­contre.

Les raisons de la défaite

« Je demande aux supporters d’être fiers de leur équipe. C’est vrai que perdre ce titre est une grande décep­tion pour tous, mais atteindre la finale dans des circonstances aussi difficiles est un grand exploit », ajoute le direc­teur technique de l’équipe. Soliman fait allusion au manque d’effectif, vu que la finale a été disputée avec 17 joueurs seulement dont 3 gardiens de but. Ce manque d’effectif est dû au départ de plusieurs joueurs durant l’été dernier et aux lourdes blessures qui ont frappé deux autres joueurs, à savoir le milieu Mohamad Ibrahim et le latéral gauche Ali Fathi. La blessure de ce dernier a été un vrai problème pour le cadre technique de l’équipe vu qu’il est le seul joueur à ce poste. Le défenseur central, Islam Gamal, et les milieux Maarouf Youssef et Ramzi Khaled se sont succédé à ce poste lors des trois dernières rencontres de l’équipe, ce qui a affecté la défense de l’équipe. Idem sur le flanc droit, occu­pé par Ahmad Tawfiq et Ramzi Khaled qui sont initialement des milieux. « C’est impossible de rem­porter un titre si important avec un tel effectif. Il est possible de remporter une rencontre de championnat mais pas une finale continentale », indique Hazem Emam, icône de Zamalek et ancien entraîneur de l’équipe.

Le manque d’expérience de la majorité des joueurs et de l’entraîneur Moëmen Soliman est aussi l’une des raisons de cet échec. Un grand nombre de joueurs de l’équipe ne possède pas l’expérience nécessaire pour disputer ces rencontres conti­nentales, surtout dans les phases de finales. Cela a été remarqué lors de certains matchs allers, surtout ceux de la demi-finale retour contre les Marocains de Wydad de Casablanca 2-5 et la finale aller 0-3. De lourdes défaites qui ne sont pas habituelles à ce niveau du championnat.

Même situation pour Soliman (42 ans) qui vit sa première expérience avec une équipe de première division égyptienne. Ce dernier a été sévère­ment critiqué pour sa gestion de la finale aller où il a fait jouer son équipe sur un ton offensif, donnant l’occasion aux hôtes de marquer trois fois de suite. Soliman mérite cepen­dant une autre chance. Il n’a pas eu le temps nécessaire pour que son travail porte ses fruits, mais surtout il a déjà prouvé qu’il était un bon entraîneur en menant Zamalek à la victoire lors de la Coupe d’Egypte l’été dernier. « Soliman va rester à son poste jusqu’à la fin de la saison. C’est un bon entraîneur et il a travaillé dans des circonstances très difficiles », indique Mortada Mansour, président du club. « Je remercie le président du club pour sa confiance et je lui pro­mets d’atteindre la finale de la saison prochaine, mais cette fois avec un effectif au complet », conclut le direc­teur technique de l’équipe.

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