L’egypte accueille, après 10 ans d’absence du 19 au 23 septembre, le prestigieux Open Al-Ahram. La crème du squash mondial prend part à ce tournoi qui se déroule sur le superbe plateau des Pyramides de Guiza. L’histoire de la création de l’Open Al-Ahram de squash remonte à l’année 1995. A l’époque, le grand écrivain Ibrahim Hégazi avait le rêve de créer un open de squash à l’instar des autres tournois prestigieux ailleurs dans le monde. Il décide d’installer un court en plexiglas donnant sur les Pyramides de Guiza. En dépit de nombreux obstacles rencontrés, il a réussi à convaincre les responsables de l’importance de ce grand rendez-vous sportif. Son rêve voit le jour en 1996. « Je me souviens bien de ces moments. Les responsables de la Fédération internationale de squash refusaient la tenue des matchs dans les zones désertiques où il y a beaucoup de vent et de poussière. Toutefois, Ibrahim Hégazi a pris ses responsabilités et les matchs ont été très bien organisés », se rappelle Dr Samiha Aboul-Magd, experte de squash et membre du conseil administratif au sein de la Fédération égyptienne de squash.
En 1996, la première édition seniors est donc lancée. La Fondation Al-Ahram, organisateur de l’événement, avait l’espoir qu’Ahmad Barada (à l’époque n° 5 mondial) remporte le titre. Mais il n’a pas pu être à la hauteur de ces ambitions et a terminé finaliste. Un résultat très satisfaisant pour les Egyptiens mais qui a bouleversé la vie de Barada, lequel a en quelque sorte découvert ses qualités. Un mois plus tard, le classement mondial de Barada a progressé pour qu’il devienne le premier Egyptien à occuper la 2e place mondiale PSA (Association des joueurs professionnels de squash). « Ce n’est pas uniquement Barada qui a tiré profit de cet événement majeur, mais tous les autres joueurs participants. Conséquence : Les Pharaons ont pris de la confiance en leurs capacités et les jeunes joueurs ont pu engranger de l’expérience car ils observaient de près les grandes stars de la discipline », note Mohamad Menchawi, actuel vice-président de la Fédération internationale de squash. La réussite de ce tournoi a incité la Fondation Al-Ahram à le placer sur l’agenda annuel du circuit de squash, tout en ajoutant une épreuve féminine.
Absence et retour
Dix ans plus tard, précisément en 2006, en raison d’une sévère crise économique, les sponsors étaient dans l’incapacité de financer cet événement. Conséquence : l’Open Al-Ahram a été suspendu du calendrier annuel. Ce n’est qu’en 2016 que la Fondation Al-Ahram a décidé de relancer l’Open Al-Ahram seniors et dames dans le même superbe et prestigieux lieu des Pyramides. Ahmad Al-Naggar, président du conseil d'administration de la Fondation Al-Ahram, a totalement soutenu l’initiative de Assem Khalifa, président de la Fédération égyptienne de squash, pour réorganiser l’Open Al-Ahram.
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Un bon nombre de joueurs et joueuses des quatre coins du monde ont confirmé leur participation, surtout que le total des primes de cette édition s’élève à 200 000 dollars pour seniors et dames. Cela revêt une importance particulière, puisqu’il incite les joueurs à glaner le maximum de points et améliorer leur place au classement mondial. « Premièrement, on vise à remettre le tournoi sur le calendrier annuel de l’agenda du circuit du squash et augmenter les primes pour que ce tournoi puisse rejoindre les 8 tournois du top, tels l’Open du Qatar et l’Open de Hong Kong dont chacun est doté de 150 000 dollars. Deuxièmement, nous voulons prouver au monde entier que l’Egypte est capable d’organiser et de sécuriser un tel événement », souligne Assem Khalifa. Il est à noter que la Fédération internationale de squash a déjà annulé la tenue des Championnats du monde par équipe qui devaient avoir lieu au Caire à la fin de l’année 2015 pour des raisons sécuritaires. « La réussite de l’Open Al-Ahram est un grand défi pour L’Egypte. C’est une bonne occasion de promouvoir le tourisme. On a installé des gradins capables d’accueillir 2 000 spectateurs. J’espère que les familles des joueurs et les étrangers qui vivent en Egypte seront là pour transmettre la joie », dit Amr Mansi, directeur de l’Open Al-Ahram, qui a encouragé les fameux joueurs égyptiens, tels Mohamad Al-Chorbagui et Ramy Achour, à promouvoir le tournoi en diffusant à leurs milliers de fans sur les réseaux sociaux des photos et vidéos relatives au tournoi. Les joueurs égyptiens disputent cette édition pour de buts différents. Les uns recherchent un titre, d’autres veulent améliorer leur classement, et quelques-uns cherchent à acquérir de l’expérience. Cependant, une seule chose réunit ces joueurs et les organisateurs de cet événement majeur : Le retour de l’Egypte sur la scène mondiale du squash.
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