Deux semaines après la clôture des JO de Rio 2016, les regards sont braqués sur le mythique stade olympique de Maracaña à Rio. 4 350 athlètes originaires de 176 pays concourront dans 23 disciplines sportives et 528 épreuves à l’occasion des Jeux paralympiques. Deux nouveaux sports font leur entrée en compétition : le paracanoë et le paratriathlon. Parmi les 22 disciplines, deux sont ouvertes aux athlètes affectés d’un handicap mental, à savoir le badminton et le basket-ball. L’Egypte est présente avec une petite délégation composée de 44 athlètes (33 hommes, 11 femmes) dans 5 disciplines : l’athlétisme, l’haltérophilie, le volley-ball assis, le tennis de table, et pour la première fois la natation. Avec 40 athlètes à Londres et 36 à Pékin 2008, le nombre d’athlètes n’a pas beaucoup augmenté. «
Nous souhaitions augmenter cette année le nombre de participants, mais l’équipe de basket-ball sur fauteuil roulant n’a pas pu se qualifier du fait que c’est une nouvelle équipe créée seulement il y a quatre ans. Elle a besoin de disputer plus de compétitions pour acquérir plus d’expérience », explique Hayat Khattab, présidente du Comité égyptien paralympique. En fait, la plus grande délégation en nombre est l’équipe d’haltérophilie composée de 17 athlètes, en deuxième place arrive le volley-ball assis avec 11 joueurs. Puis le tennis de table avec 7 joueurs, l’athlétisme avec 7 athlètes et la natation avec 2 nageurs.
L’Egypte dispute ces Jeux paralympiques comme une grande nation aux niveaux africain et arabe grâce à ses performances réalisées lors des trois éditions précédentes. Le vrai exploit de l’Egypte était aux Jeux paralympiques d’Athènes 2004 où elle a raflé 22 médailles : 6 d’or, 8 d’argent et 8 de bronze. A Pékin 2008, les Pharaons n’ont pas réalisé le même exploit. Ils ont décroché 11 médailles de moins : 4 d’or, 3 d’argent et 4 de bronze. A Londres 2012, ils ont fait mieux en raflant 15 médailles : 4 d’or, 4 d’argent et 7 de bronze.
L’Egypte est représentée cette année par d’anciens médaillés paralympiques tels que la championne paralympique en haltérophilie Fatma Omar (61 kg), et Chérif Osman (59 kg), champion paralympique dans la même discipline. Cette année, il y a 6 nouveaux athlètes en athlétisme, en tennis de table et en natation. « Ces figures ont été choisies grâce à leur performance dans les tournois internationaux auxquels elles ont participé durant les deux dernières années », explique Hamdi Abdel-Réhim, directeur technique de l’équipe d’athlétisme.
Cette petite délégation aspire à récolter une bonne moisson malgré la rude concurrence. « Nos vrais rivaux en athlétisme et en haltérophilie sont la Chine, le Maroc, la Tunisie et l’Afrique du Sud, qui possèdent des sélections très fortes. La France, l’Allemagne et la Russie sont fortes et expérimentées en volley-ball assis et en tennis de table », assure Hayat.
A Rio, l’Egypte aura la chance de remporter entre 15 et 20 médailles, notamment en haltérophilie, qui est depuis des années la discipline phare. A Pékin, en 2008, avec un total de 11 médailles, l’haltérophilie avait remporté à elle seule 10 médailles, terminant 2e derrière la Chine. Même scénario à Londres 2012 où l’haltérophilie a raflé 11 médailles sur les 15 médailles, occupant la deuxième place derrière le Nigeria. En outre, l’athlétisme égyptien veut rééditer l’exploit des Jeux d’Athènes 2004 où les athlètes égyptiens avaient récolté 8 médailles, après avoir raté le coche en 2008 et 2012. A Pékin 2008, une seule médaille a été décrochée par Yasser Abdel-Aziz en javelot. Mais aux Jeux de Londres 2012, l’Egypte avait fait mieux en décrochant 3 médailles, une d’argent par Ibrahim Abdel-Warès (disque et poids), et deux de bronze par Metawie Aboul-Kheir en disque et Salem Raëd en javelot. « Après les deux dernières éditions, nous avons fait une évaluation pour déterminer les points faibles, et nous avons conclu que la préparation était médiocre. Voilà pourquoi on a fait une très bonne préparation pour la sélection d’athlétisme en organisant des camps et des stages à l’étranger », assure Hamdi.
Les volleyeurs, eux aussi, participent à cette édition avec l’espoir de rééditer l’exploit d’Athènes 2004 où ils avaient remporté une médaille de bronze. Car à Pékin 2008, ils ont terminé 4e, et à Londres 2012, ils ont reculé en terminant à la 6e place.
En tennis de table auquel l’Egypte avait participé pour la première fois à Athènes 2004, les pongistes aspirent à rééditer l’exploit de Londres 2012 où ils avaient remporté pour la première fois une médaille de bronze. Et ce, après avoir remporté une 4e place en 2004 et 2008.
La natation, qui participe pour la première fois à cette édition avec deux jeunes nageurs, Hani Al-Sayed et Ayatallah Ayman, ne rêve pas de médailles, mais d’expérience, vu qu’il s’agit de sa première participation.
En préparation pour ces JO, chaque discipline avait un programme très riche en stages en Egypte et à l’étranger, ainsi que des tournois internationaux. « A l’encontre de ce qui s’est passé à Londres 2012 où la préparation était perturbée à cause de la révolution de janvier 2011, les différentes sélections ont suivi une bonne préparation en vue d’être en bonne forme à Rio. Elles ont participé à des camps fermés au Centre olympique de Maadi et à l’étranger. En plus, un camp a été organisé à Rio début septembre pour les 44 athlètes », assure Hayat.
Espérons que les Pharaons feront leur possible afin de faire bonne figure.
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