Après avoir raté l’édition de 2012 à Londres pour la première fois depuis 1992, la sélection égyptienne fait son retour cette année aux Jeux Olympiques (JO) avec de grandes ambitions mais aussi beaucoup de réalisme. Une médaille olympique représente un grand rêve pour l’équipe nationale égyptienne, mais passer le premier tour reste l’objectif principal des
Pharaons. Malgré le niveau prometteur de la sélection, celle-ci reste assez loin des grandes équipes comme la France, l’Allemagne, la Croatie et le Danemark. «
La concurrence aux Jeux olympiques est encore plus difficile qu’aux Championnats du monde », explique Ahmad Al-Ahmar, star de
Zamalek et de la sélection nationale. «
Les Jeux olympiques regroupent les 12 meilleures équipes du monde et il n’y a pas de place pour des sélections de niveau modeste », ajoute-t-il.
Placés dans le groupe B avec l’Allemagne, couronnée récemment championne d’Europe, les Pharaons feront face à de puissantes sélections telles que la Pologne, la Suède, la Slovénie ou encore le Brésil. La mission des Pharaons de passer la phase de poule sera donc un premier exploit.
Selon le système de la compétition, les quatre premières équipes des deux groupes se qualifient pour le second tour. L’Egypte a récemment rencontré l’Allemagne et la Suède lors des derniers Championnats du monde. La Suède avait alors réussi un nul de 25-25 contre l’Egypte, alors que l’Allemagne avait mis un terme au parcours de l’équipe égyptienne avec une victoire à 23-16 en 16es de finale.
La performance de la sélection égyptienne lors de ce Mondial puis son titre de champion d’Afrique en janvier dernier ont confirmé que la sélection était sur une bonne voie.
La sélection doit beaucoup de son succès à son excellent directeur technique, Marwan Ragab. En poste depuis 2013, Ragab, membre de la génération dorée du handball égyptien qui a remporté la 4e place au Mondial de 2001, a réussi à reprendre l’équipe en main et à lui donner un second souffle.
Il a réussi à reconstruire une équipe solide, capable de concrétiser les ambitions des Egyptiens. Pour ce faire, il mêle des joueurs expérimentés comme Ahmad Al-Ahmar, meilleur joueur d’Afrique, à de jeunes joueurs dynamiques comme Mohamad Hicham. Cette équipe a fait ses preuves dans plusieurs rendez-vous et est déterminée aujourd’hui à confirmer sa place au niveau mondial.
Préparation importante
Concernant la préparation de l’équipe, elle est à la hauteur de l’événement à venir. Les joueurs ont effectué plusieurs camps de préparation en Egypte avant de s’envoler pour l’Europe où ils ont participé à un stage de 10 jours en République Tchèque puis au Tournoi international de Strasbourg en France qui a permis à l’équipe d’affronter la France, championne du monde, l’Allemagne, championne d’Europe, et la puissante sélection du Danemark. L’Argentine sera la dernière étape de préparation pour les Pharaons qui vont faire un stage d’une semaine dans le pays sud-américain avant de se diriger directement pour le Brésil.
« Je suis très satisfait de la préparation de l’équipe. Elle correspond à l’importance de la compétition qui nous attend. On a disputé des rencontres face à de puissantes équipes, ce qui a beaucoup profité aux joueurs et à l’équipe technique de la sélection », ajoute Al-Ahmar.
Consciente de la difficulté de la mission des Pharaons aux Olympiades, la star de la sélection nationale refuse de faire des pronostics en ce qui concerne le sort de l’équipe, indiquant que son équipe est déterminée à défendre la réputation du handball égyptien et à aller jusqu’au bout de la compétition.
Depuis leur première apparition aux Jeux olympiques en 1992, la meilleure performance des Pharaons a été réalisée aux Mondiaux d’Atlanta en 1996 où ils ont remporté la 6e place. Pourront-ils faire mieux cette année à Rio ? Réponse dans quelques semaines.
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