Originaire de la ville de Béheira, Doaa a commencé à pratiquer le volley-ball classique au club
Sporting à l’âge de 14 ans. L’un de ses potentiels, c’est sa taille. A 14 ans, elle mesurait déjà 1,68 m.
« J’avais un corps bien bâti pour ce sport qui exige outre la taille, une grande puissance au niveau des épaules », raconte Doaa. Quittant sa ville natale à l’âge de 16 ans, elle intègre l’équipe de volley-ball du club
Wadi Degla. A 18 ans, elle quitte le volley-ball classique pour intégrer l’équipe nationale de beach-volley. «
Un jour, j’ai lu une annonce mentionnant le besoin de deux volleyeuses pour la création d’une nouvelle équipe nationale de beach-volley. Comme je porte le voile, j’ai vite posé la question fatidique : Suis-je obligée de porter un maillot de bain ? », se rappelle-t-elle. A cela son entraîneur lui a répondu que depuis mars 2012, la fédération autorisait les volleyeuses à porter un short et un tee-shirt. Cette décision a ouvert la discipline à énormément de pays régis par des lois religieuses. «
Cette décision a en effet changé l’image du beach-volley féminin intimement liée au bikini de plage. Le public peut désormais s’intéresser aux performances des joueuses et non pas uniquement à leurs corps », confie Doaa.
Dès son intégration dans cette nouvelle équipe en 2012, Doaa s’est découvert une grande passion pour ce sport qui se joue sur le sable au bord de la mer. « La sensation que procure le fait de jouer dans cette ambiance est très agréable pour moi », dit Doaa. Elle a ensuite travaillé dur pour atteindre son niveau d’aujourd’hui. « De 2012 à 2015, cette équipe vivait dans l’ombre. Il n’y a avait pas de budget pour des stages à l’étranger ou pour participer à de grandes compétitions. On se contentait de poursuivre l’entraînement et de jouer entre clubs », raconte-t-elle. Ce n’est qu’en 2015 que l’équipe commence à faire parler d’elle, en réalisant un vrai exploit au Championnat d’Afrique, durant lequel elle s’est classée 5e parmi 12 équipes africaines. Le deuxième exploit était une 2e place aux Jeux arabes. « Grâce à ces exploits, on a commencé à attirer l’attention de la fédération qui a commencé à financer quelques stages à l’étranger et à appuyer la participation de l’équipe aux Jeux méditerranéens en 2015 », explique Doaa avec fierté.
Désormais, Doaa est concentrée sur sa prochaine préparation. « Je suis en camp fermé au club Al-Seid à Doqqi. En juillet, on partira en Espagne pour un stage pour disputer quelques matchs amicaux. Nous serons au Brésil une semaine avant les JO, pour faire un dernier stage », conclut-elle, en assurant que même si une médaille paraît loin, elle y croit.
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